3. NE TE CROIS PAS DIFFERENT.

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ezequiel pov's
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Chaque chanson commence par une note.
Puis, les mots découlent, le rythme s'impose.
Ensuite, on danse dessus.
Enfin, on comprend le vrai sens.
Chaque relation finit par des pleurs.

**

Je n'ai jamais été un fervent adorateur de la vie. Je trouve qu'elle amène toujours les plus grandes complications au point que l'on trouve la mort toujours plus agréable. Quand mon regard se dépose sur la jeune femme, c'est exactement ce que je ressens.

C'est un mélange parfait entre douceur et tendresse. Le genre de personne à qui on ferait confiance les yeux fermés, et ce, à partir de la première seconde. Ses longs cils battent devant ses yeux remplis d'incompréhension.

Pourtant, je pari qu'en creusant un peu plus dans ce corps, on y trouve des zones entièrement vide, où aucune sensation, aucune émotion, aucun sentiment ne peut être planté afin de pousser. Contrairement à la nature, tout meurt sous les nombreux pleurs qu'elle laisse échapper.

En retournant rapidement chez moi pour récupérer son carnet violet, je n'ai pu m'empêcher de fouiller une dernière fois. Pourquoi être autant sur ses gardes si ce ne sont que des futilités d'enfant écrites à l'intérieur ?

Et ses mots sont apparus... Ceux remplis de larmes et de tristesse, où l'encre semble avoir perdu le combat au point de s'écouler le long du papier blanc. Rien n'est clair, rien n'est expliqué formellement mais on comprend que le malheur de certains a dû faire le bonheur d'autres.

Pourquoi continuer à vivre quand cela paraît si douloureux pour s'effondrer devant quelques lignes ? Qu'est-ce qui pousse cette fille à être devant moi, les bras croisés sous sa poitrine, le menton levé, prête à me déclarer la guerre ?

Le silence de la nuit est agréable depuis quelques jours à Medellín, surtout dans cette rue. Ils jouent tous aux familles parfaites avec leurs maisons en brique et le jardin fleuri à la perfection. De n'importe où, on sent une odeur de fleur qui me donne envie de vomir.

Las Palmas est l'un des quartiers les plus prisés de la ville. Entre sa vue imprenable sur les bas fonds et des hectares entiers de tranquillité, chacune des maisons a un avantage considérable contrairement à nous, nos petits appartements et nos rues bondées.

Tandis que tout est fait pour se détendre ici, le bruit des coups de fusil résonnant dans ma favéla hante mon crâne, mais c'est aussi le cas de l'odeur des eaux qui s'écoulent en bas de l'immeuble ou bien le bruit des motos qui arpentent les rues vu que les fenêtres ne sont pas toujours une priorité.

Pour en conclure, cette fille représente tout ce que je déteste et pourtant, en un regard, rien qu'à apercevoir sa confiance qui disparaît et je ne suis plus très sûr de vouloir faire un pacte avec elle. Au final, elle est peut-être plus abîmée que je ne le croyais.

— Arrête de le lire.

Ses doigts se tendent vers moi alors que j'en profite pour faire glisser mon regard le long de ses courbes. La lune est si légère que je me retrouve même à plisser les yeux pour tenter de voir quelques détails cachés aux dieux.

Ses longues jambes sont légèrement recouvertes d'une jupe alors que le reste de son buste figure être compressé dans un corsage qui permet à mes pupilles d'être charmées par sa poitrine. Elle s'est mise en avant et je n'ai même pas l'impression que c'était réellement sa volonté.

Ses cheveux sont légèrement emmêlés et reposent de chaque côté de son visage pour encadrer ses joues rebondis et ses lèvres gonflées sous la pression qu'émettent ses dents dessus. Mais le plus fascinant reste ses grands yeux, leur couleur est imperceptible d'ici.

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