Chapitre 2

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  La sonnette retentit dans toute la maison alors que je cours à gauche à droite dans l'espoir de récupérer toutes mes affaires à temps.

- J'arrive ! J'arrive ! je cris le plus fort possible en espérant que mon ami à l'autre bout de la porte m'entende

  Je descends l'escalier à une vitesse folle et ouvre à mon ami Léon.

- En retard ? me demande ce dernier à la seconde où il aperçoit mon visage

- Comment t'as deviné ? je réponds ironiquement en repartant pour finir mes affaires

  Je l'entends fermer la porte derrière lui et me suivre jusqu'à ma chambre.

- J'ai presque finit. j'essaye de le rassurer en mettant mes chaussures

  Je passe à la salle de bain pour récupérer ma brosse à cheveux et ma trousse de maquillage, je les jette dans mon sac que je referme aussi vite que possible et descends mettre mon manteau tandis que Léon m'emboîte le pas.

  Une fois prête, nous sortons de ma maison et montons dans la voiture de mon ami.

- Ca aurait pu être pire. il commente lorsque j'ai fini de m'attacher

- Ça aurait pu être pire. je confirme en soufflant un bon coup

  Un de mes pires travers est de toujours être en retard, et Léon est le premier à en payer les conséquences. Tous les lundi, mercredi et vendredi, il vient me récupérer pour aller aux entraînements ensemble. Nous sommes tous les deux dans la même équipe de natation, les Dauphins du TOEC, et nous nous connaissons depuis que j'ai commencé la natation à l'âge de dix ans. C'est un de mes meilleurs amis, après les frères Ntamack bien sûr. Même si je ne considère pas vraiment Romain comme mon meilleur ami, avec lui c'est différent.

  Je sors du hall de la piscine après l'entraînement, toujours en compagnie de mon ami. Le froid me glace jusqu'aux os, surtout que j'ai encore les cheveux mouillés. Je suis bien ravie de ne pas avoir rendu à Romain son bonnet, car celui-ci est le bienvenue actuellement.

  Je monte à la place passager de la voiture de Léon et appuie brutalement ma tête sur le repose tête, fatiguée de l'entraînement. Léon démarre la voiture et pars en direction des septs deniers. En effet, tous les mercredi après-midi, après l'entraînement, il m'amène aux septs deniers où je regarde les entraînements des joueurs du stade toulousain avant que Romain et Théo me ramène chez les Ntamack pour passer la soirée avec eux. Nous fonctionnons comme ça depuis des années.

  Au début je venais avec mon père à ses entraînements et c'est Marie-Christine (la mère de Théo et Romain) qui me récupérait à moi et Théo après son entraînement pour nous ramener chez eux. Et une fois là-bas, on faisait nos devoirs avant de pouvoir aller nous amuser. Et puis avec le temps, c'est resté.

- Et voilà mademoiselle. me dit Léon une fois arrivés

- Merci beaucoup !

  Je me détache, lui fais la bise et sors de la voiture.

- À vendredi. je le salut avec un signe de la main avant de claquer la portière et de me diriger vers le terrain

  Je marche quelques mètres avant de me retrouver sur le terrain de rugby, devant les garçons qui s'entraînent. J'aperçois Romain un peu plus loin, qui surveille son équipe sévèrement. Il est l'une des personnes les plus appliquées que je connaisse, et quand il est dans son monde du rugby, pas question de prendre les choses à la légère. Sa concentration est d'ailleurs plutôt impressionnante. En tout cas, moi je suis impressionnée.

- Tu penses qu'en regardant aussi attentivement ça reviendra au même que t'entraîner avec eux ? je lui demande pour le taquiner lorsque j'arrive derrière lui

Un jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant