Je m'efface peu à peu, sur le tableau de l'espoir.
l'illusion étant la gomme qui me force à oublier mes voeux les plus chers.
Je tente de les réécrire mais les mots sont dénoués de sens à présent.
Comme si c'était impossible de retrouver la même prose une deuxième fois.
La craie se consume, sous peu je ne pourrais que garder un souvenir de ce qui m'animait.
Que vais je faire quand le blanc s'estompera complètement et qu'il ne restera plus que ce vide noir?
La vie n'aura plus la même saveur sucrée que m'apportait le miel de l'amour,
Les fleurs n'auront plus la douce senteur.
Ce doux parfum qui me rappelait la bonté.
Mes sens seront dépourvus de toute attente envers ce monde.
Dans mes mains coulerons compassions et soutiens.
De proches me jetant un regard rempli de pitié.
Cela me mettra hors de moi.
Je n'attendrai plus rien d'eux car tout ça n'est que mascarade.
Ce seront les mêmes personnes qui m'ont doucement anéentie.
Je n'aurais plus besoin d'eux, plus besoin de n'importe qui.
Je me suffirai, restant dans ce cercle morose.
Ce seront mes derniers moments, vide de sensations, vide d'émotions.
Vide de tout ce qui importait pour moi auparavant.
Je laisse la pluie dégringoler sur les mots, les faisant couler jusqu'à ce qu'on ne puisse les distinguer.