Chapitre 22

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Ds: Tiens voici ta chambre. Rejoins moi dans 10min avec ton uniforme.

Je rentre dans celle-ci. Elle est pas très grande, murs blancs et gris, une petite fenêtre qui donne sur un petit jardin. J'ai mes propres toilettes mais les salles de bains sont en bas. Par chance il n'y a pas beaucoup de personnes qui travaillent avec lui et encore moins des femmes. Je me dépêche d'enfiler mon costume. Je descends en courant.

Ds: Du calme girl. Viens avec moi.

On marche le long du jardin que j'ai vu par ma fenêtre. On arrive dans un autre bâtiment. Une salle de sport d'un côté et une salles avec des tatamis et punching ball de l'autre.

Ds: Vu ton alter il faudrait t'habituer aux combats rapprochés comme aux combats de loin. T'es plus à l'aise sur quel combat ?

Tp: Éloigné.

Ds: Alors travaillons le rapproché pour l'instant.

Il me guide vers la salle aux tatamis. Je suis pas super emballée par l'idée.

Ds: Montre moi se que tu sais faire.

Tp: Comment ça ?

Ds: Attaque moi.

Après quelques secondes d'hésitation je me lance sur lui. Je tente de lui mettre des coups qui bien évidemment n'arrivent que dans le vide. Après 10min d'acharnement il me plaque a sol.

Ds: On travaillera ça entre les rondes. T'as du mal et c'est normal. Aller lève toi.

Je vois pas son visage sous son masque mais je sais qu'il sourit, ça s'entend à sa voix.

Ds: Prépare toi, dans 20min on patrouille. Évite de t'entraîner maintenant et garde des forces pour après.

Je me lève et m'assoie sur un banc dans le jardin. J'envoie un message à Denki.

"bien arrivé ?"

Je regarde le ciel. C'est là que les choses vont commencer à se durcir. Je sens mon téléphone vibrer

"ouais, ça se passe comment pour toi ?"

"je patrouille dans 20min, en attendant j'ai rien a faire. Je viens de me faire éclater sur le sol en un coup de bras. Et toi ça va ?"

"pas trop passionnant non plus. Tu dors sur place toi ?"

"ouais j'ai un petit appart et toi ?"

"je dors à l'hôtel tout frai payer. Bon je dois te laisser Bisous."

"bisous"

J'éteins mon téléphone. Putain je peux faire quoi en attendant qui utilise pas d'énergie. Au même moment je sens quelqu'un s'asseoir à côté de moi. C'est dieu sylvestre.

Ds: Tu veux qu'on discute ?

Tp: De quoi ?

Ds: Je sais pas, j'aime pas le silence. Tu écrivais à qui ?

Tp: Un ami. (force à Denki)

Ds: Si tu savais combien je donnerais pour revenir à ton âge.

Putain il va faire comme les vieux. "Vous savez moi à votre âge" puis ils débitent pendant 40ans sans jamais s'arrêter. C'est vraiment pas le genre de conversation que j'aime. Puis, ça m'étonne de lui, il est pas si vieux que ça.

Tp: Vous y êtes pas loin.

Je l'entend rire. C'est si dur que ça de vieillir ?

Ds: Je m'y éloigne quand même. Au championnat vous m'avez fait penser aux jeunes de mon époque.

Tp: Je croyais vous étiez de surveillance, comment vous avez pu nous voir ?

Ds: Le replay. C'est vachement pratique. Je prenais aucun jeunes en stage avant.

Tp: Et pourquoi moi ?

Ds: Quand je vous voyais, les secondes en général, vous aviez plus de motivation que les autres années. Dans mes débuts de héro j'ai voulu essayer d'avoir des stagiaires mais ils étaient tous mous, sans motivation sans rien. Alors j'ai abandonné mais quand je vous ai vu, je me suis dis que je pourrais tenter. Et, je t'ai prise toi parce que j'ai vu l'envie de gagner dans tes yeux, même si tu perdais. Puis, ton alter a du potentiel.

Je sais pas trop quoi dire. Les secondes des années précédentes étaient mous ? Je me demande vraiment ce qu'on attend de nous en t'en que héros.

Tp: C'est gentil, merci.

Ds: C'est normal, quand on voit une pépite on la garde.

Tp: Je suis pas sûr d'être une pépite.

Ds: Crois moi. Il faut vraiment que tu prennes confiance en toi. Aller, viens, on se prépare on y va.

On se lève et on part en patrouille. On marche pendant je sais pas combien d'heure c'est relou. À chaque vilain, je reste derrière et attends que mon mentor revienne. On y passe toute l'après-midi. On discute tout en surveillant les rues.

:DIEU SYLVESTRE !

Je me retourne pour voir qui est assez folle pour crier comme ça et putain de merde. Mon souffle se coupe.

:On peut avoir une photo s'il vous plaît ?

C'est deux filles. Elles sont super existées. J'ai l'impression d'être la seule à les avoir reconnue. Enfin j'ai cette impression jusqu'à ce qu'elles me regardent de haut en bas puis soufflent. Elles prennent leur photo de merde puis me regardent avec dégoût.

: Je te reconnais toi.

Les deux se mettent à rire. C'est les seules.

: La suicidaire du collège ? J'aurais jamais cru te voir ici. Encore moins à la télé.

J'ai envie de leur mettre une baffe pour les faire taire mais malheureusement, je ne peux pas. Je croise les bras et les regardes de la même manière qu'elles le font sur moi.

Tp: Au moins j'ai réussi ma vie comparé à certaines personnes mais je pense que vous savez de qui je parle.

Le bras de dieu sylvestre passe entre nous.

Ds: Tp, on y va, il faut patrouiller. Au revoir mesdemoiselles !

Il leur fait un signe de la main et me prend le poignet pour qu'on parte vers l'agence. Il a pas l'air fâché mais je sens que je vais me faire remonter les bretelles comme il faut. On rentre sans parler à l'agence et on va dans le petit gymnase au fond du jardin. Il me fait m'assoir sur une chaise et croise les bras.

Ds: Tu m'expliques ?

Tp: Expliquer quoi ?

Ds: À ton avis.

Je me laisse tomber contre le dossier de la chaise et souffle.

Tp: J'ai rien à expliquer, je me suis juste laissé emporter. Désolé.

Il ne répond rien, ne fait rien. Je regarde ailleurs. J'ai aucune avis de parler de ça.

Ds: Pourquoi elles t'ont appeler "la suicidaire"?

Tp: Parce que, elles ont tout dit.

Bref je vous passe l'heure où il a essayé de communiquer avec moi alors que je voulais pas, la leçon de morale sur le héros qui doivent pas laisser leurs émotions prendre le dessus et blablabla. Il est parti avec pour seul ordre je cite "défoule toi ici avant de sortir, je te veux en forme demain et les autres jours". Je reste sur la chaise 10min avant d'avoir compris.

Je passe une bonne demi-heure à taper dans les bunching ball du gymnase avant d'en avoir marre. Ça sert à pas grand chose se que je fais. Je regarde l'horloge il est 19h. Cette semaine s'annonce chiante. Je rentre dans le bâtiment principal pour me doucher et changer de vêtements.

[Toujours Je T'aimerais] ~Tp x Denki Où les histoires vivent. Découvrez maintenant