Chapitre I

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-Puttana, magne-toi le cul ! crie Giovanni.

Je soupire en enfilant la tenue très légère que cette pourriture, Giovanni Dumont, m'a gentiment balancée à la tête. Ce vieil homme est mon"patron", et ma famille m'a vendue à ce connard.

Au premier abord, on pourrait penser qu'il est tout gentil, qu'il ne ferait même pas de mal à une mouche.Mais en vérité, cet être est le plus abominable que je connaisse. Et croyez-moi, j'en connais des sales cons, mais jamais de ce genre.

Giovanni est un homme puissant dans le monde de la prostitution, gérant la plus grande mafia dans le trafic de femmes.

Malgré son physique non avantageux, en raison de sa couche de graisse, Giovanni est très petit. Il a toujours les cheveux plaqués en arrière, son plaquage est impeccable, vous ne le verrez jamais sans. Il porte toujours des lunettes; en six ans ici, je n'ai jamais vu ses yeux. Cela reste un secret. J'ai bien essayé de demander, mais chaque fois, je prends soit un vent, soit une gifle pour avoir dépassé les bornes.

Ce connard est bipolaire sur les bords, pouvant être très gentil et, d'un coup, devenir le pire homme que vous ayez jamais vu. Il ne respecte pas les femmes; il les considère comme des objets pour assouvir ses besoins d'homme. Pour lui, je cite :
"Les femmes sont bonnes à rien. Leur rôle dans la société est de faire le ménage, la cuisine, et d'élever les enfants. Mais principalement, elles ne servent qu'à vider nos couilles." C'est un pervers qui n'attire pas grand monde, ce pourquoi il prend plaisir à briser le corps des femmes.

Je m'empresse d'enfiler mon soutien-gorge en dentelle rouge, ainsi que mon tanga, ou plutôt ce petit bout de tissu dévoilant toute mon intimité. Afin de garder un minimum d'intimité, j'enfile un paréo de couleur rouge.

Éteignant la lumière de cette magnifique salle de bain, je m'empresse de sortir de cette chambre appartenant à Giovanni. Je le rejoins sur le palier de cette villa grandiose.

Car oui, être baron d'une mafia de prostitution rapporte énormément; il a pu se permettre d'acheter cette magnifique maison, ou plutôt villa. Cette villa est très moderne, elle représente bien ce pervers classe.
Toute la maison est faite en marbre noir. Mais elle, au moins, est magnifique, pas comme ce con.

Giovanni ouvre la porte et se dirige vers sa Lamborghini. Comme d'habitude, avant de monter dans cette voiture, il lui adresse des louanges et lui fait un bisou. Ne vous demandez pas pourquoi, il est bizarre; je me suis habituée à son comportement plutôt étrange.

En montant dans sa voiture, je dois impérativement enlever mes talons afin de ne pas salir son soi-disant bijou.

-Bon, comme tu sais, aujourd'hui c'est un grand jour. Un de nos client les plus important viens pour une affaire, tu as intérêt à assurer ! s'exprime avec dédain le vieux.

-Comme tout le temps, je ne te décevrai pas, dis-je.

Il attend que je fasse toujours le même show, en étant sensuelle et sexy. Tout ce que je déteste. Mais si je ne le fais pas, je serai enfermée au Damnés. Et je ne veux plus mettre un pied dans cette pièce abominable.

— Je sais, sinon tu sais ce qui t'attend ! se moque-t-il.

Je soupire et tourne mes yeux vers la route. En débutant la conversation, Giovanni a démarré et pris la direction du Sépia, son bar.

Mes yeux ancrés à la fenêtre du côté passager, le paysage défile à grande vitesse.

Je prends un moment pour laisser mon esprit se vider, afin de ne plus penser à la vie si difficile que je mène.

Ma vie n'est pas parfaite, mon enfance n'a pas été des plus heureuses. Je n'ai jamais connu ma véritable mère, car elle m'a abandonnée à la naissance.

J'ai été confiée à ma première famille d'accueil, dont je ne me souviens pas très bien. Ils m'ont gardée de l'âge d'un mois jusqu'à mes cinq ans.
Ensuite, j'ai été placée dans une deuxième famille d'accueil, les Smith, qui ont été très gentils au début, mais qui sont devenus les pires par la suite. Cependant, ils ne sont rien comparés à Giovanni.

J'étais leur souffre-douleur, je recevais des coups toute la journée pour qu'ils puissent extérioriser leur frustration, car leur relation se détériorait et l'alcool avait envahi leur vie.
À l'âge de 14 ans, ils m'ont vendue à Giovanni, prétendant ne plus pouvoir s'occuper de moi, alors que c'était moi qui m'occupais de toutes les tâches ménagères dans la maison en plus d'aller à l'école, et qu'ils cherchaient simplement à gagner de l'argent.

Je leur en veux énormément, car ils m'ont vendue à ce monstre qui a réduit ma vie en cendres, me traitant comme un objet. À l'âge de 14 ans, je suis devenue une femme utilisée comme un objet par des hommes.

-Ohh Isaline, bouge-toi, on n'a pas le temps de rêvasser. Tu as un show à perfectionner ! s'exclame Giovanni.

Tellement perdue dans mes pensées, je n'ai pas fait attention que nous nous étions garés devant le Sépia.

Je m'extirpe de la voiture, la tête en tumulte et les jambes tremblantes. J'ai manifestement bondi trop rapidement. Ce maudit manque de fer. En scrutant les alentours, je remarque une multitude de voitures déjà garées sur le parking. La soirée s'annonce animée. Des foules de gens vont encore se délecter et siffler à la vue de nos corps. C'est si révoltant.

Les hommes me dégoûtent.
Comment peuvent-ils s'exciter si aisément devant les femmes, alors que je suis certaine que la moitié des hommes présents ce soir sont mariés à de jeunes et belles femmes, attendant leur retour.

Vous me répugnez tellement. Vous, qui proclamez la supériorité masculine, vous n'êtes même pas à la hauteur des femmes que vous méprisez. Vous êtes bien pires, vous, les hommes, la gente masculine !

Cette soirée, encore une fois, je devrai endurer vos regards lubriques, vos mains impudiques et vos paroles grossières. Vous me percevez uniquement comme un objet, un simple corps à exploiter, sans jamais vous soucier de mes sentiments, de mes pensées. Mais un jour, vous réaliserez que vous êtes les vrais faibles, que vous êtes les véritables artisans de votre propre déchéance.


Salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien. Voici le premier chapitre de mon récit. C'est un peu étrange de se lancer dans ce genre d'aventure, mais j'espère que vous apprécierez ce chapitre. J'attends vos retours avec impatience !

Valen'

The Flayed Heart Où les histoires vivent. Découvrez maintenant