BIENVENUE A RACCOON CITY

I

- T'es flic ? s'étonna et demanda la jeune femme.

- Ouais Léon Kennedy. Et toi ?

- T/P T/N.

- T'es du coin ? s'interrogea Léon, détournant quelques instant le regard de la route pour analyser la femme assise sur le siège passager.

- Eh bien, oui, j'étais juste partie voir mes parents dans la ville d'à côté. Et lorsque les infos ont alerté un virus très contagieux, je suis revenue en vitesse car mon fils était chez les grands-parents de mon ex-mari. Il était prévu à la base que j'aille le chercher dans 2 jours...

Léon resta silencieux un moment, il pesa le pour et le contre de la situation. Est-ce raisonnable d'abandonner la mission et de partir secourir un petit garçon ? La question ne devrait même pas se poser.

- On va aller chercher ton fils.

- Qu... quoi ? Tu as ta propre mission, tu ne peux pas l'écarter comme ça ! répondit-elle ébahie. C'est une chance incroyable d'être tombé sur une personne, encore saine d'esprit et emplie d'humanité, en parlant de Léon. Mais je retrouverai mon enfant seule.

La discussion fut interrompue par la radio annonçant un message.

« Avis à tous les citoyens :

Suite aux incidents qui touchent la ville, nous vous invitons à venir vous réfugier dans le commissariat de police de Raccoon City. Des vivres et du matériel médical seront distribués à tous ceux qui en ont besoin »

- Oh Sainte Marie Joseph... c'est un enfer...

- Ce que je te propose, c'est de commencer par le commissariat. Il n'est plus très loin. Ils auront des infos, poursuivit Léon en me jetant un coup d'œil. Si tout se passe bien, ton fils devrait être là-bas, sur un ton plus doux, tentant de la rassurer.

- Faisons ça...

- Il y aura des survivant, c'est obligé vu la taille de cette ville, ajouta-t-il en essayant d'apaiser cette peur qui grandissait au fond des tripes de T/P.

Léon freina doucement en voyant un barrage en travers de la route. Les alentours étaient jonchés de voitures brisées, abandonnées, calcinée. Les trottoirs parsemés de débris, de détritus ne faisaient que confirmer qu'à cet instant, le chao s'était installé. 

- Je crois qu'on va devoir marcher, sortit Léon la main sur la poignée de la portière.

Le regard T/P fut attiré par deux individus à quatre pattes, tels deux chiens en train de dévorer leur diner. Elle fut surprise d'apercevoir le visage difforme d'une ce des choses, un sourire colgate fixé au visage déchiqueté, pourris. La peur monta d'un cran dans l'habitacle.

- « Courir » plutôt...

- Tu marques un point.

Léon sortit tant bien que de mal de la voiture en attrapant le bras de T/P. Il l'a fit passer par-dessus les commandes. Sauf que son long gilet qu'elle portait se bloqua entre le siège et le levier de vitesse. Un ressort était de sorti et s'était accroché à la laine.

- LEON ! Derrière toi !

Il fit volte face, s'accroupit et mit un chassé au cadavre ambulant avant d'attraper une barre de fer à côté de la voiture et de le planter directement dans la tête de cette chose. Le coup n'avait pas besoin d'être si puissant car la barre transperça facilement le crâne ramolli.

- Ça se voit que tu as fait tout ta vie, répondit T/P, toujours coincée. Mais là, tout de suite, nous avons un autre problème. Un camion se dirige très rapidement sur nous et si tu ne m'aides pas à sortir, je vais finir comme une orange pressée !

Léon attrapa de nouveau les bras de T/P avant de tirer de toutes ses forces, ils entendirent un déchirement en même temps des voitures s'entrechoquées et des bruits de corps écrasés. Il regarda en direction du camion dans le but d'évaluer la distance et le temps qu'il lui restait pour sortir T/P du véhicule. Son cœur s'emballait, l'adrénaline affluait dans son sang et tira une dernière fois de toutes ses forces avant de la sentir contre lui. Ils tombèrent à la renverse puis se levèrent à la hâte avant de se mettre à courir en direction du barrage. Quelques instants après, le camion heurta de nombreuses voitures et se retourna sur le côté, ses roues tournant mollement dans l'air. Des flammes voraces jaillirent de cet engin métallique. Soudain, une explosion retentit projetant dans toutes les directions des débris et les individus alentours. Léon et T/P furent propulsés en avant, l'un se cogna contre une voiture, l'autre roulant au sol. 

- Argh ! gémit-il en se tenant les cotes.

Titubant à moitié, il balaya du regard l'environnement jusqu'à trouver T/P étalée au sol.

- Ahh ça fait un mal de chien !

- Lève-toi, on doit déguerpir d'ici au plus vite !

Léon aida T/P à marcher sur quelques mètres puis elle prit le relais. Ils cherchèrent un passage et tombèrent sur une ruelle à traverser, des cadavres brulés faisaient obstacle et empêchés toute progression des deux protagonistes.

- Merde ! C'est tout le monde... Ils se sont tous transformés ! jura Léon, anéanti par les visions d'horreur qui s'enchainaient.

Après les escaliers de la ruelle, ils virent au loin « POLICE ».