Chapitre 3

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Un bruit strident me réveilla. Ou plutôt une cacophonie infernale. Les deux filles quant à elles dorment encore et ne semblaient pas perturbées par le boucan. Je m'extirpai doucement des bras de Liora et allai voir par la fenêtre. Je vis un cauchemar. Littéralement. La mort de mes parents me revint instantanément en mémoire ma paralysant. Je restai ainsi quelques minutes quand soudain, sentis qu'on m'enlaçait par derrière. Ceci me fit reprendre mes esprits et je vis Liora, elle avait remarqué mon absence et était venu m'entourer de ses bras en voyant mes tremblements. Je me dégageai doucement, la remerciant de la tête et lui faisant signe de réveiller sa sœur sans bruit. Pendant ce temps, je vérifiai si aucun orc n'était dans les environs proches et repérai un passage pour sortir qui nous permettrait de contourner les flammes dévorant avidement les bâtiments adjacents. Elle me rejoignirent toutes deux et je les entraînai dans ma deuxième maison : les ombres. L'arc et l'épée courte à la main, je les conduisit à travers les ruelles les plus sombres du village jusqu'à la lisière de la forêt. Contrairement à sa sœur, Liora ne montrait pas sa terreur. Juste avant la palissade marquant la frontière du village, nous fûmes stoppés dans notre course par un duo d'orc. Ceux-ci se lécher les babines goulûment à la vue des fillettes. Ils s'approchèrent d'elles sans faire attention à moi. Erreur fatale. Le premier mourut pourfendu par ma lame sans comprendre d'où elle venait. Le deuxième me regarda stupéfait, une lueur de fureur dans les yeux. Il se jeta sur moi et s'empala tout seul sur ma lame. Tant mieux. Plus nous nous éterniserons ici, plus nos vies seront en danger. Je sortis mon épée du corps encore chaud de l'orc et ouvrit de sa pointe la petite porte caché dans la palissade encore intact. Signe que l'invasion orc ne venait pas de ce côté du village. Sinon la palissade serait éparpillée sur le sol. Nous sortîmes en vitesse et je refermai la porte discrètement. Une fois dehors, dans la forêt, je jetai lestement mes affaires dans un arbre à une dizaine de mètre du village en gardant seulement mon épée au cas où. Puis j'aidai les deux filles à monter le plus haut possible avant d'escalader le tronc à mon tour. Une fois en sécurité, je tendis une oreille vers le village et nous attendîmes silencieusement que les orc traversent la forêt pour pouvoir souffler.

Une fois descendus de l'arbre, nous cherchâmes une petite clairière où se reposer un peu. Nous trouvâmes au bout de 5 minutes et je partis en quête d'un petit déjeuner. Je finis par repérer une belle biche que j'abattis d'une flèche dans la gorge. Je la ramenai et la dépeçai pour pouvoir la faire cuire. Pendant ce temps, elles me contèrent leur histoire.

Elles avaient perdu durant l'attaque de leur village par des gobelins il y a 3 ans. Encore des orphelins de guerre, cela ne finira donc jamais ? Ensuite, pendant leur fuite lors du raid, un groupe de 12 gobelins les avait rattraper et c'était mis à les violer violemment de partout, par devant, derrière, par la bouche. Les faisant souffrir au passage en les griffant, les mordant, les coupant légèrement avec leur couteau pour entendre leurs cris de douleur. Après ça, les gobelins les laissèrent là, souillées, ensanglantées, en pleur et souffrant le martyre, plein de la semence de ces monstres infâmes. Après ça, encore trois groupes d'une douzaine de gobelins vinrent les violer selon le même procédé les uns après les autres. Avant que la troupe de gobelins ne soit complètement, elles avaient été violées quatre fois et étaient laissées pour mortes, agonisant et pleurant, au bord de l'évanouissement. Une fois qu'elles avaient repris conscience, elles avaient recherché de l'aide dans de nombreuse villes et villages pendant ces 3 ans. En vain, personne ne leur avait tendu la main. Personne. Ce monde avait fini par les dégoûter. Jusqu'à ce que j'apparaisse dans leur vie. Au début elles me pensaient comme tout les autres. Puis je les ai emmené dans l'auberge. Là j'étais devenu un jeune homme charitable par intérêt, celui de les mettre dans mon lit. Ensuite je les ai laissé dans la chambre, à ce moment, elles me pensaient juste charitable pour me faire bien voir. Enfin je suis revenu, je les ai habillé de meilleurs vêtements que leurs haillons et je suis resté avec elle en étant désintéressé de tout ce que deux jolies jeunes filles auraient à offrir à un homme. Elles avaient retrouvé espoir pour ce monde.

En entendant cette histoire. Un envie meurtrière incommensurable à surgit dans mon cœur. L'envie d'anéantir toutes les créatures qui corrompent la paix et l'harmonie de ce monde. Je pris donc la décision qui allait me donner un but dans la vie : celle de tout faire pour mettre fin à cette guerre !  

Le combat d'ArthurWhere stories live. Discover now