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Parfois, il faut savoir dire stop
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J'ouvre les yeux.
Ce n'est absolument pas ce que j'espérais.
Jackson est à côté de moi.
Son air éberlué doit être le même que le mien.
Jeff et Jerry sont ébahis.
D'une manière profondément négative.
Du coup, je dirais qu'ils sont vraiment mécontents.
Tiens, j'étais pourtant persuadé être enfin libéré de toutes ces pensées incohérentes.
Nous sommes de retour juste à proximité du cœur.
Tous les quatre réunis, les mains croisées.
Nous ne faisons que nous regarder.
Personne n'ose dire le premier mot.
J'ai très peur de qui le fera.
Jerry tente de me calmer.
Jeff m'ordonne de me comporter en adulte.
Jackson tente de se mettre en avant.
Je suis toujours le suiveur, donc j'attends.
« Bienvenue dans la Très Grande Simulation. Je suis Perfuard. Régisseur. »
Cette voix vient de me percer.
Cette voix ne devait plus exister dans ma vie.
La voix de Perfuard le régisseur de diantre de flûte.
Tandis qu'il voit que nous restons statiques et que nos yeux pourraient très rapidement lui envoyer quelques munitions explosives ou incendiaires afin de lui faire comprendre que son intervention n'a absolument aucune raison d'être, il lève les mains devant lui en guise d'excuse et se justifie :
« Je plaisante ! C'est juste que... avant de vous laisser partir. J'ai oublié un détail important. J'ai quelque chose à récupérer. »
Nous le regardons, perplexes. Celui-ci s'approche de moi et me désigne mon petit appareil que j'ai derrière la tête. Je recule vivement, agacé :
« Vous voulez mon transcripteur ? Mais pourquoi ? Et surtout, pourquoi avoir gâché ce moment de la sorte ? »
Perfuard, s'excuse et avant de nous laisser nous en aller comme il était prévu qu'on le fasse, m'arrache l'objet sans ménagement tandis que
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La Grande Simulation
HumorQuelle n'est pas la surprise pour Truc de voir débarquer son patron Lucien Steiner et ses trois collègues un dimanche matin, dans sa chambre, pour démarrer leur nouveau documentaire : le monde n'est qu'une simulation informatique absurde et complexe...