Chapitre 8 - Le meilleur des mépris

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Cela fait maintenant une semaine que les cours ont recommencés, pour mon plus grand bonheur. 

Je suis sérieuse, reprendre les cours est certainement la meilleure chose qui m'est arrivée depuis plusieurs semaines.

Je fais des heures supplémentaires au restaurant, généralement le soir de dix neuf heures à vingt-deux heures. Je suis censée bosser là bas que le week-end, mais moins je suis à l'appartement, mieux je me porte.

Depuis que Fleur nous a annoncé son idylle naissante avec Solan, ils ne se cachent plus.

Sa chambre étant à côté de la mienne, je les entends tous les soirs. Il vit chez nous comme s'il faisait partie de la colocation.

Je ne dis rien, le bonheur sur le visage de mon amie a bien plus de valeur à mes yeux que mon bonheur personnel.

Elle a l'air heureuse et épanouie, grâce à lui.

Peut-être qu'il n'est pas aussi mauvais que je le pense ?

De son côté, Solan a aussi repris son boulot, il bosse dans un bureau ou quelque chose du genre, je m'en fiche.

Je n'ai plus parlé avec lui depuis le soir de mon anniversaire ou l'on s'est quittés sur la plage, il n'a pas cherché a me parler non plus, donc j'en conclus que c'est mieux comme ça pour tout le monde.

On est jeudi aujourd'hui, et ce connard de patron du « Kiss&Eat » n'a pas voulu que je vienne ce soir. Je fais tellement d'heures en plus qu'il va devoir finir par les déclarer si je continue à dépasser mon contrat de la sorte.

Je suis donc seule ce soir, Lou est à l'entraînement de foot jusqu'à vingt deux heures, et Fleur est à son atelier couture.

Je vais enfin pouvoir me détendre.

J'en profite pour prendre un bain, ça fait longtemps.

Je sors de la baignoire, une serviette autour de mon corps, en mettant la musique à fond, « Can't remember to forget you » de Shakira et Rihanna résonne dans la pièce.

Je chante à tue-tête en démêlant mes cheveux. J'apprécie ce temps pour moi, je me déchire tellement en ce moment pour mes études et mon boulot que j'ai tendance à m'oublier.

En plein concert, je vois la poignée de porte se baisser..

J'ai oublié de m'enfermer à clef.

— Putain Aprile... baisse-la..

Il s'arrête de parler en me reluquant de haut en bas, je suis en serviette, trempée, mes cheveux mouillés font des gouttes sur le carrelage.

Folle de rage, je lui claque la porte au nez et m'enferme.

Je déteste que ses yeux verts me regardent de la sorte.

J'avais oublié qu'il serait là ce soir.

Ma soirée en solo va prendre une autre tournure, moi qui voulais manger n'importe quoi devant « vampire diaries » à la télé, je vais devoir me cloîtrer dans ma chambre pour éviter le petit con qui traine dans les parages.

ParagrapheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant