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Pdv:?

Gio : J'ai pas envie d'y aller.

Moi : Moi non plus, mais on est obligé, c'est un dîner de famille.

Il souffle pour la énième fois et va mettre ses chaussures. De mon côté, je vais chercher le reste de mes frères qui sont encore en train de se préparer.

Pire que des meufs ceux-là, je vous jure.

                                               30min plus tard:

On vient d'arriver à la villa où se tient le dîner.

Gio : On est vraiment obligé d'y aller ? Tu sais très bien que papi est méchant avec moi.

Moi : Je sais Gio, mais ce dîner n'est pas comme les autres.

Il souffle et croise les bras.

Gio : Et pourquoi Clara ne vient pas ? C'est injuste.

C'est à mon tour de souffler.

Moi : Ta sœur est encore bien trop jeune pour ça. Et puis, ce ne sont que deux petites heures, ensuite on pourra partir.

On sort de la voiture et on rejoint nos deux autres frères qui nous attendent devant la maison.

Paolo : Putain, vous avez mis du temps, pire que des gonzesses.

Moi : Non mais je rêve, Gio bouche tes oreilles. Tu ouvres ton cul alors qu'hier t'étais chez le coiffeur pour faire des putain de boucles permanentes, et avant-hier t'étais en train de suc—

Il met sa main devant ma bouche pour m'empêcher de continuer.

Paolo : On a un dîner qui nous attend, non ?

J'explose de rire tandis qu'Azran, qui observe la scène en silence, sourit. Mais nos sourires ne durent que peu de temps. Devant nous se tient l'ensemble des Constanza, il y a même des gens que je ne connais pas. Putain, cette soirée promet d'être longue.

                      
                                                   1h30,plus tard:

Je ne me suis jamais autant fait chier de ma vie. Je suis apparemment en train de parler à mon grand-oncle ou une connerie dans le genre. Je vous en supplie, faites que cette soirée se termine.

Et là, je vois Azran se diriger vers moi. Dieu a exaucé mes prières, il me lance un regard qui veut dire que je dois le suivre en urgence.

Moi : Putain, je te remercierai jamais assez, il me cassait les couilles, l'autre vieux.

Et là, je vois dans ses yeux que ce n'est pas le moment pour ça. Putain, qu'est-ce qui se passe ici ?

Azran : Gio a disparu.

Present:

Ils ont osé faire du mal à mon frère, mon propre sang. Je vais les traquer un par un et ne laisser aucun. Putain, il me faut une clope. Je me dirige vers mon bureau pour en prendre une puis l'allume. La culpabilité me ronge.

Je n'aurais jamais dû l'emmener.

Ça fait une semaine qu'on cherche mio fratello Gio, jour et nuit sans relâche.

Une semaine que la maison est sous tension.
Une semaine qu'on ne dort et mange pas.
Une semaine qu'il est en train de brûler à petit feu et je sais que je ne pourrai pas le retenir plus longtemps.

Je tourne la tête quand j'entends quelqu'un entrer dans mon bureau. Paolo.

Paolo : Je l'ai retrouvé, Gio.

On se précipite hors de mon bureau pour se diriger vers la salle de réunion où tout le monde se trouvait déjà.

Moi : Putain, ne me dis pas que je suis le dernier à qui tu le dis.

Paolo : Non, il manque quelqu'un à l'appel.
Hum, AZRAN, RAMÈNE TON CUL ICI.

Charmant tout ça.

Je vois mon frère débarquer en furie et se diriger vers Paolo.

Azran : Ose encore parler comme ça, et je te coupe les couilles.

Je vois Paolo déglutir, parce qu'il sait très bien qu'il en serait capable.

Moi : Ce n'est pas le moment pour ça, Paolo montre-nous ce que t'as trouvé.

Il se dirige vers son ordinateur et le branche de sorte à ce qu'on voit ce qu'il fait. Et là, mon cœur rate un battement. Gio. Avec une femme dans un restaurant, mes poings se serrent et ma mâchoire se contracte automatiquement.

Moi : C'est qui celle-là ? Pourquoi il est avec elle ?

Paolo : Ferme-la et continue de regarder.

Je lui lance un regard noir, il me prend pour sa pute ou quoi ?

Je me concentre sur l'écran, ce n'est pas le moment pour se disputer. Et là, je vois un de nos hommes entrer dans le restaurant, il porte le tatouage de la mafia, plus précisément du secteur de Florence. Il regarde la femme puis mon frère et le reconnaît tout de suite. Il va s'asseoir, prend son téléphone et appelle quelqu'un.

Azran : Il appelle qui ?

On dirige notre regard vers Paolo qui d'un signe de tête nous fait comprendre, alors on attend.

Paolo : Ça c'était hier à Bologne, plus précisément à 15h03. Cette femme est un mystère, je n'ai encore rien trouvé sur elle, mais ça ne saurait tarder. Mais il y a encore une chose à voir.

On tourne tous notre tête vers l'écran, il a changé de plan pour la caméra et on voit la façade du restaurant. Gio et la femme sortent suivis de notre homme, elle se dirige vers une ruelle, après plus rien.

Moi : Il n'y a pas une caméra dans cette ruelle ?

Paolo : On parle de Bologne là, c'est à la limite s'il y a de la civilisation là-bas.

Il n'a pas tort sur ce point-là.

Moi : Qu'est-il arrivé à cet homme ? Mettez tout Florence sur ce coup. Et je veux tout savoir sur cette femme d'ici ce soir, et c'est un ordre.

Paolo hoche la tête et se dirige vers ses ordinateurs, tandis que moi et Azran nous dirigeons respectivement vers nos voitures.

Firenze, stiamo arrivando.

Le parrain Où les histoires vivent. Découvrez maintenant