01. Um ano depois.

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Um ano depois. : Un an plus tard.

Vania.
Mai 2024, Colombie.

— JE TE DÉTESTE ! Hurlais-je en claquant la porte de ma chambre.

Je m'empresse de me réfugier sur mon lit, attrapant ma petite peluche pour camoufler encore plus mes sanglots.
Pour vous mettre dans le contexte... Mon père m'a forcé à le suivre jusqu'en Colombie après le décès de ma mère, sans jamais revendre notre maison au Portugal et ma forcer à couper contacte avec notre vie d'avant. Et puis aujourd'hui, il ose m'annoncer avec un grand sourire tout content, que nous repartons au Portugal je-ne-sais-quand et pour je-ne-sais-quoi. Je le déteste !

Vania... Prononce-t'il doucement en toquant trois fois.

Les memes trois petits coups que maman faisait après chaque dispute. Il décide d'entré quand plus aucun bruit ne s'entend dans ma chambre, mes pleurs étant camoufler par mon doudou et ma couette. Depuis le décès de maman je ne cessais pas de pleurer, mais en silence. Je ne me sent pas privilégier de pleurer alors que ça faisait seulement quinze ans que je la connaissais.

Enfin c'est ce qu'à penser papa le soir de son décès.

Mon père entre dans la chambre et prononce d'une voix hésitante ;

— Je pensais que tu allais être contente.

Silencieusement, je continue de verser mes larmes alors que le bout de mon nez s'écrase au vu de la pression que je fais pour cacher mes sanglots encore plus. C'est ridicule de pleurer pour ça, je sais. Mais il ma ruiné toute les chances pour moi d'être une grande personne comme maman l'était, il ma gâcher mes amitiés et même...

Même mon amour avec lui il la gâcher.

— Écoute ma chérie, je l'ai fait pour toi mais aussi pour moi. Au Portugal j'ai de super client, et puis cette été sera bénéfique pour nous.

Il s'assoit sur mon lit, hésitant sûrement de poser sa main sur moi. Je renifle grossièrement avant de me tourner dos à lui afin de ne pas rétorquer méchamment. La colère monte un peu mais la tristesse réussit à l'emporter, pour ce soir.

— Cet été Vania, il va nous faire monter si haut que plus jamais tu n'aura à t'inquiéter des poussière qui menace de tomber sur les affaires de maman.

J'ai un petit sanglot qui passe la barrière de mes lèvres suivit d'un rire, léger et discret.

— Je sais que j'aurai du t'en parler ma chérie, mais j'avais peur de...

— De quoi ? Que je me sois enfuis après cette annonce ? Lui dis-je, toujours dos à lui. Tu à plus peur que je fugue plutôt que je meurs.

Vania ! Ce n'est pas vrai et tu le sais !

Je me redresse vers lui, décidant à me lever du lit pour faire descendre la tristesse vers le bas de mon corps et laisser la colère grimper.

— C'est vrai ! Je ne veux pas finir comme maman ! Je n'aurai jamais son talent... Tu crois vraiment qu'au bout d'un an je serai capable de dépasser même les meilleures ? Je ne serai jamais comme elle et je n'ai pas envie de mourir sur une planche comme elle.

Mon père se lève et sa main s'abat sur moi. Pendant un moment, je reste à fixer le sol, ne réalisant pas tout de suite que c'était bien la première fois qui levait la main sur moi. La première fois que papa me levait la main dessus.

Last Summer [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant