PROLOGUE

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ezequiel pov's
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Chaque vie commence par une naissance.
Puis, on grandit, on apprend, on (sur)vit.
Ensuite, on comprend qui nous entoure.
Enfin, on choisit qui on déteste.
Chaque secret commence par un mensonge.

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Si vous essayez de bâtir pour le futur, il faut couler des fondations solides. Les lois de ce pays, asservissent le peuple à son Roi, à un Roi qui demande la loyauté, mais qui n'offre rien en contrepartie.

Mes fondations n'ont jamais été ma spécialité. Le maitre mot de papa était détruire pour mieux reconstruire. L'addiction se transmet de père en fils, créant un besoin irrémédiable de trouver ce qui me fera vivre à mon tour.

C'est dingue comme certaines choses peuvent devenir une réelle dépendance. Pour beaucoup, c'est la drogue qui joue le plus ce rôle. Pour d'autres, les relations, les sensations fortes, ou rien que l'amour peuvent être le départ d'une souffrance.

Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'une fois la lune à son apothéose, plus aucun regard ne pourra juger ce qu'ils voient comme un péché. Seuls les dieux zieutent encore le monde pour se moquer de nos faiblesses.

On peut tous se laisser aller à ces délires que la société tente de faire passer pour mauvais. Et à la seconde où j'arrive à mettre le pied dans une nouvelle maison sombre, la mienne fait palpiter mon cœur.

Le bruit le plus doux pour mes oreilles, c'est ce cliquetis qui explose justement dans l'air. Un verrou en moins et la fenêtre se laisse facilement glisser pour que je puisse m'introduire dans cette chambre.

Depuis le temps que je vis ici, je me demande toujours autant comment ces riches ne pensent pas à mettre plus de protections sur leurs maisons. L'accès saute avec quelques coups de pinces et autres outils tellement débiles que l'on pourrait tous le faire.

Mes yeux mettent du temps à s'adapter à la noirceur de la pièce avant que je ne bloque ma respiration, espérant entendre ne serait-ce que le bruit du vent pour m'assurer de ma seule présence.

Les frissons et les battements de cœur que me provoquent ces petites activités nocturnes sont beaucoup trop vitales maintenant pour que je m'en sépare. J'ai l'impression de vivre pleinement à partir de ce moment.

Quelques secondes passent avant que je ne sourie bêtement en coin, fier d'être encore tombé sur des idiots sans alarme. Mes doigts foncent fouiller ma poche avant de sortir une lampe torche pour commencer ma recherche.

D'après ce que j'ai entendu, la famille qui y habite a déménagé il y a peu de temps et jongle encore entre les deux maisons. Quoi de plus simple que d'attendre que celle-ci soit bien vide pour m'apparenter à ma séance shopping, totalement gratuite.

Des murs violets apparaissent à ma vue avant que je ne penche ma tête sur le côté pour tenter de comprendre où j'ai pu atterrir. Vu le peu de détails et de photos sur les murs, la personne qui l'occupe semble plus âgée que prévu.

Tout est organisé au moindre millimètre, chaque objet repose comme s'il était impossible de les déplacer. La psychopathie de l'habitante m'effraie un peu, heureusement, j'ai un talent particulier pour me souvenir de tout.

Il me suffira juste de tout replacer comme c'était, avant de m'enfuir. Dans tous les cas, je ne suis même pas sûr de trouver quelque chose d'intéressant dans cette chambre. Les bijoux se trouvent souvent dans les chambres parentales. Pas chez une gamine.

Mes doigts passent sur ce qui ressemble à une coiffeuse avant que je ne prenne une note entre mes doigts. L'écriture est lisible et assez légère pour m'assurer que c'est bien celle d'une femme.

OBSESSED Où les histoires vivent. Découvrez maintenant