𝐅𝐋𝐀𝐒𝐇𝐁𝐀𝐂𝐊 : VADIM : La Naissance d'un Prince

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Des cris déchirants transpercèrent la nuit

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Des cris déchirants transpercèrent la nuit.

Aigus, plaintifs et gorgés de douleur.

Au Beffroi, siège du roi cassandorien, la reine Ysilda serrait les draps fortement dans ses mains. La douleur qu'elle ressentait était indescriptible alors qu'une pression se jouait dans le bas de son corps mis à rude épreuve. Autour d'elle, des servantes se pressaient à l'aider à mettre au monde son deuxième enfant. Or, cette fois-ci, contrairement au premier petit prince, rien ne se passait comme prévu. Les draps étaient imbibés de sang, et le visage de la pauvre mère enflait et transpirait à mesure qu'elle poussait. Les murmures des servantes, habituellement rassurants, prenaient une teinte d'inquiétude.

Le regard vert d'Ysilda, voilé par la souffrance, cherchait désespérément un signe de réconfort parmi les visages tendus qui l'entouraient.

— Poussez, ma reine ! Poussez !

Ses longs cheveux blonds comme les blés étalés sur l'oreiller, la reine grogna en poussant davantage vers le bas. Devant elle, une servante, le visage horrifié et en larmes, pouvait voir l'étendue des dégâts. Le verdict était sans appel : l'enfant prenait trop de place, elle ne pourrait le mettre au monde sans problème, ce qui les affolait. L'angoisse se lisait sur chaque visage.

L'une des servantes, plus âgée, s'empressa de préparer des linges propres tout en jetant des regards furtifs vers la porte, espérant l'arrivée du médecin royal. Ysilda, sentant ses forces la quitter, ferma les yeux un instant, cherchant au plus profond d'elle-même l'énergie nécessaire pour continuer. Son cher bébé était en danger, tout comme elle, mais si elle pouvait lui permettre de naître et vivre avant que la fatigue ne soit trop lourde, elle donnerait tout ce qu'elle avait en elle.

Quitte à en mourir.

Dans un ultime effort, elle rassembla son courage et poussa à nouveau de toutes ses forces, ignorant la douleur lancinante qui la déchirait.

Un nouveau cri fit trembler les murs du Beffroi.

Au même moment, le roi Byron fut mis au courant de la situation et s'était empressé de regagner son territoire pour être aux côtés de sa femme. Ce jeune roi fringant, aux cheveux habituellement toujours soignés, était arrivé à la tour en catastrophe, les mèches en désordre et les yeux exorbités de crainte. Sur son chemin fou, une servante paniquée s'était précipitée pour le retenir. Dans ses bras, elle portait un petit garçon d'à peine deux ans, aux cheveux blonds platinés et aux yeux gris d'argent.

— Majesté, ce n'est pas... commença-t-elle, mais Byron n'avait d'yeux que pour la porte de la chambre où Ysilda luttait pour donner la vie.

— Comment va la reine ?!

Sa voix avait été ferme et rapide, dans l'espoir de masquer son angoisse.

— Elle... elle souffre, Sire. Le bébé ne vient pas facilement, répondit la servante, les larmes aux yeux.

𝐋𝐄 𝐑𝐄𝐂𝐔𝐄𝐈𝐋 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant