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Alors que mes paupières s'ouvrent précipitamment, je me redresse brusquement dans mon lit, les événements de la veille me revenant en mémoire avec une clarté troublante. Sans perdre un instant, je me lève d'un bond et me dirige vers la porte de ma chambre. Mais comme je m'y attendais, elle est toujours fermée à clé. Un soupir exaspéré m'échappe alors que je réalise que je suis toujours prisonnière de cette pièce étouffante.

Je me résigne à l'idée de ne pas pouvoir m'échapper pour l'instant et me dirige vers ma salle de bain, espérant que l'eau chaude de la douche dissipera quelque peu mon anxiété grandissante.

Sous le jet d'eau chaude, je laisse mes pensées vagabonder, cherchant désespérément un plan pour échapper à cette situation oppressante. Chaque goutte qui caresse ma peau est un réconfort temporaire, mais mon esprit reste en alerte, cherchant une solution à cette impasse.

Une fois ma douche terminée, je sors de la salle de bain, j'examine la pièce, cherchant tout indice qui pourrait m'aider à m'échapper. Mais malgré mes efforts, la chambre reste hermétiquement close, dépourvue de toute échappatoire.

Frustrée, je m'assois sur le bord de mon lit, fermant les yeux pour me concentrer.

Une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvre, laissant place à Eleonora, une gouvernante du château, portant un plateau dans les mains. Un soupir de soulagement m'échappe alors que je m'approche d'elle.

"Eleonora ! J'ai cru devenir folle à rester enfermée ici sans savoir ce qui se passait à l'extérieur."

Elle me regarde, une lueur de tristesse dans le regard. "Je suis désolée, Princesse, mais on m'a ordonné de vous ouvrir uniquement pour les repas."

"Quoi ?" Mes sourcils se froncent d'incompréhension. "Et qui a donné cet ordre, si je puis me permettre ? À moins qu'on t'ait également ordonné de limiter ma liberté d'expression ?"

"C'est le Roi Miraz," répond-elle d'une voix basse.

"Et maintenant, tu le nommes "roi" ?" Ma voix trahit ma frustration.

"J'ai entendu dire qu'il allait bientôt être couronné."

"Absurde. Il ne pouvait même pas attendre que son fils ait huit jours, apparemment."

"Si vous voulez bien m'excuser, je vais y aller," dit-elle, baissant la tête.

"Oui, vas-y, je ne t'en veux pas." Elle me fait une petite révérence avant de partir, refermant la porte à clé derrière elle. Je reste là, seule dans ma chambre, laissant l'amertume de la situation peser sur mes épaules.

***

À peine mon repas entamé, je soupire une nouvelle fois, me balançant distraitement sur ma chaise, lorsque j'entends le bruit de la clé entrer dans la serrure. Je me lève brusquement, attendant de voir qui se présente à ma porte. Peut-être Eleonora, ai-je pensé, qui aurait décidé de m'offrir un peu de compagnie pour rompre ma solitude. Mais mon sourire s'estompe lorsque j'aperçois Glozelle, accompagné de deux hommes de Miraz.

"Qu'est-ce que vous me voulez ?" demandé-je, mon irritation montant à ma voix. "M'enfermer n'était pas suffisant, visiblement," ajouté-je avec une pointe de sarcasme dans ma voix. Ils demeurent silencieux, tandis que les deux hommes m'agrippent brusquement par les bras.

"Où est-ce que vous m'emmenez encore ?" je soupire, véritablement lassée de ces incessants allers-retours.

Nous pénétrons dans la salle principale, où des gens sont assis sur les sièges le long des côtés, et au centre trône le siège du roi. Nous nous dirigeons droit vers Miraz, mais je m'extrais brusquement de l'emprise des deux soldats.

𝐏𝐚𝐫𝐚𝐝𝐢𝐬 | Edmund PevensieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant