Chapitre 43 - Flammes

65 1 0
                                    

PDV ENZO

Tous mes sens sont en garde face à ses yeux bleus, qui témoignent d'une aura malsaine. La joie se lit sur son visage, et la hâte qu'il en soit dépourvu est d'autant plus puissante que ma vengeance.

Je sens son petit corps se tendre à mes côtés. Mais quand mes yeux se tournent légèrement sur ses poings resserrés, je comprends qu'elle est à la limite de lui trancher sa jugulaire.

Je détourne les yeux pour me concentrer à nouveau sur les moindres faits et gestes de ma prochaine victime.

Seulement, son regard pesant sur moi, me procure un mélange de désir et d'animosité. Si elle continuait à me fixer, mon attention sera perdue sur elle, et j'offrirai une porte de sortie à ce sale type.

Sois patiente mon ange, ce n'est qu'une question de minutes avant que tu comprennes...

L'impulsion monte dans mes veines, à mesure que je vois les gouttes de sueur perlaient sur le visage de mes frères, abîmés par ces enflures.

Leurs iris apeurés gesticulent dans tous les sens, à la recherche d'une porte de sortie, qu'ils ne voient pas.

Je ne bouge pas, parce qu'un seul mouvement les conduira à une mort certaine. Ces enfoirés d'italien avaient leurs doigts ferment, collés sur leurs gâchettes.

- Une balle et ta tête sera envoyé à ton chef dans moins de vingt quatre heures, tranché-je sèchement à l'encontre de Valério, qui ne se défait pas de sa mine de vainqueur.

Mon père estimait la guerre comme une continuelle partie d'échec. Une partie interminable entre deux camps. Pour qu'elle se termine, je devais toujours avoir un pion d'avance.

Aujourd'hui mon pion allait repeindre les murs de ce manoir...

- Tu n'es pas en position de la ramener l'américain, réprimande sa voix railleuse, qui me donne envie de lui écorcher les cordes vocales.

- L'américain va baiser toute ta famille. Je vais réduire en cendres ton business de merde. Tu as faits le mauvais choix quand tu as cru pouvoir toucher à la mafia Suarez. Je vais te montrer ce que sait vraiment le pouvoir bastardo, vociféré-je sans pouvoir contrôler l'amertume dans ma voix.

Mon œil gauche capte l'attention de ce que j'attendais depuis, maintenant dix minutes.

L'amertume disparaît pour faire place au sadisme, le plus jovial.

Son sniper en main, il me descend en moins de deux, les hommes de Valério, qui s'étale un à un, sur le sol, une balle centrée entre les deux yeux.

L'italien se retourne prit au piège, ses yeux trahissant son inquiétude, en direction du regard fier et hostile de mon plus fidèle allié.

- La peur et le sang sont définitivement le cocktail le plus jouissif qui m'est donné d'observer, s'exclame la voix d'Élias, sans aucune once d'humanité.

Je tourne mon attention sur mes frères qui relâchent dans un long souffle, toute la peur accumulée de cette dernière heure. Leurs épaules s'affaissent de soulagement, autant que leurs visages qui se décrispent.

- Opération réussie. Jay ramène le second van devant. Max, tu sais quoi faire.

J'entends le souffle soulagé des garçons, suivis de leurs acquiescements.

- Maintenant tu vas poser ton arme, et la balancer sur la droite.

Il s'exécute sans aucune émotion sur le visage, mais je peux discerner la lueur dans ces yeux, que chacune de mes victimes ressent avant leurs sentences.

Light in the darkness [réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant