Neuf Ans (prof / élève)

Chapitre 7

Je continue de regarder les deux hommes se chercher à coup de petits sous-entendus explicites. Et à chaque pique que Romain reçoit ou envoie, il presse davantage sa main sur ma cuisse, en la descendant un peu plus vers mon entre-jambe.

— Camille, tu aimes ce que Romain te fait ? me demande Harry tout en plantant ses iris vertes dans celles de mon professeur.

— Je dois dire qu'il surpasse largement tous les amants que j'ai pu avoir, c'est comme s'il avait un don.

En fasse de moi, Alice nous écoute flirter attentivement tout en restant en retrait. L'atmosphère qui pèse dans le salon indique facilement ce qui va suivre, et je n'ai pas l'impression qu'elle soit familiarisée avec les plans à trois. C'est aussi mon cas, je n'ai jamais dépassé plus d'un partenaire, mais l'idée m'excite vraiment et j'espère que nos deux référents ne vont pas tarder à faire cesser ce petit jeu de provocations.

Voyant que son étudiante n'est pas réceptive à ses piques ambiguës, Harry se lève et vient s'asseoir à ma droite, me retrouvant entre les deux meilleurs amis.

— J'imagine que tu aimes ses caresses ? demande-t-il en plaçant sa main sur mon autre cuisse de la même manière que mon professeur alors que ce dernier m'attrape le menton.

— Tu as le droit de lui dévoiler absolument tout ce que je te fais chérie, parce qu'après ça, nous serons deux à te le faire.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine et mon sang se met à chauffer dans mes veines tandis que leurs caresses se font plus entreprenantes, caressants chacune leur tour mon entre-jambe par-dessus le tissu fin de ma robe.

— Il sait exactement quoi faire avec ses doigts, je lance à l'attention d'Harry.

Le brun arque un sourcil et glisse cette fois ses doigts sous le tissu pour atteindre ma vulve.

— Tu veux dire comme ça ?

Harry dessine des cercles autour de mon clitoris tout en pressant légèrement ses doigts dessus. Romain lui, se met à couvrir mon cou de baisers. Je souffle lentement, en sentant déjà tous mes sens en alertes sous leurs caresses exquises.

La main d'Harry est rapidement rejointe par celle de mon professeur qui vient également plonger sa langue à travers ma bouche entre-ouverte dans un baiser fougueux. Ma main se pose instinctivement sur sa nuque pour accentuer notre baiser, mais Romain s'éloigne pour laisser la place à son ami qui s'empare de mes lèvres aussitôt.

Je ne sens qu'eux, Alice semble ne pas vouloir nous rejoindre. Les doigts d'Harry, qui caressaient ma fente depuis plusieurs minutes, se glissent en moi alors que Romain prend mon clitoris d'assaut.

J'halète, tant ils savent se servir de leurs mains à la perfection. Mon colocataire me mord le cou, laissant une infinité de traces de son passage pendant que je dévore la bouche d'Harry à deux doigts de l'orgasme. Trempée et alors que je suis sur le point d'exploser, Harry se retire me volant un regard de frustration.

— Tu es vraiment parfaite, me murmure mon professeur avant de mordre mon lobe d'oreille.

Les deux hommes se lèvent et retirent leur short, seul vêtement qu'ils avaient sur eux. J'en profite donc pour défaire ma robe avant de m'installer à califourchon sur les cuisses de mon professeur tout en caressant son membre gonflé. Romain dévore mes lèvres comme si c'était la dernière fois qu'on s'embrassait.

Ne pouvant plus attendre, j'empoigne son sexe dur et le guide jusqu'à mon entrée avant de me laisser lentement tomber dessus. Il soupire de plaisir et j'aspire son souffle dans un nouveau baiser tout en commençant à aller et venir sur sa verge.

C'est à ce moment que je me retrouve face à l'image de mon plus grand fantasme. Harry nous rejoint et c'est Romain qui embrasse son gland du bout des lèvres avant de le prendre tout entier dans sa bouche.

Je ne peux pas m'empêcher d'accélérer mon rythme et chevauche mon professeur comme si le temps nous était compté. Après quelques instants, Romain lâche la verge d'Harry et celle-ci se présente à moi. Je ne me fais pas prier et la prends en bouche avant d'entamer ma fellation. Pendant que j'ondule mon bassin contre celui de Romain, il se saisit de mes fesses et me pousse avant de me lâcher pour accentuer ses pénétrations.

Je suis au bord de l'orgasme, mais c'est Harry qui vient en premier dans ma bouche avant de se retirer pour laisser place à la langue de mon professeur qui vient se glisser entre mes lèvres, étouffant au passage nos orgasmes successifs.

À bout de souffle, je me rassois sur les cuisses de Romain sans qu'il se retire de moi. Je reprends doucement ma respiration, cela faisait longtemps que je n'avais pas eu recours à cette position et j'ai plus de mal à la tenir.

D'un mouvement de cuisse, Romain me fait signe de me lever. Il place ses mains sur ma taille et m'invite à me mettre à quatre pattes sur le canapé.

— J'espère que tu n'es pas trop fatiguée ? me demande-t-il en taquinant mon sexe avec son gland.

Je réponds à peine, seulement en murmurant un "continuez" tout juste audible. Romain rit et pousse en moi sans se faire attendre.

Dans le reflet de la fenêtre j'aperçois Harry se positionner derrière mon professeur qui se penche davantage sur mon dos. Je devine tout de suite ce qui va se passer, et à peine ai-je le temps de savourer la réalisation d'un de mes grands fantasmes, qu'Harry pénètre Romain lui arrachant un gémissement de plaisir.

C'est sans aucun doute mon colocataire qui s'en tire le mieux dans notre ébat, pris en sandwich entre nous, son appareil sexuel tout entier est stimulé ; et on le comprend facilement à ses nombreux gémissements à chaque coup de rein qu'il donne ou qu'il reçoit.

Nous nous lançons dans une dance d'extase, mêlant nos gémissements ensembles. Romain me presse un peu plus contre lui et s'enfonce un peu plus en moi à mesure qu'Harry fait de même. Les deux hommes ont synchronisé leurs mouvements et une bulle au fond de mon ventre menace d'exploser à chaque coup de rein.

C'est mon professeur qui vient en premier, après un déferlement de plaisir dans tout son être. Je ne tarde pas à le suivre dans un orgasme puissant, m'effondrant à moitié sur le canapé. Harry est le dernier à rejoindre le septième ciel, se couchant sur le dos de son meilleur ami et étouffant son cri dans sa peau.

On se rassoit les uns dans les bras des autres, trempés de notre performance et Romain vient déposer un léger baiser sur mes lèvres avant de m'offrir un large sourire.

Sur le fauteuil en face de nous, Alice est restée muette et nous sourit timidement.