RancidDynamo Une Histoire de Jeune Héros

Chapitre 2: Le début des supers

Nous sommes le lendemain de l'interrogatoire, l'inspecteur pianotait déjà depuis un bon quart d'heure sur la table d'interrogatoire, attendant l'arrivée d'Austin. Ce dernier déboula en trombe dans la salle, manquant de se prendre la table en s'excusant auprès de l'inspecteur tout essoufflé :

- Scusi le bus était en retard.

Le jeune homme s'assit pendant que l'inspecteur ressortait ses dossiers avec un petit calepin où il avait noté toute la conversation de la veille. Il s'exclama alors d'une voix rauque et agacée :

- Je t'avais pourtant ordonné d'être à l'heure.

- Ça va, quinze minutes c'est pas la mort ?

- Si tu savais. Bien, dépêchons-nous de continuer cet interlude, n'y passons pas toute la journée comme hier.

- Où en étions-nous déjà ?

S'exclama Austin d'une voix amusée. L'inspecteur soupira et le menaça de le tuer s'il ne retrouvait pas, ce qui étrangement raviva les souvenirs du jeune homme, bien moins amusé.

- Alors, les copains avaient donc prévu de tester ces nouvelles capacités chez Paul, grâce à sa grande maison. Et quelle baraque de luxe il avait, je n'en croyais pas mes yeux. Mes parents ont quand même une bonne maison, mais celle de Paul à côté, c'était un palace. Cela surprit même Tom qui pourtant parlait plus souvent avec Paul que moi, mais jamais il n'avait entendu dire que ses parents étaient autant pleins aux as.
Une fois que Paul sonna à l'interphone, l'immense portail qui devançait la maison s'ouvrit, laissant apparaître le terrain encore plus immense, surplombé par sa maison. C'était à couper le souffle. Tom remonta ses lunettes qui tombaient à cause de tout ce luxe, sachant que ses parents n'étaient pas aisés, donc un tel débordement de richesse l'avait complètement déstabilisé.
Étrangement, le seul qui restait impassible, c'était Paul, qui n'avait rien dit depuis notre arrivée. J'essayai donc de le taquiner un peu :

- Hey, tu ne nous avais pas parlé de ça, petit cachottier.

Il me regarda alors avec un sourire qui traduisait clairement son malaise face à la situation, me mettant dans le même état tandis que nous nous dirigions vers la porte d'entrée qui en faisait des tonnes. Les parents de Paul nous accueillirent dans leur somptueux salon, qui m'aurait presque fait mettre des lunettes de soleil tellement il brillait.
Enfin, nous discutâmes un peu avec eux, et je fus surpris de voir à quel point Tom s'en sortait à merveille avec les mots, lui qui pourtant ne disait pas grand-chose. Cela dit, de son côté, Paul était assez pressé de terminer les présentations pour aller directement dans la grange au fond du jardin, qu'il avait trouvée plus appropriée pour s'entraîner à l'écart des curieux.
Une fois devant cette bicoque qui ne payait pas de mine, tout comme son intérieur délabré d'ailleurs, nous entrâmes et, surprenamment, elle fut suffisamment grande pour que chacun puisse s'entraîner dans son coin sans se marcher dessus.
Alors que mes amis s'exerçaient, je trouvais un établi dans un coin et dessinais toutes sortes de prototypes de costumes, de gadgets, potentiellement pour nous aider dans notre aventure. Je ne vis pas le temps passer et rapidement la nuit tomba. Paul, Tom et moi-même étions fatigués de cette longue journée, bien que je n'aie fait que dessiner par rapport à mes potes qui revenaient transpirants comme des sagouins.
C'est pourquoi, voyant notre état et l'heure tardive qu'il était, la mère de Paul nous invita à rester dormir chez eux. J'en informai alors mes parents qui n'eurent pas d'objection, et mes amis et moi-même prîmes des sacs de couchage pour dormir sur le sol de la chambre de Paul, bien qu'il aurait très bien pu prendre son lit, mais voulant rester avec nous, il dormit sur le parquet.
La nuit se passa sans accroc, et je crois bien n'avoir jamais autant dormi depuis un bail. Je me levai même quasiment vers midi.