Chapitre 27

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Les regards ce posèrent sur le sol. Lorsque j'avais 17 ans, j'étais tombée amoureuse d'un camarade de classe nommé James. Nous étions sortis ensemble après 4 mois et nous nous sommes fiancés le jour de mes 19 ans. Malheureusement, lorsque tu sors avec une personne de mon monde, il faut faire des sacrifices. James voulais rejoindre le réseau, mais j'avais refusé. Un jour, nous nous sommes encore disputés à ce sujet, je lui ai dit que s'il continuait, les fiançailles seraient rompues et qu'il ferait mieux de quitter l'état après ça. Bien sûr, ça ne lui a pas plu, il m'a menacée, il venait de me faire perdre mon sang-froid, et là, c'était beaucoup trop, alors j'ai pointé mon arme sur lui et j'ai tiré sans aucun remord. James est mort comme ça. Nous étions dans le stand de tir de la maison, donc nous avons pu faire passer cela pour un tragique accident, et je n'ai pas été jugée pour cela.

− Aujourd'hui j'arrive à canaliser mes émotions et ainsi j'arrive à gérer mes capacités, mais Andres n'en est pas encore conscient, et c'est ce qui m'inquiète.

− Tu lui en as parlé ? me demande Adriano.

− Il n'a que 19 ans.

− Et tu en avais 20. Amy, tu dois lui dire avant qu'un malheur ne se produise, me dit Alexander.

− Comment se fait-il qu'Amélia et Andres aient le même problème mais pas le reste de la famille ? demande Max.

Mon regard se détourna instinctivement.

− La seule personne que j'ai connue avec ce problème, c'est Kyle, et on a vu ce que ça a donné, dit mon oncle.

− Pardon ?

− Stephen, ferme-la ! dit ma tante.

− Sierra, il est temps.

− Temps pour quoi ?

− Toutes ces capacités que tu as, elle te viennent de ton père, Kyle. Il avait exactement les mêmes, tout comme son père, et son grand-père, et j'en passe. Quand ton père a su que ta mère était enceinte, il a eu peur, car il savait que si c'était un garçon, il hériterait du gène. Alors, quand il a su que tu serais une fille, il a pensé que tu ne l'aurais pas. Tu es la première fille depuis des générations à être née, personne ne savait si tu hériterais ou non.

− Très bien, j'en ai hérité et alors ? dis-je en haussant le ton.

− Amélia...

− Stephen, non ! dit ma tante une nouvelle fois.

− Sierra, la prochaine fois que tu le coupes, tu sortiras de la salle. Compris ?

− Oui, Amélia.

− Oncle Stephen.

− Tous ceux qui ont reçu ce gène ont fait des crises plus ou moins violentes, certains en sont même mort.

− Papa a fait une crise le jour de l'accident ?

− Oui, Amélia, je suis désolé.

− Ça veut dire qu'ils ne sont pas morts lors d'une mission, vous m'avez menti.

− Amélia, Jackson ne voulait pas t'infliger ça.

− M'infliger quoi, la réalité ? Vous n'aviez pas à choisir pour moi ! Mais je comprends mieux la réaction de papa lorsque j'ai fait ma première crise violente.

− Il a eu peur de te perdre, ce jour-là il a cru revoir une des crises de Kyle.

− Mais je ne suis pas Kyle !

− Mais tu es sa fille, dit Scott.

− Ne te mêle pas de ça, Henderson !

− Arrête, on sait tous les deux que tu es une bombe à retardement et qu'ils ne t'ont rien dit pour ne pas que tu exploses, et donc pour ne pas t'enterrer.

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