Chapitre 22

4 0 0
                                    

Andres était l'un des plus jeunes de nos cousins. Nous avions 5 ans d'écart. Je m'étais énormément rapprochée de lui après le décès de Diego, son frère aîné. A l'époque, il avait 10 ans et j'en avais 15. Andres n'était pas très proche de sa sœur Sofia, alors j'avais un peu pris le rôle de grande sœur auprès de lui. Diego avait 25 ans lorsqu'il est mort, et Sofia elle avait 23 ans. L'écart d'âge avec Andres était grand, cela ne dérangeait pas Diego, mais Sofia n'a jamais pu s'y faire. Andres s'était construit sans ses parents et sa sœur après le décès brutal de Diego, il venait énormément à la maison, et après le décès de papa, lorsqu'il avait 17 ans, je lui ai proposé de venir terminer ses études ici à San Diego, ce qu'il a accepté avec joie. Nous avons passé une année formidable, j'ai pu voir mon cousin s'émerveiller, et j'en étais heureuse. Dès qu'il a eu son diplôme, il m'a demandé s'il pouvait diriger une base de notre réseau, car il avait adoré être à mes côtés et qu'il savait maintenant comment faire. J'ai donc accepté qu'il prenne celle d'Allemagne, car il magnait parfaitement l'allemand et nous avions déjà des dirigeants de la famille en France, en Italie et en Angleterre. Prochainement, j'aimerais l'envoyer au Portugal. Andres est un jeune homme plein de fougue qui sait ce qu'il fait. Il est grand et musclé, avec des yeux vert émeraude, et des cheveux bruns rebelles. June et lui s'étaient tout suite très bien entendus, et cette dernière était tombée sous son charme.

− Amélia, tu sais très bien que je donnerais ma vie pour ton cousin.

− June, tu as 24 ans et il en a à peine 19.

− L'âge n'est pas un problème et tu le sais, Amy. Rappelle-moi l'âge de Rafael ?

− Je n'ai jamais dit que j'étais un exemple et c'était un coup d'un soir.

− Et on avait quel âge ?

− 18 ans.

− Et lui ?

− 26 ans. Enfin bref, si tu veux, Andres doit revenir sur le territoire dans 1 mois.

− Je retiens. Bon, tu viens, on les rejoint.

En rentrant dans la salle de réunion, Scott, Isaac et Alexander parlaient entre eux. Des mots du champ lexical de la moto me parvenaient à l'oreille. Ashton parlait avec Andrew de différentes soirées qu'ils comptaient organiser. Max, lui parlait avec Adriano. Adriano venait d'Italie, on l'avait rencontré lors d'une réunion de haute envergure en France il y a 1 an, et les deux jeunes hommes s'étaient tout de suite très bien entendus. Je fis signe à June de me suivre prêt d'Alexander. Elle s'installa en face d'Isaac pendant que je me mettais entre d'Alexander et Scott.

− Revoilà nos guerrières, dit Isaac.

− On devait se retrouver entre filles et non entourés de mecs, dit June.

− Je confirme. Bon, votre conversation à l'air plus intéressante que les autres, dis-je.

− Dès qu'on parle moto, de toute façon, tu es là ! dit Alexander.

− Comment ne pas être là ? J'ai enjambé ma première moto à l'âge de 16 ans.

− Je m'en souviens, ton père était fou de rage lorsque tu sortais la nuit pour faire tes balades nocturnes.

− Balades que je fais toujours.

− Et que tu vas arrêter.

− Jamais, je vais pas arrêter de vivre quand même.

− Tu es suicidaire, t'es au courant ?

− Et j'adore ça.

− J'irai avec elle, dit la voix rauque de Scott.

− Comment ça ?

− Je suis là pour ta protection je te rappelle, et j'adore les balades nocturnes en moto, souviens-toi.

− C'est une bonne idée, dit Alexander.

− Mais c'est le seul moment où je peux être libre et vous voulez me l'enlever ?

− Amy, ces derniers temps tu es tout le temps seule, que ce soit dans ta chambre ou en salle de tir. Donc pour tes balades nocturnes, Scott t'y accompagnera.

− Et puis tu ne disais rien quand Andres t'accompagnait, répliqua Isaac.

− Tu oses comparer Andres à Scott, t'as pas honte ?

− Comment ça, tu faisais des balades avec Andres ? dit Scott.

− Quoi, j'ai pas le droit d'en faire avec ? Et puis Isaac, tu parles d'Andres là, tu sais, le cousin que je considère comme mon petit frère, celui que j'ai aidé et recueilli car personnes ne faisait attention à lui dans sa famille au Mexique car il ressemblait trop à Diego.

− Recueilli ? Je capte pas ?

− Ah oui, après le décès de notre oncle Amy a fait venir Andres à la maison pour qu'il finisse le lycée et pour ensuite le former, dit Alex pour remettre le contexte à Scott.

− Je sais qu'Andres n'a pas eu la vie simple après la mort de Diego, mais tu ne peux pas nous dire ça. Nous aussi on est ta famille et on est aussi la sienne ! dit Isaac.

− Et pourtant la seule personne qui se soucie de lui c'est moi, et non vous tous. J'ai réussi à lui donner un avenir, car sa mère et son père ainsi que sa sœur l'avaient condamnée à une vie sans rien car il n'était pas Diego. La dernière fois que j'ai vu Diego, il m'avait dit que si quelque chose devaient se passer, il fallait qu'on s'occupe d'Andres car il savait que ses parents et sa sœur ne feraient rien. Alors c'est ce que j'ai fait dès que j'en ai eu l'occasion. Diego savait qu'Andres lui ressemblerait et il savait que s'il n'était plus là, ses parents condamneraient Andres de lui ressembler. Alors oui, je me suis occupée de lui dès que j'ai pu, oui j'ai passé du temps avec lui pour lui montrer qu'il pouvait être aimé et oui j'ai fait des balades nocturnes avec lui car il aimait ça et que j'adorerais le voir sourire et être heureux. Alors je t'interdis de me dire que faire ça avec Scott, c'est la même chose qu'avec Andres, car ces faux.

− Amélia a raison, dit la voix rauque de mon frère. Elle est la seule à s'être souciée d'Andres, aucun de nous ne s'en est soucié car on était trop obnubilés par nous-mêmes. Diego savait qu'elle serait la seule à s'en occuper correctement car elle n'était pas une Carter de sang.

− Comment ça ? dit Isaac.

− Amélia a beaucoup de qualités et de défauts des Carter, mais elle a aussi énormément de qualités des Williams, elle a la compassion et l'entraide. Elle a commencé à s'en occuper à l'âge de 15 ans alors qu'elle devait faire ces preuves envers notre famille, elle a pris de son temps pour aider Andres dans son deuil. Elle n'a jamais arrêté, elle l'appelait presque tous les jours, elle l'aidait avec ses devoirs alors qu'il était au Mexique, et lorsqu'elle avait une ou deux journées de libres, elle partait pour le Mexique. Elle a été la grande sœur que Sofia n'a jamais été, elle a joué tous les rôles avec lui et même avec le deuil de la mort de papa, elle a continué à s'occuper de lui en le faisant venir vivre à la maison. Elle a sauvé la vie de notre cousin et personne a réussi à s'en rendre compte. Andres est devenu un véritable meneur, si elle n'était pas ma sœur, il aurait pris sa place sans aucun problème. Il a un meilleur poste que vous tous presque. Amélia a fait de lui, un Carter et non un Flores ; la preuve il a abandonné son nom pour celui de sa mère. Ce petit a survécu grâce à Amélia, elle lui a sauvé la vie.

− Andrew à raison, on s'est comporté comme des Carter et on l'a laissé tomber. Nous l'avons condamné comme des cons, dit Alexander.

− Je n'aurais pas dû dire ça Amy, je m'en excuse. Scott n'est pas Andres et il ne le sera jamais, me dit Isaac.

Je fis un signe de tête à Isaac puis mon téléphone vibra de nouveau. Mon visage s'illumina lorsque je vis son nom s'afficher.

− C'est qui pour qu'elle ait un tel sourire ? demanda Ashton à Andrew.

− Ça doit être Andres pour qu'elle sourit autant.

Empire familial Où les histoires vivent. Découvrez maintenant