Chapitre 5

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Nikolaï

Je la dévisage pendant un instant puis lui dit:

-Viens suis-moi

-Non!

J'arque mon sourcil. Je suis complètement sidéré par sa réponse. Comment ça "Non"?

-Et pourquoi cela?
Lui dis-je d'un ton énervé.

-Je suis l'organisatrice de cette soirée et je dois m'assurer que tout se passe bien. Sinon, mon patron sera fâché et je risquerais de perdre mon travail.

C'est décidé, je vais la buter plus vite que prévu. Ses réponses ont vraiment le don de m'agacer.

-Crois-moi, la dernière chose dont tu dois t'inquiéter en ce moment, c'est ton travail.

Je sais qu'elle cherche à gagner du temps et moi, je veux régler cette histoire au plus vite. J'ai déjà perdu 2 ans de ma vie à la chercher. J'examine son visage impassible. Malgré mon air menaçant elle ne bouge pas d'un poil et continue de me toiser.

- Comme je le disais tout à l'heure suis moi!

Elle continue de me dévisager puis pousse un soupir. Je déteste me répéter, si elle ne veut pas me suivre alors je me vengerai comme à mon habitude. Alors, je lui tourne le dos et commence à marcher vers la sortie. Je regarde par-dessus mon épaule et je vois qu'elle me suit. Voilà, gentille chienne. Arrivé à la sortie. J'entends la voix du directeur nous interpeller:

-Vous partez déjà Monsieur Petrov?
Mademoiselle Campbell?

Dit-il d'une voix interrogative. La façon dont le directeur le fixe ne me trompe pas, il la veut. Un rictus de dégoût se dessine sur mes lèvres.

-Oui nous partons et j'ai besoin de mademoiselle Campbell.

Bref et assez direct, je suppose. Mais Il continue de scruter attentivement la prétendue Mademoiselle Campbell, tandis que celle-ci, à mes côtés, semble mal à l'aise et détourne immédiatement son regard.
Pour mettre fin à cette mascarade, je lui dis:

-Allons-y mademoiselle Campbell.

Je sens qu'elle se crispe lorsque je lui prends la main. Peu m'importe si cela lui déplaît, j'en ai assez de jouer au chat et à la souris. Nous nous dirigeons vers ma voiture d'un pas décidé. Arrivée a sa hauteur je lui dis:

-Montez et s'il vous plaît ne faites rien de stupide.

J'étais obligé de sortir cette phrase. Depuis le début, elle ne fait que des choses stupides, mais qui l'aident quand même à s'en sortir. Je doute quant à sa santé mentale, mais à mon grand étonnement, elle obéit et monte dans la voiture. Elle est assez silencieuse, trop silencieuse à mon goût. Et si elle décide de me faire perdre le contrôle du volant pendant que je conduis, je suis sûr qu'elle en est capable.

-Vous allez me tuer n'est ce pas?

Ah bah voilà, je me demandais quand elle allait me poser cette question. Non, je ne vais pas la tuer, du moins pas tout de suite. Je prévois de rentrer en Italie, puis après on avisera. Au début, j'avais un plan, mais dès que je l'ai vue, j'ai changé d'avis, pourquoi ne pas s'amuser d'abord.

-On rentre en Italie.

Je ne sais même pas ce qui m'a pris de la lui dire. Ce que j'ai appris au fil du temps, toute information peut être utile à l'ennemi, et à ce moment même, elle est ma plus grande ennemie.

Je prends la route en direction de mon manoir dans le sud de Los Angeles. Je n'y suis pas descendu ce matin parce que certains de mes gars étaient là pour une affaire de drogue. Je décide de passer par le pont, car c'est la route la plus facile et aussi la seule que je connais. Je suis assez étonné de voir peu de monde. Je croyais que Los Angeles était l'État des stars. Je ralentis pour prendre le virage quand soudain elle ouvre la porte et se met à courir. Elle est définitivement folle et désespérée. Elle pense vraiment qu'elle peut me fuir en courant avec ses escarpins. Juste pour m'amuser, je la laisse courir pour pouvoir mieux la rattraper, mais tout ne se passe pas comme prévu quand je vois qu'elle saute par-dessus le pont. Dio! Cette fille est vraiment cinglée. Je serais même surpris qu'elle survit à cette chute, c'est peut-être une tentative de suicide. Mais je ne devais pas la sous-estimer. Je dois me mettre dans la tête qu'elle est vraiment capable de tout pour s'échapper.
Je me suis presque mis à courir lorsqu'elle s'est jetée du pont. J'avance vers le bord avec zéro espoir de la voir encore en vie, mais lorsque je m'approche, je la vois en train d'afficher un sourire triomphant et un air insolant. Elle planifie cela depuis le début et elle viens de me faire baiser comme une vieille salope.

CLINGINESS ( en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant