Chapitre 2

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Alors que j'ai fini de manger et que l'intru blond est toujours là, je commence à me lever.

Je suis en terminale et je n'ai pas l'impression de l'avoir déjà vu, c'est bizarre.

- Eh attends ! M'arrête-t-il alors que je commençais à me tourner pour prendre le chemin vers la file.

Je me stoppe, méfiante malgré tout, alors qu'il s'approche de moi. Le problème, c'est qu'il ne s'arrête pas. Je fais un pas en arrière quand j'estime qu'il s'approche de trop près alors que mon cœur bat tellement vite qu'il risque de s'arrêter.

Quand je fais un pas en arrière, il esquisse un petit sourire amusé avant de lever les mains en l'air.

- T'as un truc dans tes cheveux, je veux juste te l'enlever, cordon bleu.

Je me pince les lèvres alors qu'il reprend son approche. Son corps est à quelques centimètres de moi et je sens son odeur d'eau de Cologne imprégner mes narines.

- Ne m'appelle pas comme ça, je grince.

Il ricane avant de porter sa main à mes cheveux, je tressaille légèrement alors que ses doigts effleurent mes cheveux.

- Je sais pas comment t'as fait ton coup, me sourit-il, amusé, alors qu'il présente devant mes yeux une énième épluchure de crayon.

Si tu savais. C'est étrange d'ailleurs qu'il ne soit pas au courant.

Je lui rends un sourire maladroit alors que je m'éloigne de lui, tremblante. Je déteste les contacts physiques. Surtout avec un homme.

Je m'en vais, consciente de le laisser en plan mais si je ne voulais pas faire un arrêt cardiaque il fallait bien que je déguerpisse.

Je rejoins la file et commence à trier tous mes déchets, rangeant aussi mes couverts. Je me lave les mains et quitte le self. La pluie m'accueille alors que je me précipite vers les casiers pour récupérer mon sac de cours.

Les casiers aussi c'est la merde, mais je préfère ça plutôt que de retrouver mon sac de cours en lambeaux.

J'arrive en face de mon casier, consciente de la chance que j'ai qu'il n'y ait aucune dégradation visible de l'extérieur.

Je sors mes clés et ouvre mon casier alors que les papiers envahissent le dessus de mon sac. Je les repousse, sans y prêter attention, et ôte mon sac avant de refermer mon casier en vitesse. Après ça, je m'en vais dans les couloirs, chercher une salle libre. Dès que j'en trouve une, je la bloque d'une table de classe et vais sur l'ordinateur.

Je fais ça très souvent, ça m'apporte une solitude et une paix bien méritée. Je me connecte sur mon compte google avant de lancer l'application Wattpad.

C'est une application qui permet de poster ton histoire et de lire celle des autres. Comme j'adore écrire, je publie mon roman Récurrence dessus.

Et j'ai déjà une petite communauté.

Mon compte à plus de 2ooo abonnés et mon histoire est vue plus de 50 ooo fois. Je me suis lancé sur l'appli après avoir changé de lycée, en début de seconde.

C'est sûrement ce qui m'empêche de ne pas sombrer ; l'écriture. Le soutien des gens. La lecture.

S'enfermer dans des mondes fictifs, remplis de nos idéaux pour oublier celui dans lequel on vit. Une échappatoire au départ saine, mais qui peut se transformer en puissant mal-être.

Je réponds aux nouveau commentaires, un sourire plus grand que le chat du cheshire sur le visage. Mon coeur ne bat que pour mes histoires. Après ça, je vais sur la partie destinée à l'écriture pour commencer un nouveau chapitre.

RécurrenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant