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"P-p-promets-moi

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"P-p-promets-moi... que tu seras prudent,"

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Dans ma chambre, je me prépare à aller au lit. Je me glisse sous les draps, la tête pleine de pensées et de rêves. Les lumières tamisées créent une ambiance douce et apaisante. Je ferme les yeux, espérant que le sommeil vienne rapidement. Les bruits extérieurs s'estompent peu à peu, remplacés par le silence rassurant de la nuit. Une légère brise passe par la fenêtre entrouverte, apportant avec elle le parfum subtil des fleurs du jardin.

Un cri lointain mais audible résonne depuis la fenêtre de ma chambre. Je me redresse brusquement, me levant rapidement pour en découvrir l'origine. Ignorant mes chaussures, je sors de ma chambre en hâte. Mes pieds nus rencontrent le sol froid, et une brise soudaine m'enveloppe, me faisant frissonner. Les cris se rapprochent de plus en plus, me menant jusqu'à la porte de la chambre de mon oncle et de ma tante. Je fronce les sourcils, hésitant devant la porte. Elle ne peut guère crier ainsi... à moins que...

Sans plus tarder, je pénètre dans la chambre et découvre plusieurs femmes autour de ma tante, essayant de l'aider à accoucher. Mes yeux s'écarquillent. Ce bébé n'était pas censé naître avant deux semaines !

Le chaos règne dans la pièce. Les femmes s'affairent autour de ma tante, échangeant des instructions précipitées. Le visage de ma tante est marqué par la douleur et l'épuisement, ses cris déchirants l'air. Je reste figé un instant, pris de court par la scène imprévue.

Une des femmes me remarque et me fait signe de m'approcher. "Nous avons besoin d'eau chaude et de linges propres, vite !" me dit-elle d'une voix ferme.

Je hoche la tête et me précipite hors de la chambre. Mon cœur bat la chamade alors que je cours à la cuisine. J'attrape des linges et mets de l'eau à chauffer. Les minutes s'étirent, chaque seconde semble une éternité.

Quand l'eau est enfin chaude, je retourne précipitamment à la chambre avec les linges. À mon retour, l'atmosphère est toujours aussi tendue, mais je remarque une détermination silencieuse dans les gestes des femmes présentes.

Je tends les linges et l'eau, essayant de rester à l'écart autant que possible. Tout à coup, un cri plus fort que les autres retentit, suivi d'un silence pesant. Puis, un faible pleur se fait entendre. Un soupir de soulagement collectif emplit la pièce. Le bébé est né, prématuré mais vivant.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine, une cadence effrénée qui résonne avec la menace imminente que représente Miraz avec ce nouveau-né. Je quitte la chambre de ma tante en trombe, une détermination ardente me poussant vers celle de mon frère. Lorsque j'y pénètre, je découvre mon frère en compagnie du professeur Cornelius.

"Cas-" une main étouffe mes mots, m'obligeant au silence. Le professeur me fait signe de chuchoter, et je hoche la tête alors qu'il retire sa main de ma bouche. "Notre tante, elle vient d'accoucher..."

"Oui, je l'ai tenue informé, mais maintenant, il doit partir," explique le professeur d'une voix basse.

"QUOI ?" ma voix est un murmure empreint d'incrédulité. "Non !"

"Je dois partir, sinon les hommes de Miraz vont me traquer et me tuer," insiste-t-il.

"Oui, mais tu ne partiras pas sans moi."

Le professeur dévisage mon frère et moi avec une intensité empreinte d'inquiétude. "Avec moi, tu seras en danger, Becca," répète-t-il, tentant de me dissuader.

Je m'arrête, figée par les paroles de mon frère. Son regard empreint de préoccupation et d'amour fraternel me transperce, et malgré ma volonté farouche de le suivre dans cette épreuve, je sens mes résolutions s'effriter sous l'assaut de sa conviction.

"Becca, je comprends ton courage, mais je ne peux pas te mettre en danger. Tu es ma sœur, et je ne supporterais pas de te perdre," déclare-t-il.

Des larmes brûlantes affluent à mes yeux, trahissant la lutte intérieure qui fait rage en moi. Je le supplie du regard, mes lèvres tremblantes cherchant en vain les mots qui pourraient le convaincre.

"P-p-promets-moi... que tu seras prudent," parviens-je à articuler entre deux sanglots, mes mains agrippant désespérément les siennes..

Son expression est d'une profonde tristesse alors qu'il essuie mes larmes du bout des doigts. "Je te le promets, Becca. Je ferai attention. Je ne te laisserai pas seule."

Un frisson d'apaisement me parcourt alors que je me laisse envelopper par l'étreinte réconfortante de mon frère. Malgré la peur qui serre mon cœur, je trouve un semblant de réconfort dans le lien indéfectible qui nous unit.

"Il faut y aller," nous rappelle le professeur d'une voix pressante. Je hoche la tête, et mon frère acquiesce en silence. "Allez-y, je vais les retenir !" je leur dit.

Mon frère me serre brièvement dans ses bras, "Fais attention à toi," murmure-t-il, déposant un baiser sur mon front.

Soudain, les hommes de Miraz, parmi lesquels se trouve Glozelle, l'une de personnes que je méprise le plus, font irruption, décochant des flèches d'arbalètes dans toutes les directions, me visant de leurs traits meurtriers. Je leur lance un regard furieux. "Arrêtez ! Bon sang ! Vous avez été élevés dans une étable ou quoi !?" Ma voix résonne avec une fermeté qui surprend même Glozelle, le chef de bande.

"Princesse Rebecca ?" s'exclame-t-il, visiblement déconcerté par ma présence. "Que faites-vous ici ?"

Je retiens un soupir de soulagement, remerciant silencieusement ma capacité à mentir avec assurance dans les moments de crise. "Je cherche mon frère, tout comme vous, je présume. Auriez-vous l'obligeance de m'aider à le retrouver ? Car lorsque je suis entrée ici, il avait mystérieusement disparu," je mens avec une telle habileté.

Glozelle échange un regard interrogatif avec ses hommes, mais je peux percevoir une lueur de méfiance dans ses yeux. Je sens mon cœur battre la chamade alors que je soutiens son regard, priant intérieurement pour que mon mensonge tienne bon face à leur suspicion.

"Votre frère ?" répète-t-il, sa voix emplie de scepticisme. "Et pourquoi serait-il ici ?"

Je fronce les sourcils, rigolant, ce qui me vaut des mauvais regards, "Peut-être parce que c'est sa chambre," je lève un sourcil alors que Glozelle soupire. Il me fixe un instant de plus. "Nous ne l'avons pas vu. Mais ne traînez pas ici, Princesse. Nous devons le retrouver".

Après notre brève échange, Glozelle semble décider à me conduire à ma chambre pour ma "sécurité". Il me fait signe de le suivre, mais je résiste.

"Non," je proteste. "Je dois retrouver mon frère. Je ne peux pas rester ici sans savoir s'il va bien." je mens.

Glozelle soupire, visiblement contrarié par ma réticence. "Princesse, je comprends votre inquiétude, mais vous êtes en danger ici. Vous devez nous faire confiance pour vous protéger." je sais qu'il joue la carte de l'hypocrisie avec moi, personne, même pas Miraz ne m'avait informé que mon frère allait se faire tuer à la naissance d'un héritier.

Voyant que mes supplications tombent dans l'oreille d'un sourd, Glozelle donne un ordre bref à ses hommes. Avant que je puisse réagir, ils s'approchent de moi et me saisissent fermement par les bras, m'entraînant dans le couloir en dépit de mes protestations.

"Lâchez-moi !" je m'écrie, me débattant en vain contre leur emprise. "Je sais que vous voulez tuer mon frère, bande d'assassins !"

Ignorant mes cris, ils m'escortent jusqu'à ma chambre et m'y enferment à clé. Je martèle la porte de mes poings, sentant la frustration monter en moi alors que je suis retenue contre ma volonté. Je refuse de rester passive pendant que mon frère est en danger, mais pour l'instant, je suis impuissante.

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𝐏𝐚𝐫𝐚𝐝𝐢𝐬 | Edmund PevensieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant