Dans un récit émouvant où les lignes du temps se croisent, Emalyn se tient au carrefour de son passé douloureux et de son avenir incertain. Entre les murs sombres de sa maison, elle porte les stigmates invisibles de l'oppression familiale, un fardea...
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Emalyn 4 février 2023 22h27
Je sors du commissariat épuisé par cette journée, mes jambes tremblaient face au peu d'effort que je faisais pour me diriger vers la voiture de l'homme. Mes pensées étaient toujours brouillées même s' ils m'on présumé innocente, le fait que je serais leurs bras droit me fait penser que je n'ai pas encore trouvé de preuve malgré ma réclamation pour faire justice à Avhi...
Je ferme la porte derrière moi et m'installe à l'arrière de celle-ci. Je voyais son expression insupportable qui m'énervait, il rentre dans la voiture à son tour, son regard noir intense me fixe.
— Je t'emmène chez toi. Dit-t'il en allumant une cigarette.
— Sans blague.
— Bambi fais la gueule ? Il pose la cigarette entre ses lèvres charnues en arch.
— Vous avez peut-être le droit de m'arrêter bêtement, mais vous avez aussi le droit de fermer votre grande gueule aussi, et arrêtez avec ce surnom merdique.
Je soupire, j'enfile mes écouteurs et mets de la musique. Je le regarde du coin de l'œil et me surprends en train de l'observer. Je secoue la tête. Comment je peux "l'admirer" ? Je ne sais pas d'où vient cette pensée irréfléchie de ma part. Je me sens bête face à cet homme. Et je le connais à peine depuis trois heures. Et il cherche déjà à m'énerver, mais son petit jeu ne va pas durer longtemps avec moi.
22h58 New York résidence.
Je rentre essoufflée et fatiguée, je retire violemment mes chaussures et les balance dans un coin de la pièce. Je prends mon pyjama étalé sur mon lit et me change. Ma tête collée contre l'oreiller, mon corps réchauffé par la couverture épaisse, je sent mes paupières devenir lourdes. Impossible de les garder ouvertes. Je visualise mes pensées une par une et finis par m'endormir dans les bras de Morphée.
???
J'ouvre mes paupières encore lourdes. Je me lève depuis le lit mais je remarque que ce n'est pas ma chambre... Je ne savais pas de quoi j'avais pensé la veille. Je contemple la pièce avec la faible luminosité de la lune qui illumine la chambre. À ce moment-là, encore une fois, j'étais dans sa chambre.
— Il y a quelqu'un ? Dit-je d'une voix pâteuse.
Mes mains se posent délicatement sur le matelas du lit, je me lève puis marche vers la porte de la chambre. La lumière s'allume soudainement, je me cache immédiatement dans le placard pour ne pas qu'on me voit. J'avais peur... peur de revoir cette scène en boucle. Je sentais mon cœur battait à la chamade, mon poux était irrégulier, j'étais terrorisé de ce tueur de merde. Je ferme les yeux et essaye de me calmer.
Un cri me fit ouvrir les yeux instantanément. Je reconnais la voix d'Avhi. Des pas résonnent dans l'escalier, se rapprochant de la chambre où j'étais caché.
