Chapitre quatre 💜

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Dans la peau de Zenitsu

Les larmes continuaient de couler tandis que je serrais fermement le tee-shirt de Tanjiro entre mes petites mains moites. Le désir ardent d'être compris me tourmentait, et le fait de ne pas l'être ne faisait qu'accentuer ma tristesse.
Tanjiro, silencieux, cherchait à me réconforter de son mieux, avec ses douces caresses qui parcouraient mes cheveux jusqu'à mon dos, me faisant frissonner de la tête aux pieds.

Soudain, je me détachai de lui, sous son regard étonné qui s'effaça rapidement pour laisser place à un sourire.


— Es-tu prête maintenant ? Pouvons-nous y aller ? me demanda-t-il en me devançant d'un pas, rappelle toi que nous avions un exposé à présenter, Zenitsu.

— Oui, j'arrive, répondis-je d'une voix douce, mes doigts effleurant mes bras.


Dans l'étreinte de Tanjiro, j'étais enveloppé(e) d'une chaleur réconfortante, douce et apaisante. Une sensation nouvelle traversa mon corps, provoquant des frissons qui se propagèrent à travers chaque fibre de mon être.

Je me demandai pourquoi ces frissons se manifestaient pour la première fois lorsque Tanjiro me tenait dans ses bras.

J'ai suivi alors Tanjiro qui était déjà devant, se dirigeant vers le bâtiment de notre faculté. J'étudiais l'anglais à l'université et j'étais en 1ère année, un détail qui ne semblait pas avoir changé. En marchant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir les regards posés sur moi. Les gens semblaient observer mon style vestimentaire, qui, d'après les dires de Tanjiro, n'était pas ce à quoi ils étaient habitués. Évidemment, ils ne savaient pas que j'étais un garçon et non une fille. Mais comment le prouver sans preuve et sans risquer d'être jugé ? La sonnerie se mit à sonner, indiquant l'heure d'aller en classe.

Les couloirs de la faculté d'anglais étaient animés juste après la sonnerie du début des cours. Tout le monde se précipitait dans tous les sens, les pas résonnaient sur le sol carrelé. C'était vraiment électrique !

Quand j'arrivai dans ma classe, je remarquai à quel point elle était bien rangée. Les pupitres étaient alignés avec précision, les cahiers et les stylos parfaitement disposés. Mais malheureusement, mes camarades bavardaient bruyamment, ce qui commençait à m'ennuyer sérieusement.

C'est à ce moment-là qu'Inosuke m'a surpris(e). Il descendit rapidement de sa table et se planta devant moi, me fixant de haut en bas. Son visage exprimait une grande surprise, comme s'il ne s'attendait pas à me voir.

L'atmosphère était tendue, les regards se croisaient dans un silence lourd de sens. On aurait dit que le temps s'était arrêté. Tout le monde dans la classe semblait curieux de savoir ce qui allait se passer ensuite.


— Zenitsu ? Euh, mais qu'est-ce qui t'arrive ? C'est quoi ce look, enfin ? me demanda-t-il avec un visage si surpris. Aurais-tu pris le mauvais chemin en sortant du lit ce matin ?

Je me rendis compte que personne ne semblait remarquer le changement en moi. C'était comme si cela était considéré comme normal, comme si cela avait toujours été ainsi. Mon visage luttait contre les larmes, et je devais forcer un faux sourire pour calmer Inosuke et éviter qu'il ne me pose plus de questions. Je ne savais pas quoi lui répondre, et je savais que personne ne me croirait de toute façon. La désolation m'envahissait, et je me sentais complètement désemparé.


— J'ai juste voulu m'habiller comme ça, faut-il toujours changer de style, n'est-ce pas ? lançai-je en me dirigeant vers ma place située à l'arrière.

— Eh bien, ce style n'est pas si mal, même si tu nous as habitués à un look plus féminin et sexy. ajouta-t-il sur un ton un peu taquin.

— Oui, surtout pour séduire monsieur Uzui, ha ha ha !

— Pardon ? dis-je complètement perdu(e), Comment ça, séduire monsieur Uzui ?

— Tu es devenue une admiratrice, toute la faculté d'anglais sait que tu as le béguin pour le professeur principal.

— Quoi ?! ai-je crié, totalement surpris(e).

— Que tout le monde prenne place, et que le premier groupe de l'exposé se présente au tableau. dit une voix puissante, empreinte de respect, suivie d'une personne aux cheveux argentés qui entra dans la classe.

— ?! Monsieur Uzui Tengen ?



Ses cheveux se déployaient tels des flocons d'argent, évoquant une cascade de neige pure. Ils encadraient gracieusement son visage, reflétant la lumière avec une élégance presque magique. Les lunettes qu'il portait, aux montures délicates, ajoutaient une touche d'intellectualisme à son allure.

Son regard pénétrant, à travers les verres de ses lunettes, captivait l'attention. On pouvait presque ressentir la profondeur de sa réflexion et l'étendue de sa connaissance. Il émanait de lui une aura de confiance et de charisme, comme s'il était prêt à conquérir le monde avec ses idées.

Le choix de vêtir une chemise noire et un costume sombre témoignait de son goût pour l'élégance et la sophistication. Chaque détail était soigneusement pensé, de la coupe parfaite du costume à la manière dont il le portait avec assurance.

Monsieur Uzui Tengen était doté d'une intelligence et d'une culture remarquables, et sa passion pour l'esthétique transparaissait dans son style. On pouvait aisément l'imaginer comme une source d'inspiration pour ceux qui l'entouraient, avec son attention portée aux détails et sa présence charismatique.


— Zenitsu ?

— Oh oui, oui ! répondis-je si rapidement que je me suis levé(e) immédiatement.


La classe se mettait à se moquer de moi et je sentais la honte envahir mes joues, qui rougissaient instantanément. Je me demandais pourquoi je le regardais de cette manière, pourquoi je me perdais dans les détails de son apparence. Et non, il n'était pas vrai que Zenitsu au féminin était amoureux du professeur. Je refusais d'être une fille, je n'étais pas gay, et je luttai pour retrouver mon ancien moi. Ce corps ne m'appartenait pas, et je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour le récupérer.


— Dormez-vous donc d'un sommeil si profond que vous ne pouvez pas entendre quand on vous appelle ? me questionna-t-il, assis à sa place sur l'estrade.

— Je vous présente mes excuses, monsieur. J'étais distrait(e), je le reconnais humblement... dis-je rougissant comme une tomate.

— Veuillez présenter votre résumé, car vous êtes le premier groupe à passer.

— Ahah, avec ça, on peut dire que tu es pas amoureuse du professeur, n'est-ce pas, Zenitsu ?

— Regardez comme elle rougit, cette petite coquine, ha ha !

— Silence dans la salle ! Ou souhaiteriez-vous que je vous retire des points de votre note d'exposé ? avertit Monsieur Uzui, d'une voix imposante, ce qui eut pour effet de faire taire immédiatement les filles.


Oh là là, c'était vraiment embarrassant ! Je ne savais plus où me mettre. Après que les filles de la classe aient crié haut et fort que j'étais amoureuse du professeur Tengen, je sentais mes joues brûler de honte.

Je me levai de ma place, tenant mon document d'exposé fermement dans mes mains. Je me frayais un chemin entre les rangées, essayant de garder la tête haute malgré l'embarras qui me submergeait. C'est à ce moment-là que je vis Tanjiro. Il m'offrit un sourire encourageant et hochait la tête, comme s'il me disait de me dépêcher pour en finir avec cet exposé.

J'essayais d'être moi-même, de retrouver ma confiance, mais quand nos regards se croisèrent avec le professeur Tengen, je sentis un frisson me parcourir jusqu'au plus profond de mon âme. J'accélérai le pas pour rejoindre Tanjiro sur l'estrade, prêt(e) à commencer notre exposé d'anglais.

Les regards curieux de mes camarades se posaient sur nous. Je pris une profonde inspiration, essayant de me concentrer sur mes paroles malgré le tumulte qui résonnait encore dans ma tête. Je commençai l'exposé, essayant de transmettre toute ma passion pour la langue anglaise.



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MÉTAMORPHOSE TRANSCENDANTE 💫💜 (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant