Histoires Mystères

L'Apocalypse (version 2)

Consigne : A partir d'une planche de BD « La route » de Manu Larcenet (adapté de Cormac McCarthy)

L'apocalypse a déjà eu lieu, les survivants sont rares, le monde a basculé dans la barbarie et l'avenir est bouché... Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites, censés les aider dans leur voyage.

Où vont-ils ? Que se disent-ils ?

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(PDV garçon) 

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Je crois que je suis dans un rêve. Enfin, c'est ce que j'espère de tout mon être depuis des heures avec l'intention de me réveiller de ce cauchemar. Il était 2 heure du matin lorsque mon père est venu me tirer de mon sommeil en panique totale. Il me hurlait de prendre le stricte nécéssaire le plus rapidement possible alors que je venais à peine de reprendre conscience. Je finis quand même ce qu'il me demandait, la tête remplie de doutes. Que ce passe-t-il ? Même après des heures, mon père refuse de me répondre. Ça m'insupporte et il le sait très bien. C'est un trait de caractère que je tiens de ma mère. D'ailleurs, je ne l'ai pas revu depuis. J'avais juste pris mes affaires, me suis changé et ai rejoint mon père au salon. Celui-ci préparait un caddie plein à craquer. Quand je lui ai demandé pourquoi tant d'affaires, il m'a répondu que c'était censé nous aider. Nous aider à quoi même ? Sûrement des provisions, des vêtements de rechange et tout le tralala. Mais normalement, aujourd'hui, j'ai école. Alors pourquoi un voyage aussi soudain ? En plus de cela, il neige. Le combo gagnant.

Pourtant, je n'ai pas pu contester à la vue de mon père, d'habitude si calme, en plein désarroi. Puis nous sommes sortis. À quelques mètres de la maison, on a trouvé un corps. Celui de ma mère. En analysant de plus près, mon père et moi avons déduit qu'elle n'est pas morte à cause du froid. Son cadavre était teinté d'un vert vomis avec des croûtes ensanglantées par dessus. Comme si sa peau se désintégrait avec de l'acide chlorhydrique. Ses yeux étaient devenus blancs comme ceux d'un aveugle. Sa bouche et ses dents étaient si endommagés que je n'arrivais même pas à faire la différence entre ses molaires et ses canines. On a fini par abandonner le cadavre à contrecoeur. Mais j'ai encore des doutes. Était-ce réellement ma mère ? On aurait pensé à..........un zombie.

Alors que mon père continue de pousser le caddie, nous quittons lentement Berlin vers une destination inconnue.