Chapitre 13 : Retour à la réalité

66 3 5
                                    

A la surprise de l'ensemble du Terrier, le professeur Rogue était resté séjourné le lendemain. Tous paraissaient déconcertés, jamais le professeur ne s'attardait quelque part, habituellement à peine une réunion ou un repas terminé qu'il était déjà parti. Mais aujourd'hui, il se montrait courtois avec la plupart des habitants et même lui ne pouvait pas l'expliquer. Pour la première fois, il ne voulait pas se retrouver seul dans ses cachots, il voulait simplement essayer. Essayer d'être avec d'autres personnes sans les mépriser, même si pour cela il devait supporter une armée de rouquin. Non mais sérieusement, ils étaient combien dans cette famille ? Il voyait bien la mine moqueuse de son élève chaque fois qu'il s'efforçait de ne pas grimacer à la nouvelle venue de cette tribu.

En fin de journée, il estimait avoir rempli son quota de sociabilité. Il avait éprouvé la volonté de changer pour paraitre plus agréable et s'il restait une minute de plus à supporter les farces que le jumeau à oreille unique – il n'était jamais parvenu à les différencier – enseignait à sa nièce Victoire ou à entendre parler dragon encore une fois il risquait de gâcher tous ses efforts. Ce serait dommage.

Alors il était rentré chez lui et avait regagné ses cachots. Il ressentait tout de même ce sentiment réconfortant lorsque l'on rentre chez soi. A peine installé dans son fauteuil pour profiter du calme et du silence que la voix d'un certain portrait le dérangeait.

- Je vois que la guerre a changé tout le monde Severus, je ne t'ai auparavant jamais vu être d'aussi bonne compagnie.

Dumbledore, bien sûr. Ce vieux fou avait fait installer des portraits partout où il souhaitait intervenir. Voilà pourquoi aujourd'hui, il se retrouvait avec un portrait normalement vide dans ses cachots, qu'il avait recouvert de rideaux pour conserver son intimité malheureusement il ne parvenait pas à le rendre silencieux. Avec un souffle exaspéré, il s'efforça de l'ignorer.

- J'ai été d'autant plus surpris de découvrir ta proximité avec une certaine gryffondor.

- Je n'aime pas le ton de votre voix Albus.

Il ouvrit les rideaux pour pouvoir lui envoyer son célèbre regard noir mais il n'obtenu qu'un regard malicieux. Il soupira comme résigné et lui exprima ses insécurités.

- Je ne sais pas ce qu'elle attend de moi Albus.

- Vous semblez lui apportez la paix.

- Comment par merlin ? J'ai fait vivre l'enfer à cette femme pendant toute sa scolarité et plus encore.

- Et pourtant elle voit en toi un soutien.

- Je ne sais pas si c'est vraiment bénéfique.

- Ne fais pas semblant Severus tu l'aides plus que n'importe qui et pour une raison qui m'échappes cela semble réciproque.

- Pardon ?

- Elle t'aide aussi Severus, je te trouve plus ouvert, humain, tu sembles avoir trouver une sorte de rédemption.

- Je ne cherche rien de sa part, ce n'est pas en aidant l'amie de Potter que la mort de Lily sera justifiée j'en ai fini avec ça ! J'ai payé ma dette.

- Non bien sûr, tu as trouvé ta rédemption en permettant à son fils de vaincre Voldemort. Ta nouvelle affinité avec miss Granger est totalement libre de toute contrainte ou obligation de loyauté.

- Il n'y a aucune affinité Albus, j'essaie juste de l'aider c'est tout.

- Je pense que toi-même doute de tes propres paroles, cependant j'espère que tu parviendras à te lier à quelqu'un Severus. Cependant, fais attention à ce que miss Granger ne s'attache pas trop...

RespirezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant