Chapitre 2

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Après que le chauffeur privé d'Owen nous a récupéré à l'aéroport de Los Angeles, nous nous sommes installés à l'arrière de la voiture sans un mot, trop occupé à être chacun sur nos téléphones.

B.adams a aimé votre photo.

Tout le vol de San Francisco à Los Angeles, je suis resté les yeux collés sur cette notification. J'ai dû relire une centaine de fois le nom d'utilisateur pour être certain que c'était bel et bien lui.

Il est abonné à moi seulement avec son compte privé, bien que même avec celui-ci, il n'ait jamais réagi à une seule de mes publications depuis notre séparation.

Pourquoi le faire avec son compte public ?

Je lance une œillade à Owen qui se trouve à ma droite, concentré sur son planning. Je me positionne de façon à ce qu'il n'est pas une vue direct sur mon écran en écrasant mon dos sur la portière.

Je soupire discrètement pour ne pas attirer la curiosité de celui installé près de moi et appuie sur la notification, légèrement incertain, jusqu'à atterrir sur le profil.

Sans étonnement, c'était bien son compte.

90 % de ses publications sont portées sur ses matchs de basket.

Rien d'étonnant jusque-là.

Mais mon attention se porte vite sur l'une de ses dernières photos. J'agrandis l'image à l'aide de mon pouce et mon index pour avoir une meilleure vue sur son cou.

Malgré ses nombres incalculables de tatouage qui se pavane déjà sur l'entièreté de son corps, le nouveau de m'échappe pas.

Des cerises ?

À l'époque, j'ai dû passer au peigne fin chacun de ses tatouages. J'y passais même des heures à retracer du bout des doigts les traits noirs qui recouvraient chaque recoin de sa peau.

On est arrivé, monsieur Landers, informa le chauffeur.

Merci Jake, répondit Owen en ouvrant sa porte.

Je suis silencieusement le mouvement en récupérant nos sacs dans le coffre.

Et par pitié appelle-moi Owen, dit-il à Jake à l'avant du véhicule.

Ce dernier acquiesce, pourtant il continuera de l'appeler Landers, par respect.

Je laisse Owen et son chauffeur près de la voiture et avance de quelques pas. Ma main vient se positionner au-dessus de mes yeux pour les abriter du soleil.

Devant moi se trouve un énorme bâtiment spécialement fait de vitres.

Mon regard roule jusqu'au dernier étage, sachant que c'est exactement à cet endroit que l'on doit se rendre.

Tu te mets bien, espèce d'enflure, dis-je à voix basse.

En inspectant les alentours, je réalise qu'Isaac habite seulement à quelques rues d'ici.

Anderson et moi passons souvent devant ce bâtiment pour rejoindre le centre et il n'a jamais daigné me dire qu'il habitait ici.

Je ne demandais pas mieux de ne pas le savoir.

Je ne vais pas tenir ton sirop de cerise toute la soirée Noah.

Je roule des yeux en m'approchant de lui pour arracher ma bouteille de ses mains et la jeter plus loin, dans une poubelle.

Mon agressivité envers lui est le résultat de mon stress dû à la personne qui se trouve en haut de tous ces étages.

Attends-moi là, je vais pisser, m'annonça-t-il en reculant.

[𝗘𝗡 𝗣𝗔𝗨𝗦𝗘] Au-delà de la douleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant