Chapitre 1

42 2 4
                                    

Tagada,Tagada,Tadaga

Il faisait sombre ce jour-là, les sabots de nos chevaux résonnèrent dans cette longée d'arbre bien silencieuse. Seule la robe de nos deux juments se distinguait de la pénombre.

« Chéri ! Il faut se l'avouer, nous sommes perdus » s'esclaffe ma mère agacée.

« Eh ! Ne commence pas, je connaissais le chemin ! Réplique mon père d'un ton sec.

-Je veux bien te croire mais tu n'es pas venue ici depuis ton enfance, quand ton père t'emmenait faire des balades ! »

Il ne répondit pas, la mort de grand-père est un sujet tabou pour nous trois.

Je ne l'ai jamais connu mais papa ne m'en a dit que du bien, c'était un homme bon, fière de son pays et de sa patrie. Il était un merveilleux père et me dis qu'il le sera pour moi aussi chaque soir.

Je sentais la tension entre mes parents, cela est bien rare.

Ils ont toujours été gentil avec moi, je suis leur unique enfant, chérie d'amour parentale.

« On va accélérer le pas, je sens que nos juments sont épuisées et il va bientôt faire nuit. Je m'excuse chérie, je voulais juste faire une balade en famille »

Ma mère le regarde compatissante, tout en culpabilisant de sa réaction précédente.

« Moi aussi je m'excuse chérie, je t'aime ! »

Elle s'approcha de lui et déposa un baiser sur ses lèvres.

Je les aime tellement.

Papa se tourne alors vers moi, accroché à son dos.

« Tiens-toi bien à moi, on va aller un peu plus vite ! »

Je m'exécute sans broncher et le serra autour de la taille un peu plus fort que tout à l'heure.

Soudain, un cri retenti.

« HIIIIIIII »

D'un coup, la jument s'écroula sur le sol nous emportant dans sa chute.

« Papa !! »

Je pu voir le visage d'effroi de ma mère à la vue de cet accident.

Heureusement, plus de peur que de mal.

Je parviens à me relever malgré une douleur enivrante parcourant mon corps après la chute.

Je jette un œil vers ma mère qui aidait mon père à se relever.

Oufff !

« Tout va bien T/p ? Me demande mon père inquiet.

-Oui tout va bien !

-J'ai eu si peur pour vous deux ! »

Ma mère nous prit immédiatement dans ces bras, de fines larmes longeant ces joues.

Je senti son corps légèrement tremblé.

« Malheureusement, notre jument ne bénéficie pas du même sort, se lamenta mon père en la voyant blessée. »

Je me retourne et vit notre jument, de sa robe ébène, marchée maladroitement vers nous, un sabot en l'air.

« Elle boite ! Nous devons trouver un vétérinaire rapidement ! S'esclaffe ma mère »

Elle regarde alors d'un coup vif de gauche à droite.

« Là-bas ! »

Elle pointe alors un village, illuminé par de nombreux points jaunes.

Je n'ai pas le droit de t'aimer (Camilo X Reader FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant