Dazai X Reader

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"Attends. Prends (T/p) avec toi et montre-lui son dortoir"

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TW : Automutilation, sang

Point de vue reader :

      Après que Dazai m'ait... galamment ? -bien qu'il était toujours un peu agacé par notre pari- emmenée jusqu'à mon nouveau chez moi, et qu'il soit rentré chez lui, j'avais observé attentivement mon dortoir, qui se composait d'une chambre et d'une cuisine/salle à manger. Sur la table, il y avait un mot de Yosano qui expliquait qu'elle avait déjà fait quelques courses pour moi -que je n'avais pas à rembourser- et qu'elle les avait déjà rangées. Sur le mot, il y était aussi écrit que dans le placard de ma chambre, il y avait les vêtements qu'on avait achetés ensemble.

Tant mieux... Mais pour les bains, je vais devoir aller aux bains publics ?

C'était toujours mieux que rien, même si je préférais avoir ma propre intimité. De toute façon, je comptais demander des renseignements à Yosano plus tard.

En faisant une liste mentale de tout ce que je devais faire, je dépliais également mon futon et l'installais dans la chambre. Je me changeai -vive ma nouvelle vie !- et m'installai au chaud, confortablement dans mon futon -je n'avais pas très faim et j'économisais un peu, de tout manière, je pouvais passer des jours sans manger. Il y avait un radiateur dans un placard si jamais j'avais froid. Mais bon... Il faisait une température agréable. Assez pour passer une bonne nuit de sommeil et de repos bien mérités.

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    Hélas, ma nuit ne fut pas de tout repos. Les voix étaient venues m'assaillir tout au long de mes rêves - ou plutôt de mes cauchemars. Alors, quand je m'étais levée, j'ai immédiatement su que j'en avais besoin. Je n'ai pas hésité longtemps, juste le temps de trouver un nécessaire de couture. J'en ai sorti une aiguille. Elle était si attirante... Sa forme pointue, son reflet métallique, elle brillait si fort sous la lumière artificielle de la lampe... et elle pouvait me libérer du mal qui me rongeait de l'intérieur, tapi au plus profond de mon être, au plus profond de mon âme, au plus profond de mon cœur, ces voix répugnantes qui n'essayaient que de me pousser au bord du gouffre, encore et encore, sans y arriver, pour au final se moquer de moi.

Je ne mis pas longtemps à trouver une veine. Ma peau était trop pâle pour ne pas les voir, à cause de la malnutrition. J'ai levé ma main dominante dans les airs, fixant avec une grande intensité une veine de mon poignet opposé, puis j'ai asséné le coup. Ça saignait. Des milliers de milliards de gouttes tombaient sur le sol. Je m'en fichais. Car les voix disparaissaient pendant un court moment, après avoir enfoncé l'aiguille. Elles revenaient après, quand je l'enlevais. Donc je recommençais ma démarche.

Mais ça s'en allait assez vite à mon goût. Je me suis alors rappelée qu'il y avait un kit de pédicure dans tout ce que m'avait acheté Yosano. Alors j'ai pris les ciseaux qui étaient à l'intérieur et j'ai coupé plusieurs fois mes veines, jusqu'à ne plus voir mon bras enveloppé de sang. Je me suis affalée contre le comptoir de la cuisine, haletante. Ça m'avait pris toute mon énergie, mais au moins, je me sentais si légère, si vivante, si... seule sans les voix. Mais c'était le meilleur dans l'histoire, au final. J'étais libre, affranchie. Ce sentiment, je l'adorais. Il me manquait à chaque fois qu'elles revenaient.

Pourquoi ce sentiment ne peut pas durer tout le reste de ma vie ?

Ma respiration était lourde, je transpirais un peu, comme si j'avais fait du sport. Pourtant, je ne m'étais pas fatiguée, je m'avais fait du bien. Je ne ressentais aucune douleur, aucun masque moqueur, aucune langue de vipère à m'asséner de coup de venin, j'avais eu mon antidote. Le seul problème dans l'histoire, c'était que... je n'étais pas allée assez loin pour mourir. Ou peut-être que si le sang continuait de couler, je finirais par me vider de tous ces litres de sang.