Camélia

𝙲𝙷𝙰𝙿𝙸𝚃𝚁𝙴 𝟸 : Traquée

LONDRES
21h06
Vendredi

Camélia

— On se revoit pendant le week-end,mon chou ! S'exclame Emily en m'enlaçant.

Ses cheveux blond atterrissent droit dans mon visage ce qui me fait rire discrètement.Je l'enlace en retour et on finis par se séparer.

Nous avons passé toute la soirée à commencer l'exposer que Mm.Davis,notre professeur d'histoire,nous a donné comme devoir pour mercredi prochain.

— Tu es sur que tu ne veux pas qu'on te dépose?me répète t-elle d'une voix douce,ses mains sont toujours posé sur mes épaules.

— Oui,je t'assure,je souris.

— Appelle au moins ton frère,elle ajoute encore une fois.

Je ris par son insistance.Elle est très protectrice et fais très attention à chacune de nous.

— Je dois juste prendre le bus,Em' ! Je lui dit en marchant à reculons.

— Fais attention à toi ! Et envoie moi un message quand tu es arrivée,compris?

Je lui répond "promis" avec un sourire avant de m'enfoncer dans les rues sombres de Londres.
Cette partie-là de Londres est très animé.

Le quartier de Soho.

Je marche jusqu'à l'arrêt de bus,mes écouteurs enfoncés dans mes oreilles avec la musique à fond.Quelques personnes me dévisagent,ils doivent sûrement entendre la musique à travers.

Sincèrement,je m'en fiche royalement.

Je me laisse emporter avec la musique et quand je regarde l'arrêt de bus plus qu'à deux,trois pas de moi j'y vois mon bus.

Je ne l'ai pas entendu arriver.Je commence à trottiner jusqu'à lui,mais c'est lorsque j'atterris devant la porte qu'il s'en va.

— C'est une blague..,je râle,les mains sur mon visage en reprenant ma route,à pied.

A pied.

Mes mains quittent mon visage et je décide pour cette fois de baisser un peu le volume de la musique.

Le vent s'accentue et je rapproche mon écharpe beige de mon nez.Mon collant fin en dessous de ma jupe noir serré ne me sert plus à grand chose.J'accélère le pas,j'en ai pour une bonne vingtaine de minutes ou plus...

Le brouhaha commence à me faire mal à la tête,et les gens qui me bousculent n'arrange pas grand chose non plus.

Je décide de tourner dans une ruelle,assez large mais elle reste sombre et étouffée par les bâtiments.J'hésite un instant avant de finir par m'y aventurer dedans.Il y a un passage pour les voitures au milieu,certaines personnes y passent aussi.

Je ne comprend pas comment il peut y avoir si peu de monde alors que quelques pas en arrière j'étouffais presque.

J'abaisse l'écharpe de mon nez,sûrement rouge à cause du froid et continue ma marche à l'aveugle.