Alain l'unique étoile.

III

                                    III

   Le coucher de soleil prit fin, je dis les adieux au monsieur sous la présence du rouge-gorge :

   « Monsieur,  je vais devoir y aller, il se fait tard, cela a été un plaisir de te rencontrer .

         — Alain, d’accord, tout d’abord je tiens à te dire, que tu as changé ma manière de percevoir le monde, je ne devrais pas détruire l’enfant que j’étais, je dois le garder tout en grandissant, je suis surpris de me rendre compte de ce pouvoir de parler aux espèces-vivantes, j’ai toujours ignoré ces signes.

         J’en suis touché, monsieur, dis-moi ton nom ? Avons-nous confiance l’un et l’autre ?

         — Oui tu as crée ce lien qui nous sépare et qui m’appelle à te donner mon nom, j’en suis touché, mon nom est Robert.

         C’est merveilleux Robert ! Le pouvoir de ces sons que les adultes ont oublié, tu l’as encore, ces sons que nous entendons plus car trop aveuglé par le monde des adultes.

         — Effectivement, tu as totalement raison ! C’est le moment de nous dire adieu !

         Oui, adieu Robert, tu vas me manquer ! »

         Robert commença à être rempli de tristesse et il me répondit :

         « — Merci cela me touche énormément, toi aussi !

         Pleures-tu Robert ? Je vois des larmes couler de ton visage.

         — Bien-sûr, tu es la seule personne que j’ai rencontré depuis le décès de ma tendre Marguerite, je pense que la solitude m’en a fait comprendre le monde et ses perceptions, ainsi que ta venue chez moi.

         Penses-tu que je vais pleurer de même?

         — Cela dépend de ton ressenti, tu pourras peut-être ressentir maintenant ou plus-tard.

         Je m’en vais loin et je te dis adieu monsieur Robert. »

         Ayant les larmes aux yeux, je ne pus me dire de rester encore présent, je courus et je vis le rouge-gorge s’en vola loin avec moi. Je ne compris point, pourquoi me suivit-il ? Je réfléchis en me disant que oui, nous eûmes   des liens tel une chêne avait dit le rouge-gorge. Je compris en courant que j’allai à la maison de rouge-gorge car il me rattrapa durant cette course. Rouge-gorge s’arrêta et me dit :

         « — C’est ici Alain, ici ! Rentre donc dans ce cabanon de la campagne.

         C’est magnifique, le fait que tu saches où tu vis sans que tu le voies.

             — Tu ne peux pas rentrer chez ta mère maintenant, il fait nuit

         Mais je ne veux pas, je veux voyager moi !

         — Demain, fait-moi plaisir d’aller voir ta mère, pour lui donner des nouvelles. »

         Je me mis à réfléchir, en me disant que je devrais donner des nouvelles, mais je ne souhaite pas qu’elle puisse ressentir ma présence physique et j’eus une sublime idée, je dis alors à rouge-gorge :

         « Dis-moi Rouge-gorge, je veux que tu me fasses une faveur.

         — Oui, Alain ?

          Vois-tu, je ne veux pas que ma mère me voit physiquement, je pense lui écrire un poème, pour lui laisser une nouvelle.

         — Je comprends, je pourrai te rendre service, mais as-tu oublié que je ne suis doté de vue ?