*Avant toute chose, sachez que ce chapitre manque sans doute un peu de cohérence car quelque chose a changé lors de la réécriture. Bien entendu, je n'y avais pas pensé lors de l'écriture du premier jet. Possible problème de timeline aussi.
Bref, j'ai disparu un long moment et, je ne sais pas s'il en reste parmi vous que cette histoire intéresse encore, mais si tel est le cas, faites-moi signe.
Je ne sais pas comme il en est arrivé à faire 8000 mots mais c'est FAT. J'espère qu'il vous plaira, enjoy !*
Sofía, 23 ans
Quand EZ a ramené ma voiture du garage quelques jours plus tôt, il serait mentir si j'affirmais ne pas avoir été touchée par les petites attentions dont il, je le savais, avait fait preuve pour mon bon plaisir. La climatisation fonctionnait, la carrosserie était réparée, peinte et propre, ma pédale d'embrayage ne grinçait plus, la tache d'huile sur le siège avant avait été nettoyée, mes essuie-glaces changés et il ne restait plus rien de mes deux pneus avant, selon lui, esquintés. En bref, il avait fait réparer mon vieux tacot parce qu'il le jugeait nécessaire. Parce qu'il le souhaitait, parce que c'était sécuritaire. Et lorsqu'il a constaté ma mine affolée alors que je pensais déjà au coût des réparations et que je lui ai demandé combien je lui devais, il a balayé mes questions d'un geste de la main en affirmant que ce n'était pas un souci, ni quelque chose dont je dois me préoccuper. Sauf que si, je dois m'en préoccuper. Je ne peux pas le laisser me secourir sans cesse ni profiter de lui.
Tel un chevalier servant, c'est aussi lui qui est apparu. Calme et pourtant l'air si préoccupé, toujours présent quand il le faut. Mes cervicales me faisaient un mal de chien et j'ai tourné de l'œil à peine après avoir posé les pieds sur le bitume, la portière toujours grande ouverte.
— Il faut qu'on t'emmène à l'hôpital, suggère une nouvelle fois sa voix.
C'est presque un ordre, il n'attend pas de réponse.
— Si tu me le répètes encore une fois, je...
— Tu viens d'avoir un accident de voiture !
Son ton ne laisse pas de place au débat et pourtant, je ne suis pas prête à lâcher l'affaire. Il a l'air plus soucieux que ce qu'il souhaite paraître et cela s'exprime à travers la colère sous-jacente qu'il me réserve.
— Et alors ? Ce n'est pas comme si les airbags s'étaient déclenchés !
— Tu pourrais être blessée !
— Tu ne me forceras pas à foutre les pieds dans un foutu hôpital !
Ma grand-mère s'est fait opérer dans une clinique et je n'y ai été qu'une seule fois avant le centre de rééducation – qu'elle a enfin quitté pour aller s'installer chez ma tante, soit dit en passant. J'évite comme la peste ces maudits bâtiments blancs aseptisés. Moins je m'en approche et mieux je me porte. Et du moment que personne n'a d'urgence vitale, rien ne sert d'y en arpenter les maudits couloirs.
— C'est mal me connaître.
— Tu n'arriverais même pas à me transporter jusqu'à ta voiture.
— Chiche.
Et à son regard et la manière dont ses lèvres s'incurvent, étirant la cicatrice qui en habille l'une d'elles, c'est une menace.
— Non. Je ne bougerai pas d'ici et je me fiche de ton avis, comme je m'en fichais la dernière fois. Si tu me forces à bouger, je hurle !
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SHOOK ONE
RomanceLe crâne aussi dur que du granit, j'ai quatre ans quand Ezekiel Vasquez me l'enfonce dans les maxillaires et fait tomber une de mes dents de lait. Sept quand on décide de se griller des cigarettes pour les fumer. Et huit quand mon grand-père nous su...