II

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Ils se faufilèrent entre les voitures délabrées, certains cadavres ambulants restaient coincés dans les véhicules, tandis que ceux bloqués dans le bus, essayèrent de s'en échapper en nous voyant arriver. Ils longèrent le bus et l'un d'eux passa à travers la vitre, la tête la première se brisant le crâne.

- Nous devons nous dépêcher d'entrer dans le commissariat, dit T/P boitant légèrement de la jambe droite.

Elle fut étonnée qu'aucune brigade militaire ne soit postée devant les grilles, qu'aucune lumière ne soit allumée dans le bâtiment. Son inquiétude lui provoqua des frissons et plus la distance se réduisait plus la peur prit de l'ampleur. Un mauvais présage se préparait dans le bâtiment...

- Léon, l'interpella-t-elle, j'ai un mauvais pressentiment...

Il poussa la grille avant de la refermer derrière à l'aide du loquet. T/P essaya de lui expliquer son ressenti mais Léon était trop occupé à barricader le portail dans le but de ralentir leur progression. Puis, ils se dirigèrent vers la porte d'entrée du commissariat.

- Hé oh ! Est-ce qu'il y a quelqu'un ? cria Léon.

- Il n'y a personne... finit-elle par lâcher. Cet endroit doit grouiller de ces choses... Mon fils n'est pas là... mon doux petit... s'écroulant sur le tapis proche du bureau du secrétariat.

Léon trouva sur le comptoir des munitions et aperçu un ordinateur le symbole R.P.D (Raccoon Police Department), il entra ses identifiants et put accéder aux fichiers, caméras du commissariat.

- Il y a forcément quelqu'un ici... zieutant les quatre caméras.

Soudain, il vit un agent poursuivit par ces monstres, il tenta de le tuer mais en vain.

- C'est pas bon ça..

- David, Marvin ! Vous m'entendez ? On a un moyen de sortir ! Tout est là-dedans ! montrant une clé USB à la caméra avant de la ranger précieusement dans sa poche arrière.

Le mort vivant se jeta sur l'agent mais celui-ci lui mit une balle en les deux yeux et put gagner quelques misérables secondes avant que la chose n'attaque de nouveau.

- Comment est-ce possible ? Le message à la radio annonçait qu'on pourrait trouver refuge au commissariat... Il a dû se passer quelque chose de terrifiant pour que tout le monde soit parti d'ici... Si mon fils n'est pas dans cet endroit, il doit forcément être ailleurs... les mains couvrant son visage.

- Envoyez des renforts ! Dans les couloirs Est ! hurla-t-il en déguerpissant.

T/P conserva à l'esprit cette solution qui lui permit de garder espoir malgré les divers et multiples scénarii horrifiques défilants au plus profond d'elle. Elle s'installa derrière Léon et fixa l'écran.

- Regarde sur le plan, le couloir se situe ici, en montrant du doigt l'autre bout de la map.

- Il faut que j'aille l'aider ! sur un ton décisif.

Léon vérifia le nombre de balles dans son révolver Smith & Wesson 617.22. Dix balles figuraient dans les chambres et il avait un paquet de munition de 20. Sachant qu'il faut 4/5 balles pour tuer un mangeur de chair humaine, il ne pourra en abattre 6/7 maximum.

- T/P, tu restes ici. Je vais chercher l'agent et je reviens.

- Dans tous les cas, avec ma jambe, je ne pourrais pas allez bien loin donc vas-y, s'asseyant sur la chaise.

Il fit un signe de tête et se dirigea vers le levier qu'il actionna. Le rideau de fer grinça et émit un son métallique strident alors qu'il s'ouvrait brusquement, laissant passer un filer d'air. Il se figea inopinément dans sa position partiellement ouverte. Léon n'eut que d'autre choix que de ramper sous le rideau, la tête et le buste passa puis s'arrêta un instant, la lampe à la main. Le silence qui suivit fut presque plus oppressant que le bruit initial, laissant planer une tension palpable dans l'air. Enveloppés dans une obscurité oppressante, les couloirs et le silence dégageaient une étrange sensation. Le sol était maculé de larges traînées écarlates, l'air pesant de cette odeur métallique imprégnait chaque recoin.

- Referme derrière moi, en rampant et balayant la lumière de lampe dans les couloirs plongés dans l'obscurité.

- Ok... Ca va aller...

La lampe en main, il la braqua en direction des deux couloirs et fut pris d'une terreur. Son sang ne fit qu'un tour. Tapis dans les ténèbres, une silhouette ou plutôt une tête se pencha, les yeux luisant d'un éclat sinistre. Cette chose n'était pas comme les autres, Léon le sut dès qu'il posa la source lumineuse sur elle. Son sourire s'étirait dans une expression déformée entre la joie malsaine et la folie, dévoilant ses dents prêtes à déchiqueter. Léon ne pouvait plus faire marche arrière car le moindre geste brusques pourrait l'activer et la chose lui sauterait au cou sans lui laisser une seule chance de s'enfuir...

BIENVENUE A RACCOON CITYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant