Encore une saison qui débute à Londres et donc encore une flopée de jeune femme à présenter à sa majesté la Reine, afin qu'elle choisisse son joyau. Miss Joyce Beaufort, venue tout droit de France a perdue sa mère jeune et à donc été élevée seule pa...
Vibe of the chapter : When the party's over by Billie Eilish ( Instrumental version obviously )
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Cette nuit, je n'avais pas fermé l'œil. En effet, en tant que femme, j'ai tant été préparée pour mes débuts dans la haute société, que j'ai toujours pensé cela comme quelque chose qui pourrait arriver dans un avenir lointain. Or cet avenir lointain, c'est aujourd'hui, et je ne peux m'empêcher d'avoir peur.
En vérité, il ne s'agissait pas d'une peur de ne pas trouver un époux convenable, ou une âme-sœur, seulement peur de me pavaner devant des centaines de personnes et de me ridiculiser. En fait, si ça ne tenait qu'à moi, je ne me marierais jamais, mais ma famille entière y tiens, alors je me soumets à leur attente.
Lorsque je parle de famille entière, je veux simplement parler de mon père le compte de Beaufort et mon frère aîné, Daniel.
Ma mère, est malheureusement morte lorsque j'avais 7 ans. Elle avait un goût particulier pour la fête, et surtout pour l'alcool bien qu'on a essayé de cacher cette partie d'elle pour préserver l'honneur de notre famille. La vérité, c'est que ces occupations valait plus que ses enfants à ses yeux, ainsi elle ne nous a jamais vraiment élevée, et bien que sa perte fut regrettable, elle fut aussi supportable.
Elle était française, alors c'est dans ce magnifique pays que j'ai grandi. Mais les affaires de mon père l'on appelé à Londres, alors nous nous y sommes installés depuis peu. C'est dans l'humble demeure de sa vieille amie Lady Danbury que je demeure pour un temps, et c'est donc elle qui va prendre le rôle de ma mère et me présenter à la haute société aujourd'hui.
- Madame, il est l'heure de faire votre toilette, scanda ma gouvernante Sophie, d'une voix plus enjouée que je ne le suis.
- Ne vous inquiétez pas, vous ne peinerez pas à me sortir du lit ce matin, je lui répondis avant de m'asseoir sur le fauteuil de ma coiffeuse.
- Vous êtes inquiète, c'est cela ?
- Devrais-je l'être ?
- Non. Vous êtes resplendissante Mademoiselle, je suis persuadée que vous serez convoitée par bien des cœurs.
- Ce n'est pas ce que je veux, Sophie. Mon but n'est pas d'attirer l'attention, mais de convaincre mon père que je suis prête pour le mariage, tout en retardant toute demande.
- Est-ce l'amour qui vous fait peur ?
- Non, je ne suis simplement pas désireuse de le connaître. J'ai grandi dans un territoire dominé par les hommes, exactement comme ce monde, je ne veux pas nourrir ces mœurs. Je veux pouvoir prouver que nous ne sommes pas des objets voués à se marier afin d'appartenir à un homme à nouveau.
- Mais malheureusement, c'est ce que nous sommes, elle répondit simplement. Quelle coiffure désirez-vous porter devant sa majesté la Reine ?
