Chapitre 2

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Mon frère venait de me dire que j'étais pris pour cible, le danger et la mort me guettaient depuis ma naissance, mais c'était le risque lorsque nous naissions dans un tel monde. Et puis, dans un univers pareil, nous avions préféré ne rien dire du tout. Aux yeux du monde, Andrew avait repris la relève après le décès de papa. Et je m'appelais Amélia Williams Santiago, et non Amélia Carter. J'étais dans la lumière sans que personnes ne sache que la véritable personne de l'ombre, c'était moi et non Andrew. Alors, quand il a annoncé que j'étais la nouvelle cible, je me suis rendu compte que personne n'avait réussi à défaire notre secret, même ceux qui voulaient ma mort.

− On devait s'y attendre, dis-je en terminant d'une traite mon café et me levant de ma chaise pour me diriger vers l'armoire où était adossé Alexander, pour prendre un verre et une bouteille de whisky.

− Ça n'a pas l'air de t'inquiéter Amy, dit Maxence avec un air surpris.

− Max, rappelle-moi qui est le chef du réseau familial ?

− Toi, me répondit-il en se redressant.

− Exactement, ces cons n'ont même pas été fichus de bien se renseigner sur qui j'étais réellement. Tu crois vraiment qu'ils vont réussir à me buter ? dis-je en me repositionnant sur la chaise et en ouvrant la bouteille de whisky. Je suis la cheffe de ce réseau, je suis Amélia Carter et non Amélia Williams Santiago comme tout le monde le pense. Et j'imagine qu'on aura tous les dossiers sur moi dans moins de deux heures ? demandai-je en prenant mon verre en main et en me tournant vers Andrew.

− Oui, les gars sont en routes avec tous les dossiers, ils arrivent dans 1 heure.

− Alors pourquoi devrais-je m'inquiéter ? Ce n'est pas comme si je ne le savais pas ! Alexander, file ton paquet de clopes.

Alexander en sortit un de sa poche avant de me l'envoyer. Je sentis Andrew se positionner derrière moi, alors j'ouvris le paquet et donnai la première cigarette que je pris à Andrew. Il posa son verre sur le bureau avant de sorti son briquer dans le premier tiroir du bureau. Il l'alluma puis me fila le briquet avant de reprendre son verre et d'aller ouvrir la baie vitrée. J'allumai directement ma clope avant de reprendre.

− Tous ce qu'il faut faire pour le moment, c'est attendre et continuer à faire semblant que je ne suis que le bras droit d'Andrew. Toutes celles qui ont été tuées auparavant étaient les bras droit des mini-réseaux. Cette fois-ci, ils ont décidé de taper fort, alors on va rentrer dans leur jeu et les détruire de l'intérieur, un jeu d'enfant, dis-je en ouvrant le tiroir du milieu et en prenant le carnet de dessin que je laissais toujours là pour ne pas être obligés d'aller en chercher un dans ma chambre ou dans mon bureau.

− Tu es suicidaire ou quoi ? me dit Kelly.

− Être suicidaire ça serait ne rien faire et attendre, lui répondis-je en prenant mon crayon de papier et en terminant mon prochain tatouage.

− Sauf que pour que ça fonctionne, on a besoin d'aide Amy, me dit Andrew.

− De quoi tu parles ? demanda Alexander qui venait de quitter son emplacement pour récupérer son paquet de clopes et de s'en allumer une.

− On a besoin d'une personne qui ne bosse pas pour nous mais qui ne nous trahira pas en même temps !

− Et tu penses à qui ? demanda Kelly.

− Un mercenaire !

− Les mercenaires peuvent nous vendre pour meilleur prix je te rappelle, répliqua Maxence.

− Arrête ta paranoïa à la con, on est le plus grand cartel du monde, ils n'auront jamais meilleur prix avec un autre cartel et ils signeraient leur arrêt mort s'ils nous trahissaient.

Empire familial Où les histoires vivent. Découvrez maintenant