Chapitre 2

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Ma première garde était sur le point de s'achever dans quelques heures. Il me restait quatre heures à faire et j'avais presque réussie à tenir quarante-huit heures à bosser comme une folle en supportant la haine des autres internes, Bailey qui me mettait une pression de dingue et évidemment toute ma famille de cœur qui avait réussie à trouver le moyen de venir me voir et le mettre dans l'embarras. Si je m'étais attendue à ça de la part de ma mère ça avait été plus embrassant quand, mon père, chef de l'hôpital, titulaire du service de pédiatrie avait débarqué avec Arizona l'une de mes autres marraines alors que j'allais au labo récupérer des résultats avec de quoi manger.

- Tiens ma puce je t'ai apporté de quoi manger.

- Papa, tu vois bien que je travaille la ?! J'ai pas le temps de manger, tu as été interne tu sais ce que c'est, râlais-je. Tante Arizona s'il te plaît dis quelque chose.

- Obéis à ton père et mange, se contenta de répondre ma marraine.

- Je rêve, on parle pas d'un goûter que je veux pas prendre la j'ai plus cinq ans, je suis au travail !

- Hope..

- Ah non ! Pitié j'ai déjà eu assez de maman qui m'appelle mon poussin et oncle Mark et tante Cristina qui en profitent, ne me ridiculisez pas d'avantage, suppliais-je.

- On veut que tu ais des forces parce que Bailey va pratiquer une appendicectomie et qu'elle a choisie un interne et que c'est toi. Alors s'il te plaît, ne deviens pas 007, ne me fais pas honte et ne deviens pas comme, paix à son âme, O'Malley.

- Mais on veut pas que tu ai de pression, s'exclama Arizona.

- Pas de pression oui oui. Bien donne moi ça. Si j'en vois un de vous dans l'observatoire que ce soit vous deux, maman, oncles Derek, Mark et Jackson, tantes Callies Cristina, Meredith, Lexie et April, je démissionne c'est clair ?

Mon père rigola tout comme avec Arizona avant de disparaitre. Soupirant je fus cependant soulagée qu'aucun autre interne de ma promotion ne se trouvait avec moi. Oui j'avais grandie ici, dans cet hôpital, je connaissais les services comme ma poche ayant beaucoup passée de temps à aller voir les membres de ma famille, je connaissais pas mal d'infirmières et de médecins mais ça ne voulait pas dire que j'étais privilégiée bien au contraire. Pestant intérieurement contre Bailey qui avait décidée de me prendre sur son appendicectomie je me rendis au laboratoire récupérer des résultats d'analyses que Bailey m'avait envoyée chercher pour Cristina. Une fois les résultats en main je me dirigeais vers le service de cardiologie et assistais à une conversation entre ma mère, Cristina et Teddy et au vu de la conversation, ma mère voulait surtout l'avis de Cristina.

- Gabrielle je te dis que ça n'est pas raisonnable ça sert à rien de chercher l'avis de Yang.

- Elle est la cheffe du service, c'est à elle de régler ça. Cristina tu en penses quoi ?

- Je pense que si ses analyses sont bonnes je peux stabiliser le cœur le temps que tu opères les fractures.

- Son cœur n'est pas assez fort il va y rester !

- La cheffe de service c'est moi. Je peux poser un stent et commencer à réparer les dégâts quand il sera plus stable, je le réopérerais.

- Vous n'êtes pas raisonnable toutes les deux !Je vais aller faire un rapport sur vous deux au chef.

- Chef qui est mon mari et un ami proche de Yang. T'es sûr de toi Altman ?

Je gardais le silence quand Cristina sembla me remarquer. Faisant signe d'approcher j'adressais un petit sourire à Teddy avant de me tourner vers ma mère et Cristina.

- Les résultats du patients pour lequel vous semblez vous disputez toutes les trois.

Me prenant les résultats des mains, Cristina y jeta un coup d'œil et regarda ma mère.

- Les analyses sont bonnes. On peut l'opérer.

- Je vais préparer un bloc ! A plus tard mon poussin ! Bonne chance pour ton opération !

Ma mère disparue sans que j'ai eu le temps de protester tout comme Teddy. Je restais seule avec Cristina quelques secondes avant d'oser aborder la vrai raison de l'enterrement de ma mère.

- Elle la déteste toujours à cause de cette vieille histoire ?

- J'ai beau adorée Teddy et ta mère parfois c'est compliqué de jouer sur les deux tableaux mais oui.

- Pourquoi t'étais d'accord avec maman alors ?

- Parce que je sais que je peux le faire. Tu devrais pas être en train d'aller te préparer pour le bloc toi ? Et s'il te plaît, ne deviens pas..

- 007 merci papa m'a déjà fais la remarque, marmonnais-je. A plus tard tante Cristina.

- A plus tard, mon poussin.

Je roulais des yeux exaspérée avant de me diriger vers le bloc où Bailey m'attendait pour son opération. Je me préparais avec minutie et soin avant d'entrer dans le bloc. Et bien évidemment alors que j'avais précisée que je ne voulais voir personne de ma famille à l'observatoire, je remarquais la présence de mon père, de Derek et Lexie. Exaspérée je me tournais vers Bailey.

- Docteur Bailey ?

- Je sais ce que tu vas me demander et c'est non. Je ne les ferais pas sortir de l'observatoire juste parce que tu n'as pas envie. De plus ton père est le chef de l'hôpital alors il a le droit d'être là.

Jetant un regard noir à ma famille de cœur je détournais le regard observant le bloc.

- Bien. C'est une belle journée pour sauver des vies.

J'avais toujours entendue Derek le dire depuis gamine quand je venais le voir pratiquer des opérations et je savais que de la haut il m'aurait entendue et aurait sourit. C'était une manière à moi de leur prouver aussi que j'étais capable que j'allais réussir, que ça n'était pas parce que j'étais leur "poussin" comme ils se permettaient de tous m'appeler que j'allais échouer. L'opération commença et je ne sais pas quel miracle je réussis à m'en sortir, même si je savais que cette opération était surtout dans le but de servir d'exemple pour les autres internes et avoir une famille médecin la n'y changeait rien, je n'étais qu'une interne et je n'avais jamais opérée auparavant alors ça avait vraiment été un coup de chance.

- Eh bien félicitations Karev-Miller. Tu ne t'es pas plantée.

- J'ai eu un coup de chance Mir...Docteur Bailey.

- Beau travail.

La voix de mon père s'éleva d'un interrupteur et je lui adressais un  regard pétillant souriant à travers mon masque. Je quittais le bloc où je retirais mon masque et mes gants avant de me laver les mains et de sortir de celui-ci où je retrouvais mon père et Derek.

- Pour une première opération tu t'en es bien sortie bravo, me complimenta Derek.

- Merci oncle Derek.

- Ta mère va être aux anges.

- S'il te plaît attends d'être rentré à la maison pour lui dire j'ai pas envie qu'elle m'appelle encore une fois mon poussin devant tout le monde, râlais-je.

C'est sur les éclats de rires de mon père et d'un de mes oncles de cœur que s'acheva ma première garde de quarante-huit heures. J'avais survécue et malgré la honte que me collait ma famille, j'étais à ma place ici.

How to save a lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant