Together

16. Défendre

PDV: Catalina

-T'es complètement folle !

-T'as vraiment un grain ! Pourquoi est-ce que tu as fais ça !?

-Cette garce m'a demandé si je portais une perruque ! Maintenant, c'est elle qui vas devoir en porter une vue la touffe de cheveux que je lui ai arraché.

Non mais sérieux, elle se prend pour qui cette pétasse ? Sous prétexte qu'elle est la meilleure amie de Gabriel je ne devrais rien lui dire ?

Mon cul en nouilles.

-T'étais pas obligé d'essayer de lui arracher tous ses cheveux !

-À ce que je sache Dongo, aucun de vous deux n'a dit ou fait quelque chose pour, je sais pas trop moi. ME DÉFENDRE !

-Qu'est ce que tu voulais qu'on dise ? S'écrie Raffaël en fronçant les sourcils.

Je ne prend même pas la peine de leur répondre et monte bruyamment les escaliers jusqu'à atterrir dans ma chambre où je claque la porte.

Je prend mon enceinte et l'allume puis connecte mon portable. Je lance Breaking Dishes de Rihana et augmente le volume à fond.

Le message est clair, je ne veux parler à personne, absolument personne.

Le seul avantage lorsqu'on débarque dans un nouvel établissement un mois après la rentrée scolaire, c'est qu'on est dispensés de devoir pendant notre temps d'adaptation.

Ça dure une semaine selon Adrien, honnêtement, il vas me falloir plus d'une semaine pour m'adapter à ce lycée de puceaux réduit à vivre comme des clochards sous un pont.

Je m'approche de ma fenêtre pour l'ouvrir quand ma musique se termina. Lorsque j'ouvris ma fenêtre, des cris se font entendre. Les cris d'une femme.

Je ne comprend rien du tout, je n'arrive même pas à distinguer en quelle langue parle-t-elle.

Ses cris se transforment vite en pleures. Des bruits assourdissants se font entendre à leurs tours.

C'est étrange, si ça aurait été une dispute, j'aurais entendu une deuxième voix. Mais ce n'est pas le cas.

Ma curiosité finira par me tuer un jour.

Popular de The Weeknd se lance à son tours lorsque je ferme mes rideaux puis change de tenue en optant plus pour un jogging noir et un pull court de la même couleur.

Je me laisse tomber dans mon lit et réponds aux quelques messages de mes anciennes fréquentations.

Le mot « amis » est un peu trop fort selon moi pour que je l'utilise. Les amis se soutiennent, s'entraident et sont là les uns pour les autres.

J'aurais pu être amie avec Marya, Lucas, Anna, Carlos ou encore même Carlita. Le problème, c'est moi.

Je suis incapable de faire confiance à quelqu'un d'autres qu'à mes frères. Que ce soit en amitié tout comme en amour.

Je dirais même que ce genre de chose ne m'intéresse pas. Selon moi, tomber amoureux ou avoir des amis nous conduit droit dans un fossé.

C'est notre perte assurée.

Ce sentiment de peur de décevoir des personnes en qui tu as une confiance aveugle. Tu penses toujours à comment les autres vont réagir, ce qu'ils vont dire sur toi ou ce qu'ils vont pensés de toi après que tu ai dit ou fais quelque chose.

Quand tu n'as ni amis ni petit-ami, j'appelle clairement ça : la liberté.

Tu ne dois rien à personne. Tu ne dépend de personne. Et tu emmerdes la population humaine, par la même occasion.

Je sais que ça paraît égoïste de ma part, mais honnêtement, j'en ai rien à foutre.

J'ai fais ces erreurs, une en amitié et une en amour. Et croyez moi, je ferais tout pour que cela ne se reproduise pas.