Chapitre 2

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𝒜𝓂𝒷𝓇𝑒

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Quelques jours plus tard...

Dernière gorgée de thé. Je dépose ma tasse dans l'évier et vérifie que je ne me suis pas taché, que mon pantalon est correctement ajusté puis que mon chemisier n'est pas froissé.

J'attrape le plateau de nourriture et me dirige vers l'étage. Il y a disposées diverses choses. De l'eau bouillante, différents sachets de thés à faire infuser, de petites friandises sucrées et les vitamines de Madame Wakins.

Les escaliers montés, je me retrouve dans le sombre couloir en bois, peu éclairé. Je jette un coup d'œil à ma montre et patiente quelques secondes.

Mes phalanges cognent contre le bois de l'entrée. Je déverrouille et fais glisser les deux grandes portes coulissantes, pénétrant dans la pièce. En face de moi, les rideaux couvrent la vue extérieure de la grande fenêtre.

Je me déchausse.

- Madame, c'est moi. Lui dis-je d'abord tout doucement.

À droite de l'entrée, je dépose le plateau plein à craquer plus loin dans la pièce, sur la table du petit salon.

Je me dirige ensuite vers la gauche, me dressant en face du lit de la reine.

- Bonjour Rose. Il est l'heure à laquelle vous m'avez demandé de vous réveiller, 8 heures.

Son majestueux lit en bois sombre est caché par un grand rideau couleur crème légèrement transparent. Je ne la vois pas, mais je perçois des ombres, les formes de son corps. Je comprends qu'elle se redresse.

Je croise mes mains et me mets à genoux devant l'impératrice.

- Entendu... merci. Répond-t-elle depuis l'ombre du rideau.

Je pense qu'elle se lève, entendant légèrement grincer le bois.

Jusqu'à ce que finalement je sente une main chaude se poser sur mon épaule.

- Tu peux te lever. Tu n'as pas attaché tes cheveux aujourd'hui ? Questionne-t-elle.

Je me lève doucement. La reine est à ma droite, derrière moi. Je peux sentir son regard au-dessus de mon épaule.

- Non... je voulais du changement, maîtresse.

Elle resserre son étreinte sur mon épaule, me faisant pivoter sur moi-même pour que nos yeux se rencontrent.

- Maîtresse ? Ambre, t'ai-je déjà ne serait-ce qu'effleurée ? Me demande-t-elle de sa voix légèrement enrouée, le sourcil relevé.

- Oui... quelques fois. Mais j'imagine que ce n'est pas ce que vous aviez envie d'entendre de bon matin. J'ai un rictus de rire.

Je la vois rougir, ses joues rosissent... Elle cherche maladroitement quoi dire. Je cache mon sourire amusée pour ne pas la gênée plus.

- Excusez-moi, changeons de sujet.

Relâchant sa prise sur moi, elle se rend à son fauteuil douillet aux tons beige pour s'y installer.

- J'ai la nausée depuis cette nuit... Ça ne veut pas me lâcher, je n'ai pas faim. Se plaint-elle en soupirant.

- Je vais aller te chercher un médicament. Tes vitamines sont sur la table avec ton petit-déjeuner.

- Le vouvoiement, vouvoie moi Ambre. Gronde-t-elle.

L'impératrice des FemmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant