Alors qu'Ali et la jeune fille continuaient leur promenade à travers les rues de Bagdad, l'amour grandissait entre eux. Ali, avec sa beauté à la fois rude et noble, avait conquis le cœur de la jeune fille, qui admirait son courage, sa gentillesse et son humble nature malgré sa condition de vie difficile.
Ils se promenaient main dans la main, s'arrêtant de temps en temps pour échanger des mots doux et des regards tendres, oubliant le monde autour d'eux dans leur bulle d'amour naissant. Mais leur bonheur fut brutalement interrompu lorsque les gardes du palais les repérèrent dans la foule.
Reconnaissant la jeune fille, ils s'approchèrent d'elle avec respect mais fermeté, prenant son bras avec autorité. Elle était en réalité la princesse de Bagdad, et il était impératif qu'elle rentre au palais sans délai.
Ali, se sentant soudainement insignifiant à côté de la princesse, tenta de protester, mais un des gardes le repoussa violemment dans la boue, le traitant de vaurien sans importance. Humilié et impuissant, Ali regarda la princesse s'éloigner avec les gardes, son cœur se serrant douloureusement dans sa poitrine.
La princesse, en haillons comme lui, fut raccompagnée au palais du sultan, où elle retrouva son luxueux mais solitaire univers. Pendant ce temps, Ali resta là, dans la saleté et l'indifférence des rues de Bagdad, se sentant plus seul que jamais.
Le contraste entre leurs mondes était cruellement évident, mais malgré cela, l'amour entre Ali et la princesse brûlait toujours aussi fort, une flamme qui ne pouvait être éteinte par les barrières de la société ou les différences de statut. Et même s'ils étaient séparés par des circonstances insurmontables, Ali savait qu'il ferait tout en son pouvoir pour retrouver la princesse et vivre leur amour au grand jour, contre vents et marées.