Chapitre 8 : Une Malade

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Nous voilà un mois plus tard, Elena et Margaux sont maintenant de vraies amies et prennent leur petit déjeuner ensemble tous les matins au réfectoire. Ce matin, Margaux l'attendait depuis un moment devant la porte, déjà prête. Mais elle ne venait pas, ce qui n'est pas dans des habitudes. Inquiète elle monta dans sa chambre pour voir ce qu'elle faisait. Lorsqu'elle ouvrit, elle la vit dans son lit respirant fort, rouge et en sueur, elle dormait. Margaux la réveilla et s'occupait d'elle, sa température dépassait les 39°. Dans ces conditions, impossible de travailler. Elena appela avec difficulté son superviseur pendant que Margaux s'en allait, elle n'avait pas le choix, elle avait une mission importante ce jour-là.

Le protocole prévoit que pour ce genre de situation le superviseur devait venir vérifier que la maladie est réelle et que ce n'est pas une simulation. Le lieutenant vint pour respecter cette règle. Il sonna à la porte mais personne ne répondit puis tenta de l'appeler au téléphone mais encore une fois, rien. Sans réponse, il poussa la clenche. Il connaissait les appartements par cœur puisque c'était tous les mêmes. Le seul problème qui restait c'est savoir quelle chambre était la sienne. Heureusement pour lui, ils n'avaient pas enlevé les feuilles avec les noms de leurs portes. Par conséquent quand il est monté il trouva vite la bonne pièce. Il retoqua, mais à nouveau, rien. Il rentra et trouva son élève au sol, la couverture en vrac à moitié sur elle a moitié sur le lit, tremblante et inconsciente. Il se précipita vers elle. Il mit quelques minutes avant de réussir à la réveiller. Elle était faible et ça s'entendait dans sa voix. Elle commença à pleurer, des larmes chaudes d'épuisement, de peur et de dégoût d'elle-même. Le lieutenant la rassura, laissant ressortir son côté paternel. Une fois un minimum calmée, il la laissa un instant pour appeler ses autres élèves qui l'attendaient au point de rendez-vous comme tous les jours. Il les prévient de la situation en leur donnant le moins de détails possible et leur donna une consigne : " le même tour que prévu mais le dernier groupe de deux se sépare et tourne dans des sens inverses ". C'était la première fois que tout le monde se retrouvait seul, c'était prévu pour dans deux semaines, c'est précoce mais il a jugé que ce serai la meilleure solution. Une fois qu'il en avait fini avec eux il retourna auprès de la malade. Il lui proposa d'aller à l'infirmerie, elle hocha son visage encore humide et crispé pour confirmer mais il y lu le contraire. Sa main droite commençait à trembler de plus en plus.

Lt Julius avec une voix douce "- Tu as du mal à exprimer ce que tu veux vraiment, hein ? "

Elena avec un voix basse et tremblante "- Pardon ? "

Lt Julius "- Tu ne veux pas aller à l'infirmerie, non ?"

Elle détourna le regard, il prit ça pour un oui.

Lt Julius "- Je ne peux pas te laisser seule dans cet état, tu es encore mineure, tu es sous notre responsabilité. "

Il réfléchit un temps, jeta un coup d'œil à sa montre avant de doucement poser sa main sur son épaule.

Lt Julius "- Si tu ne veux vraiment pas aller là-bas, je peux rester avec toi ici. C'est à toi de voir. "

Elena "- Je veux bien..."

Elle se réinstalla dans son lit pendant qu'il prenait une chaise pour veiller sur elle.

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Pendant ce temps, Talien faisait encore une ronde dans le secteur de la bibliothèque. Il se rapprochait du bâtiment lorsqu'il croisa un collègue à la mine contrarié. Ce qui le perturba puisque d'après son trajet il ne devait croiser personne avant un moment. Il prit alors des informations. On lui fit signe de se taire.

Agent de ronde en chuchotant "- Il y a la porte de la bibliothèque ouverte alors que le lundi c'est fermé au public. "

Talien en chuchotant "- C'est peut-être un employé ou un bénévole. "

Agent de ronde en chuchotant "- Non, on nous a dit qu'ils avaient tous une réunion par rapport au nouveau règlement de gestion qui a été mis en place. "

Talien "- On fait quoi ? "

Agent de ronde "- On rentre, on n'a pas le choix, on ne peut pas se permettre d'attendre des renforts. "

Il acquiesça. Ils sortirent leurs armes et avancèrent vers les portes d'entrée. Une fois qu'ils avaient vérifié que la voie était libre ils entrèrent sans faire de bruit. Ils descendirent les escaliers, en bas ils entendirent du bruit et se dirigèrent vers sa source. C'était la salle du pupitre, ils y passèrent la tête. En voyant qui était là, Talien eu un haut le cœur. L'intrus était à genoux, au sol. Son collègue lui fit signe d'attendre ici, ce qui l'arrangeait, il se voyait mal arrêter la personne qu'il pensait avoir vu. L'agent entra, son arme pointée vers cet individu, et lui ordonna de mettre les mains en l'air. Il se rendait sans rien dire.

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