Prólogo. : Prologue.
Omniscient
Portugal, Costa da Caparica.
Été 2023.Prenant une dernière fois ma mère dans mes bras suivit d'un large sourire, je lui souhaite bonne chance.
— TU VA TOUT DÉCHIRÉ !! Lui hurlais-je joyeusement en plaçant mes mains sur le côté de mes lèvres, imitant un mégaphone.
Ma mère se retourne avec un sourire jusqu'au oreilles puis mon père met un coup dans mes cheveux au vu de mon vocabulaire. Maman se place à côté de ses trois autres concurrentes. Le jaune, la rouge et l'orange. Elle, elle est en verte.
— Elle va réussir... Intervient mon père, plaçant en avant son torse, fièrement vers l'avant.
Quand je le fixe, je peux voir ses iris briller d'amour rien que pour maman.
C'est si beau leur amour.
Si doux et pure...Elles ont trottiné jusqu'à à la mer, la planche sous leurs bras avant qu'elles ne laissent les planches de surfs toutes différentes glisser sur l'eau avant de s'allonger dessus.
Les commentateurs cites chaque prénom attribué à la couleur de leurs t-shirts et la première à partir, c'est la rouge. J'ai oublié son prénom mais je sais qu'elle est russe et qu'elle a toujours finis en égalité avec maman. Leurs points n'étaient jamais éloignés.
Je suis fascinée par maman, encore plus que mon père. Enfin j'espère que je le serais plus que lui.
Je suis si fière de la voir sur l'eau.
Elle m'a appris à surfer, à faire confiance aux vagues et surtout à l'océan, mais elle m'a toujours appris à respecter ce lieu sacré.
Maman le considère comme tel car c'est majestueux d'avoir un océan rien qu'à nous. Enfin... on le partage aussi avec les poissons mais pendant que nous sommes sur la planche, aucun d'eux ne nous dérangerais.
— Oula... Chute pour la grande Nica Da Silva qui se fait rapidement dépasser part Anastasia Vetrograd !
Je reviens vite sur terre et ma tête se décompose quand je ne la vois plus sur sa planche. Les vagues sont plus intense que d'habitude et les juges tirent des tronches étranges tandis que les autres femmes se font rapatrier vers le sable pars les jetski.
— Papa... Commençais-je en m'avançant vers la mer.
Mon père attrape mon bras, me ramenant plus proche de lui pour éviter de disqualifier ma mère.
— Vania ! N'y va pas. Ta mère réussira. Elle réussi toujours.
Je le regarde mais c'est comme s'il ne croyait pas à ses propres paroles. Alors je tire un grand coup et cours jusqu'à ma mère.
— MAMAN !
Avant même d'avoir les pieds dans l'eau, mes larmes coulent à flots, je trébuche sur le sable humide et continue ma course à quatre pattes, me redressant un peu plus à chaque pas. J'entends les commentateurs dire qu'une jeune fille viens de balancer sa planche et monter dessus pour rejoindre la surfeuse tombée à l'eau.
— MAMAN !
Je rattrape sa planche et son corps viens à moi grâce à sa leach et la vague puissante me la fait perdre. Je remonte sur ma planche et alors qu'une deuxième vague me faisait de l'œil, je tente de repérer la planche rose de maman.
— MAMAN !
Et puis sa repart, je pleure de nouveau, je tombe de ma planche après une vague que je n'avais pas vu puis remonte à la surface avant de me prendre le bout d'une planche sur le front. Je suis assommée quelques secondes et alors que ses cheveux me chatouillait, j'utilise mes dernières forces pour la porter et la poser sur une planche.
— Pitié maman respire... Je tousse si fort que j'ai l'impression d'en perdre mes cordes vocales. AIDEZ-MOI !
Alors que je tenais fermement ma génitrice, une énième vague fut son apparition, me faisant avaler la tasse encore une fois. Le corps de maman commence à devenir trop lourd et je coule en voulant la garder à la surface. Je n'arrive plus à la remettre sur la planche et j'ai l'impression que l'océan devient de plus en plus méchant.
Je ne vois personne arriver vers nous et la panique succombe mon corps tout entier. J'ai l'impression de couler et il n'y pas à passer assez de WAX sur le bois coloré.
S'il-te-plaît maman réveille-toi...
J'ai encore besoin de toi.J'approche ma planche et au bout de plusieurs tentatives j'arrive à la mettre dessus. Une sixième vague, ou septième, je ne sais plus, arrive mais moins forte que les précédentes et je nous laisse nous transporter au bord de la plage, les yeux fermées, épuisée de ces vagues, avant qu'un moteur parviennent à mes oreilles.
Ce n'est pas trop tôt quand même...
— Montez !
Le jetski est arriver, me tendant un bras. Essayant de le canaliser, je parviens à lui dire malgré l'épuisement :
— Elle ne... Respire plus.
Je fais battre mes jambes jusqu'à lui et il récupère le corps de ma mère. Avant que je n'eus le temps de grimper à l'arrière de la plate-forme, mes yeux se ferme contre mon gré et cette fois-ci, je me laisse emporter. Je suis bien trop fatiguée pour me battre encore un peu, avec un peu de chance il aura remarquer ma disparition.
J'allais perdre espoir mais il me tire rapidement, à m'arracher presque l'épaule. Je pensais déjà être proche d'un requin que d'un humain. Mes yeux me brûle autant que ma gorge quand l'oxygène emplis mes poumons. Même si le soleil tape fort, j'ai atrocement froid. Ma tête est poser contre la poitrine de ma mère quand l'homme me dépose près d'elle et j'espère entendre un quelconque battement.
Maman était morte dans un lieu qu'elle adorait, en faisant ce qui la passionnait depuis son plus jeune âge.
Maman était morte, et papa avait succombé en même temps qu'elle.
Les vagues avait emporté un de mes êtres les plus cher, et je détestais les vagues. Je détestais le beau bleu de cet océan. Je détestais le vu sur mer, je détestais mes séjours proches de la mer, je détestais entendre l'eau s'entrechoquer et je détestais tellement sentir l'odeur de l'océan.
Tout ce qui m'approchais de loin ou de près avec ma vie avant ce drame, j'essayais à tout prix de l'éviter.
Mais l'appel de l'océan a réussi à m'avoir, pour une nouvelle aventure en avançant avec le passé sans jamais l'oublier.
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Last Summer [EN PAUSE]
RomanceJuin 2024. Un an après le décès de maman, j'ai décidé de retourner là où je l'ai vue pour la dernière fois. Alors me voilà en route pour le Portugal, à Costa da Caparica. Y retourner me fait réfléchir, hésitant à faire demi-tour à chaque instant, ma...