𝟏𝟐/ 𝐂𝐡𝐞́𝐫𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐧𝐚𝐥

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Australie, Sydney, 7 février 2023;
4 jours plus tard...

Lydia :
Chère journal,

Quatre jours se sont écoulés depuis l'embrouille entre moi et Diony. Plus le temps passe, plus on s'embrouille, lui et moi.

C'était réellement mon destin ça, de passer ma vie à m'embrouiller avec mon fichu colocataire. On ne peut pas avoir une vie normale, sérieux ?

Je pense que tu te doutes bien qu'en presque deux joursjours, il ne s'est pas rien passé.

Peut-être que je mens...

En réalité, il s'est passé plusieurs choses mais pas des trucs incroyables.
Attends que je t'explique.

Australie, Sydney, 6 février 2023
Quelques jours avant..

Comme chaque jour depuis le début des cours, je me réveille avec toujours ce même mal de tête qui persiste.

Je devrais peut-être consulter, aller chez le médecin. Mais je n'ai pas le temps pour ça.

Toute la nuit, Diony était avec ses potes à rigoler sur je ne sais quoi, et à vrai dire je n'ai même pas envie de le savoir. Mais j'espère sincèrement qu'il arrêtera tout ce boucan chaque soir, car si ça persiste, je risquerais de rater mon année et ça, c'est impossible et inenvisageable pour moi. J'ai travaillé beaucoup trop dur pour ça.

De plus, mon visage devient de plus en plus cerné par le nombre d'heures de sommeil que je rate à cause de lui. Tout ce qui se passe dans cette maison me semble si compliqué, même me lever est dur.

Bon, à vrai dire ça ne change pas réellement de mon habitude chez moi à Newcastle.

Ma mère devait me donner des coups de pression tous les matins, comme quoi nous étions en retard, et tout ce qui va avec. Mais après une ou deux fois, tu comprendras bien que ça ne marche plus, donc il n'y avait plus d'excuse pour me lever. Je restais là alors que le temps passait, comme on dit, « tous les jours je me tapais un coma » qui devait malheureusement se finir. Ma mère en a eu marre un jour et a décidé de passer à l'étape supérieure, et sache que ça m'a bien marqué...

Australie, Newcastle, 15 mars 2021
Passé.

Je dormais paisiblement quand soudain ma mère fait son entrée dans ma chambre comme tous les matins.

Oui, j'assume totalement que ma mère me réveille encore à mon grand âge.

- Allez, lève-toi maintenant, la marmotte, me demande ma mère à laquelle je fais mine de ne pas entendre.
- Aujourd'hui, sache que je ne vais pas me laisser faire, Lydia, et tu vas faire trempette.
Je souffle, un nouveau bluff que ma mère a trouvé pour me faire sortir de mon majestueux et doux lit.
- Une nouvelle menace que tu as trouvée pour me faire sortir de mon lit, madame ?
Ma voix était tout sauf belle comme les princesses dans les livres. Elle était grave et cassée de la veille.
- Ne me parle pas comme ça, jeune fille !
Mince... j'ai réussi à réveiller la bête qui n'est autre que ma mère.
- Si c'est comme ça, je reviens. Ma mère est vraiment investie dans son rôle d'actrice, dis donc...
Enfin la paix !
Enfin, jusqu'à ce que j'entende des bruits de pas lourds se rapprocher de ma chambre.
Cette soi-disant paix n'aura pas duré longtemps...
À peine ai-je eu le temps d'ouvrir les yeux qu'un ressenti horrible m'envahit tout le corps entier, tout était froid, tout, même mon lit.

Je sursaute d'un coup, mon cœur bat à cent à l'heure, quand je cligne plusieurs fois des yeux pour pouvoir m'habituer à ma vue à cause du soleil qui s'étale sur ma chambre.

this roommateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant