Together

18. Noir

PDV: Catalina

-Ça ne fait même pas 24 heures qu'on a intégrés ce lycée, et vous trouvez déjà l'occasion de foutre le bordel.

-T'as aussi accepté Raffaël et c'est pour ça qu'on se retrouve tous les trois ici pour foutre le bordel ! Lance Dongo en nous attrapant par les épaules.

Nous avons réussis à nous introduire dans le lycée en escaladant le portail de l'entrée. Pour la discrétion, ce n'est pas encore ça puisque mon jumeau vient de se prendre une porte en pleine face.

-Putain Dongo, fait gaffe ! Murmure Raffaël tout en l'attrapant par la manche de sa veste en jean.

-En plus tu as mit une veste, tu n'as pas vu la chaleur qu'il fait !

-Tu es en pull Cat.

-Oui mais moi il est fin. Dis-je en haussant le ton sur mon frère.  Sérieux tu n'as pas chaud ?

-Je te dis que non ! S'agaça Dongo.

-Fermez-là ! S'exclame soudainement Raffaël en nous pointant du doigt.

Alors que je m'apprettais à riposter, des bruits de pas se font entendre dans le couloir d'en face. Nous sommes debout devant la porte vitrée donnant sur la grande cour lorsque maintenant, ce sont des chuchotements que nous entendons.

Je jette un coup d'oeil à mes jumeaux qui n'ont pas bougés depuis qu'on a entendu les premiers bruits il y a à peine quelques secondes.

-A trois, on court.

-Non Dongo, on ne vas pas courir. Réplique immédiatement Raf. On vas rester calme et ...

-Et je sors ma machette. Déclare sereinement Dongo après avoir coupé notre frère.

Sa machette ?

Bordel de merde, mon stupide de frère vient de sortir une machette de 10 centimètres de sa veste !

-Tu sors d'où cette machette espèce de malade mental ? Le questionnais-je en le dévisageant de haut en bas.

-Catalina !

J'attrape instinctivement les bras de mes frères qui font exactement la même chose tout en criant à tue-tête.

En m'attrapant violemment, Dongo, qui se tient à ma droite, a accidentellement bouger mon appareil auditif. Et Dieu seul sait à quel point cela fait un mal de chien.

-Le tueur connait ton nom soeurette.

-Putain mais tu vas jamais fermer ta gueule bordel !

-Les triplés !

-Ok, moment de confessions avant la mort ultime.

-Dongo si tu fermes pas ta gueule, je te jure que je te casse les deux bras.

-Justement Cat, il faut que je me confesse !

Soudainement, une silhouette familière apparait au bout du couloir. Il me faut quelques secondes pour reconnaitre de qui est-ce qu'il s'agit.

-Gabriel ?

Lorsqu'il est assez près pour l'identifier, je constate qu'il n'est pas seul puisque Adrien et Nah-ya se trouvent derrière lui.

-Bordel vous m'avez foutue la trouille ! S'écrit le grand roux en baissant le flash de son portable.

-Pourquoi est-ce que ce taré tient une arme dans ses mains ?

La meilleure amie de Gabriel continue de braquer les yeux sur  Dongo lorsqu'il répond que ce n'est pas vraiment une arme.

-Désolée de te décevoir mais ta machette est une arme, sauf si tu t'en sers pour éplucher des tomates.

Elle sourit faussement à mon frère puis lève les yeux au ciel quand il prend la parole.

-On épluche pas les tomates, donc ta vanne marche pas Jackie Chan.

-Attends, tu n'épluches pas tes tomates Dongo ? Intervient le blond après avoir rit.

-Bah non. C'est des tomates, ça s'épluchent pas.

Un silence imposant règne dans la pièce durant de longues secondes qui m'ont parues être des heures.

-La vraie question est, qu'est-ce que vous faites ici ?

Personne ne réponds à Adrien.

-C'est vrai ça !

Cette fois-ci, tout le monde se met à hurler, ce qui est sacrément à mon désavantage quand mon oreille droite se met à siffler.

Putain mais c'est qui encore.

Deux garçons de notre classe apparaissent. Le premier est assez grand, environ 1m85, avec des cheveux courts et ondulés. Le châtain de ses cheveux se mariait totalement avec sa peau bronzée et ses yeux verts émeraudes.

Quant au deuxième, il était à peine plus grand que son ami. Ses cheveux lisses étaient de la même couleur de ses yeux, que ses vêtements, de ses bijoux et du tatouage qui ornait sa main gauche.

Noir.

Tel était sa couleur. Un noir profond et sombre, qui ne donnait qu'une envie. Plonger à l'intérieur et ne jamais en ressortir.