Chapitre 9 - Nouveau travail

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J'ai passé la journée à angoisser, je ne sais pas à quoi m'attendre avec lui.

Après notre discussion hier soir, j'ai coupé court à nos paroles en allant dormir.

Il est dix-huit heures et j'ai fini les cours, je ne sais pas en quoi consiste ce nouveau travail donc j'ai décidé de m'habiller d'une façon plutôt classe, un pantalon de tailleur blanc évasé aux chevilles, un col roulé à manches courtes vert, et une veste de blazer blanche assortie au pantalon. J'ai opté pour une paire de baskets noires et blanches, sobres et classes.

J'attends aux pieds des marches de l'université.

Il est dix-huit heures quinze, cela fait maintenant un quart d'heure que je l'attends et je ne peux même pas lui envoyer un message car je n'ai pas son numéro.

Il ne devait pas être sérieux hier soir quand il m'a proposé ce job.

Je décide d'attendre jusqu'à dix-huit heures vingt et après je rentre, tant pis.

Il est dix-huit heure dix-neuf et une moto s'arrête devant moi.                                                                        Je ne reconnais pas l'individu qui a un casque.

Il lève sa visière et j'aperçois deux yeux verts qui me transpercent.

Comme d'habitude.

Je ne savais pas qu'il avait une moto, je pensais qu'il me récupérerait en voiture.

Il me regarde de haut en bas, comme surpris par ma tenue, je vois qu'il sourit, ses yeux se plissent.

Il retire son casque pour me le donner.

— Mais si je mets ton casque, toi tu n'en a pas? Lui dis-je un peu inquiète, un accident de moto ça peut vite arriver.

— Je préfère que ce soit toi qui soit protégée plutôt que moi.

Il me fait un clin d'oeil et j'hausse les sourcils, ses disquettes me gavent de plus en plus.

J'observe rapidement sa tenue, pour voir si je n'en ai pas trop fait.

Il a un pantalon de costume noir, et une chemise blanche cintrée, qui moule que trop bien ses muscles.

J'aime tellement les hommes vêtus de la sorte..

Il n'a aucun équipement pour la moto, ça ne m'étonne même pas, crétin un jour, crétin toujours!

Je n'arrive pas a attacher la lanière de son casque, mes cheveux se sont coincés dedans, j'essaie tant bien que mal, mais je commence à m'agacer.

Il me regarde en soufflant et se lève de sa moto pour m'aider.

Je penche ma tête en arrière pour qu'il puisse voir mon menton, il fait facilement deux têtes de plus que moi.

J'entends un « clic » signe qu'il a réussi à m'attacher ce foutu casque.

Ses doigts froids pressent mon menton, ses yeux sont plongés dans les miens.

Une chose étrange se passe, nous nous regardons, sans pour autant se dire un mot.

Il se racle la gorge et je baisse immédiatement la tête.

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