Réalité [KarmaXreaderfille] | Tome 2

Chapitre 16

PDV (t/p):

Cela fait maintenant un mois que je me suis remise avec Karma. On est plus heureux que jamais et étonnamment, il commence à bien s'entendre avec mon frère. Il passe de plus en plus de temps chez nous, même s'il est vrai qu'au final, on est plus souvent chez lui que chez Shushu. Je pousse un soupir de contentement tout en finissant mon petit déjeuner.

Gakushû: Qu'est-ce qui te rend si heureuse ?

(t/p): Rien en particulier.

Gakushû: Au fait, tu as réfléchis à ce que je t'ai dit ?

Je me tends en y repensant. Hier soir, mon frère m'a dit que mon père souhaitait me parler. Cela fait des années qu'il n'en a plus eu l'occasion mis à part quelques mots de politesse. Et depuis que je suis revenue, je ne l'ai même jamais appelé. Ayant enfin une indépendance financière, je me suis totalement émancipée de lui et ai coupé tout lien.

(t/p): Je n'en ai pas envie Gakushû., réponds-je sèchement.

Il arbore un air gêné puis se racle la gorge.

Gakushû: Bon d'accord.

Je hausse un sourcil, suspicieuse, mais n'y accorde pas plus d'attention et pars m'habiller. Aujourd'hui est notre jour de congé et Karma doit passer me chercher à 12h pour aller manger quelque part.

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Je finis de mettre mon rouge à lèvre lorsque j'entends la sonnette. Je regarde l'heure et souris. 11h45. Il est en avance. J'entends Shushu ouvrir et sors de ma chambre avec précipitation. Mais lorsque que je vois qui se déchausse dans l'entrée, mon sourire s'efface et je reste bloquée au milieu du couloir, les yeux écarquillés.

Père: Bonjour (t/p). Ça fait longtemps.

Je serre les dents et rentre dans ma chambre en claquant la porte. J'entends des pas durs résonner dans le couloir alors que mon frère s'exclame à notre père d'attendre. Mais il ne s'arrête pas et ouvre la porte alors que je mets rageusement mes affaires dans mon sac.

Père: C'est comme ça que tu me traites ? Après tous ces mois sans nouvelles ?

Je l'ignore et sors de ma chambre pour aller mettre mes chaussures.

Gakushû: Je t'en pris (t/s). Où vas-tu ? Reste manger avec nous.

(t/p): Comment as-tu osé me faire ça ?

Il tressaille sous mon regard empli de haine.

Gakushû: Je...

Mais la sonnette le coupe et nous fait sursauter. Karma... Il est réellement en avance cette fois-ci.

Habitué à ça depuis quelque temps, il n'attend pas qu'on lui réponde et ouvre la porte. Cependant, la vue de mon père le bloque et il laisse tomber son téléphone sur le sol. Je me précipite vers lui, ramasse ce dernier et l'entraîne dehors, fermant la porte derrière moi.

Karma: Pourquoi tu ne m'as rien dit ?, m'accuse-t-il.

(t/p): C'est exactement ce que j'ai demandé à mon frère il y a quelques minutes figure toi !, répondis-je sur la défensive, C'était un véritable traquenard.

Il se détourne en plongeant ses mains dans ses cheveux.

Karma: Qu'est-ce qu'il veut ?

(t/p): D'après mon frère, me parler. Mais je ne veux pas., chuchoté-je presque sur un ton de supplication, les larmes aux yeux.

Il se retourne vers moi et me prend dans ses bras, me faisant craquer.

Karma: Ça va aller. Calme toi. Je suis là., me susurre-t-il en me frottant le dos.

(t/p): Je ne veux plus le voir Karma.

Karma: Au final, tu ne lui as jamais dit ce que tu avais sur le cœur. Tu devrais y aller et lui montrer que tu n'es plus une petite fille manipulable. Lui montrer que tu es devenue une femme forte.

Il s'écarte de moi et prend mon visage dans ses mains, essuyant mes larmes.

Karma: Je sais que tu peux le faire.

J'acquiesce puis après quelques minutes à me ressaisir et à corriger mon maquillage, nous rentrons dans l'appartement main dans la main. Nous allons nous asseoir à table, en face de mon père alors que Gakushû servait le repas. Surpris, il en fait même tomber de la nourriture. Mon père quant à lui, semble cacher son irritation de voir la relation que j'entretiens avec Karma.

(t/p): Très bien père. Nous allons parler. Ou plutôt, vous allez m'écouter. A partir de maintenant, je ne veux plus rien avoir à faire avec vous. Jamais. Vous allez sortir de ma vie définitivement. Aujourd'hui, je suis majeure et je n'ai plus besoin de votre argent. Je suis totalement autonome et vous n'avez plus le droit d'avoir votre mot à dire sur ma vie. Alors oui, je suis en couple avec Karma et vous ne pourrez rien contre cela. C'est comme ça. Au revoir.

Puis je me relève et sors d'un pas déterminé de l'appartement avec Karma sous les cris de mon père qui me somme de revenir.

Nous marchons pendant quelques minutes dans le silence. Durant tout le long de mon monologue, j'ai serré fort la main de Karma. Une fois loin de l'appartement, il m'arrête et m'enlace.

Karma: Félicitation. Je sais que ça n'a pas été facile, mais tu as été vraiment courageuse.

Je hoche la tête tout en reniflant.

(t/p): Tu crois qu'il va me laisser tranquille ?

Karma: S'il ne le fait pas, nous porterons plainte. Nous avons largement de quoi le faire tomber.

Je hoche la tête puis nous allons manger. Cette fin de matinée aura été riche en émotion.