Chapitre 2

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Me voilà avec un plan que je devais mettre à exécution grâce à l'aide de mon père. Il était actuellement 21 h 30, et je devais rejoindre Alba chez elle à 22 h. Heureusement, elle habitait pratiquement en face de chez moi, de l'autre côté de la rue.

J'avais tellement hâte de partir que je n'avais même pas pris le temps de me changer. Enfin prête, j'envoyai un dernier message à mon père pour l'avertir que j'allais partir. Puis, je glissai silencieusement hors de ma chambre. Mes parents étaient occupés à gérer des documents dans le bureau de ma mère, situé au rez-de-chaussée du manoir.

Je descendis les escaliers sur la pointe des pieds, chaque craquement me faisant tressaillir. Mon cœur battait la chamade, mais l'adrénaline me poussait en avant. Arrivée au rez-de-chaussée, j'entendis leurs voix étouffées par la porte fermée du bureau. Je me faufilai jusqu'à la porte de derrière, jetant un dernier coup d'œil pour m'assurer qu'ils ne me voyaient pas.

Je sortis dans le jardin, le vent nocturne caressant mon visage. Je traversai rapidement la pelouse et arrivai devant la maison d'Alba. Les lumières de la maison d'Alba étaient allumées, et je pouvais déjà entendre le murmure de la musique qui s'échappait de sa chambre.

Je saisis mon téléphone et lui envoyai un message : – Regarde par ta fenêtre.

À peine quelques secondes plus tard, Alba apparut à la fenêtre, un large sourire éclairant son visage. Elle se précipita pour me rejoindre en bas et ouvrir la porte. Elle m'accueillit en me sautant dans les bras.

– Tu l'as fait ! s'écria-t-elle.

Je souris timidement avant de lui annoncer que c'est grâce à mon père si je suis là maintenant.

– Il faut remercier mon père, c'est lui qui m'a aidée.

– Ton père est vraiment génial alors. Maintenant, c'est parti pour faire la fête, dit-elle tout en me tirant le bras en direction de sa chambre.

– Tes parents ne sont toujours pas rentrés de leur voyage d'affaires ? demandai-je.

– Non, ils ne rentrent pas avant la fin de la semaine, répondit-elle.

Sa chambre était un contraste frappant avec la mienne : les murs rouges profonds ornés de touches dorées et le magnifique lustre en cristal illuminaient la pièce. L'atmosphère chaleureuse et tentatrice comme elle l'était.

– Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demandai-je, excitée.

Elle me regarda avec un large sourire avant de me tendre un verre à shot.

— On va boire un coup avant, dit-elle en remplissant mon verre. À ta putain de liberté, ma belle, finit-elle par annoncer.

Nous avalâmes le liquide amer en chœur. Je toussai immédiatement après, surprise par la force de l'alcool. Je n'avais pas l'habitude de boire quelque chose d'aussi fort, étant habituée au champagne, au vin, et parfois à quelques cocktails, mais jamais à quelque chose d'aussi brut.

Nous éclatâmes de rire toutes les deux, amusées par ma réaction. Nous dansions comme des folles, enivrant l'air de notre insouciance. Alba était vraiment incroyable, et nous finîmes par tomber toutes les deux sur son lit, allongées sur le dos.

— Bon, il faut que l'on se prépare, sinon on va rater le meilleur de la soirée, dit-elle en se levant.

— C'est vrai, mais tu ne m'as toujours pas dit où on va, répondis-je, curieuse.

— La seule chose que je peux te dire, c'est que tu n'es pas habillée pour ça, dit-elle en me regardant de haut en bas.

Je regardai ma tenue et réalisai que j'avais oublié de prendre une tenue avec moi.

MARQUISAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant