Chapitre 6 - P1

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ℳ𝒶𝒾

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Ce matin, après notre bain de la veille, riche en émotions, je prends mon petit-déjeuner dans le petit salon de ma chambre. Les premiers rayons du soleil pointent le bout de leur nez, éclairant délicatement la pièce. Mes doigts balayent l'écran de mon téléphone. Je suis encore en pyjama, toujours un peu endormie, une tasse chaude de café à la main.

Oui... J'ai enfin eu l'audace de demander du café.

Cette nuit, j'étais au téléphone avec Nora. Je lui ai tout raconté. Elle criait d'euphorie alors j'ai beaucoup ri, j'étais fière de moi. Elle m'a raconté ses propres histoires et, entre nos rires complices, la nuit a filé à une vitesse surprenante.

De légers coups cognent contre ma porte m'arrachant à mes pensées.

Je me redresse immédiatement sur le petit coussin au sol, défroissant d'un rapide mouvement maladroit mon haut de pyjama.

Rose, rentre avec quiétude dans ma chambre en prenant soin de bien refermer la porte derrière elle. Cette pièce on y rentre comme si je n'étais jamais dedans...

- Bonjour Mai. Dit-elle doucement.

La jeune femme s'avance puis s'arrête devant moi, me dominant du haut de ses 1m70.
À cet instant précis, je réalise que je n'ai peut-être pas encore totalement surmonté l'intimidation qu'elle me fait ressentir; elle est palpable. Rose reprend d'une voix agréable :

- As-tu bien dormi ? Comment te sens-tu ?

Je lève les yeux de ma tasse de café, appréciant sa présence malgré ma surprise. Les émotions de la veille semble perpétuer encore dans l'air...

- Bonjour, j'ai bien dormi, merci... et toi ? Lui demandais-je en retour.

Les mains dans les poches de son jogging noir, elle porte un débardeur de la même couleur, rentré dans son bas. Elle est aussi en pyjama, ce qui n'est pas surprenant vu l'heure matinale. Mes yeux dérivent sur ses bras et sa taille. Une vraie déesse, légèrement musclée, mais tellement gracieuse.

- Bien. Tu te sens prête pour ce soir ? Me demande-t-elle directement.

N'étant pas suffisamment préparé, ni physiquement comme mentalement, un léger vent de panique m'envahit et je balbutie :

- Non, pas vraiment, que dois-je faire ?

La reine esquisse un doux sourire. L'air amusée elle s'installe à coté de moi sur un petit carré rembourré au sol. Avec élégance, les jambes en tailleur.

- Rien de particulier, jolie fleur. Comme je te l'ai dit, fais-toi belle et suis simplement les règles.

Je retiens son compliment, il résonne comme une caresse, bien que mon cœur le perçoive comme une vilaine agression. Je m'autorise un soupir de soulagement.

- As-tu des questions spécifiques ? Je pourrais peut-être t'éclairer sur quelque chose.

- Non, je ne pense pas... enfin, peut-être... Je réfléchis tout en parlant.

- Dis-moi.

- Est-ce que l'on pourra s'asseoir côte à côte ? Si c'est autorisé, je veux dire... Je me sentirais mieux près de quelqu'un que je connais.

- Oui, c'est possible. Ne t'inquiète pas pour ça, je n'avais pas l'intention de te placer à l'opposé de moi. Elle échange un sourire réconfortant.

L'impératrice des FemmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant