chapitre 9 : venin de dracnosse

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Ererys mit un instant à se reprendre, puis réagi aussi vite que possible :
- Bonjour, je suis Ererys, un druide, vos parents vous ont emmené à moi pour que je vous soigne. Vous souffrez de nature contradictoire, vos natures s'annulent l'une et l'autre. Je cherche une solution, mais...
- Du calme, je comprends pas la moitié de ce que vous me dites. Respirez tranquillement, et essayer de me résumer facilement, je suis encore un peu somnolente.
Le druide se calma un peu et résuma les derniers événements importants. Vidia hocha la tête et le questionna à chaque interrogation. Au bout d'une vingtaine de minutes, la jeune fille savait tout ce qu'il y avait d'important. Ererys décida d'aller chercher les parents de la demoiselle, ce disant qu'elle voudrait sans doute les voir :
- Ne sortez pas du cercle de rûnes, vous n'êtes pas encore capable d'absorber l'énergie de la fontaine seule, la prévint-il avant de partir.
- D'accord !
La nuit avait commencé à tomber quand le druide sortit du temple. Une fois arrivé au camp, le groupe du marquis lui fit signe pour qu'il s'approche. Dès qu'il eût annoncé la nouvelle du réveil de Vidia, tout le monde décida d'aller la voir, mais Ererys les stoppa net :
- Elle vient de se réveiller, vous allez pas débarquer en nombre alors qu'elle est encore en train d'assimiler les derniers événements. Les parents peuvent la voir, les autres vous attendez au moins demain.
Faini s'approcha du jeune garçon, le prévenant d'intrus dans la forêt. Ils espéraient sans doute réussir une attaque surprise en attaquant ainsi de nuit :
- Faini va vous conduire jusqu'au temple en gardant un oeil sur vous. Je dois m'occuper d'intrus, annonça Ererys.
- Je viens, je veux voir comment tu te démerde en combat réel, décréta Vergil.
- Si t'y tiens. Suis moi, répondit le druide avant de partir.
Ererys donna les informations qu'il avait à son maître, Le druide avait accepté de suivre son enseignement. Une vingtaine d'hommes, visiblement des bandits plus patibulaire que ceux qui se risquait dans cette d'habitude. Il ne connaissait évidemment pas encore leur nature, Le jeune élève demanda à son maître de ne pas intervenir tout de suite. S'approchant des bandits et lançant sa tirade habituelle, Ererys regarda les différentes natures présentes. Comme il s'en doutait, il y avait quelques natures de feu ou lié à cette dernière. Le druide garda un oeil sur eux, il voulait éviter un incendie de forêt. Dès que les bandits passèrent à l'attaque, Ererys créa un mur de glace et se débarrassa d'une partie des bandits avec des pics de glace et des ronces. Certains avaient survécu, mais privé d'un ou deux membres, ils n'étaient plus un danger. Les survivants qui n'avaient pas subi de réel dommage se ruèrent sur le garçon, qui les aveugla en les enveloppant de ténèbres. Grâce à la vision druidique, il n'eut aucun mal à se débarrasser des bandits restant. Une fois le dernier survivant interrogé sur sa présence ici, il refusa de parler, Ererys s'en débarrassa sans sourciller. Vergil s'approcha, à la fois impressionné et légèrement terrifié par le druide :
- Hé bien, tu t'est vite habitué à tes natures, dis-moi. C'est quand même un peu triste que tu sois déjà capable de tuer comme ça.
- J'y prend aucun plaisir. Mais c'est soit ils me tuent soit je les tue.
Alors qu'ils continuaient leur discussion, Vergil expliquant à son nouvel élève comment il pourrait s'améliorer, un survivant ayant échappé au combattant arriva à se levait et lança une fiole sur le druide. Voyant le geste, Vergil tenta d'attraper le projectile mais il explosa dans sa main, son contenu et les débris de verre lui rentrèrent dans les yeux. Hurlant de douleur, il tomba à genoux, Ererys tenta d'appliquer une rune de soins, mais une odeur puissante se fit sentir :
- Du... Du poison de dracnosse.
Il s'agissait d'une des espèces les plus vénéneuse qui soit, elle était également appelée serpent-dragon, et au contact de la peau ou des yeux, son venin agissait comme un corrosif. Comprennant se que cela impliquait, Ererys poussa un hurlement de rage, et transperça l'assaillant avec un pic de glace, puis un autre, et encore un, ainsi de suite, sans le tuer, aveuglé par la colère, il ne voulait que faire souffrir cet homme. Entendant un grognement, le garçon se retourna et vit un jeune loup tonnerre, Vailt, le compagnon de Faini, aidé Vergil à se relever. S'adressant à son élève, le maître d'armes semblait étrangement sérieux :
- Que tu veuille venger ton peuple, je comprends, mais je refuse que tu devienne un monstre pour mes erreurs. Si tu dois le tuer, tue le avec dignité !
Ayant réussi à se calmer, Ererys tua l'agresseur de son maître, puis aida se dernier à se diriger vers le temple. Ils entrèrent en trombe dans la salle de la fontaine, et Vergil fut installé dans le cercle de rûnes au côté de Vidia. La douleur commença à réellement se calmer très vite pendant qu'Ererys explaqua les évènements à la famille. Ils commencèrent à lui demander si la fontaine pouvait lui rendre la vue, s'il y'avait un moyen pour qu'il aille mieux. Ererys secoua la tête en affirmant :
- Le pouvoir de la fontaine a ses limites, et seuls les membres de la famille royale sont entraînés à utiliser la fontaine à son plein potentiel, j'étais trop jeune pour avoir commencé. Il aurait fallu que j'ai environ 2-3 ans avant que mon père commence mon enseignement.
Tous se turent et finirent par lâcher un exclamation de surprise en comprennant ce que voulait dire le druide :
- T'est un prince ? Hurla Vergil, oubliant complètement sa douleur.
- Bah oui, je vous l'avais pas dit ? Interroga innocemment Ererys.
- On s'en souviendrai, c'est quand même une information importante, répondit Edward, se retenant de rire face à la réaction du maître et son élève.
- C'est pas si important, j'ai pas de peuple. Mais je vais essayer quelque chose, ça ne rendra pas la vie à sire Vergil, mais je peux peut-être rendre son handicap moins lourd à porter.
Levant la main, la gigantesque pierre de la fontaine descendit pour qu'Ererys puissent la toucher. Le contact lui fut douloureux, mais il tint bon et posa son autre main sur les yeux de son maître. La lumière de la fontaine s'intensifia, des éclairs verts parcoururent le corps du druide, la couleur de ses yeux ossillérent entre vert et gris. Ce spectacle dura une dizaine de minutes, puis plus rien. Ererys s'écroula, épuisé, et dit à Vergil qu'il pouvait ouvrir les yeux. Ces iris étaient blanc laiteux, et ses pupilles avaitn pris une couleur vert pâle. Il poussa une exclamation de surprise :
- Je vois, enfin, si on peut dire ça. C'est comme de la fumée, mais c'est différent, plus léger. C'est dur à décrire.
- Tu vois l'énergie et les auras. Tu devrais pouvoir voir la compatibilité je pense, expliqua le druide.
- Je comprends. Ça va être compliqué de m'y habituer, mais je vais finir par pouvoir vivre avec. Et dis-moi, gamin, la demoiselle était pas sensé être bleu, en compatibilité ?
- Si, pourquoi ?
- Bah, je vois du violet, moi.
Ererys regarda la compatibilité de la jeune fille, et vit en effet une compatibilité violette :
- Étrange, la compatibilité n'est pas sensé augmenter si on se sert pas de ses natures. J'irai étudié la question plus tard, pour le moment je dois me reposer. Ça vous dérange si je reste ici, mademoiselle ? L'énergie de la fontaine devrait m'aider à aller mieux, tant que je touche la source directement.
- Ça ne me dérange pas, mais on pourrait se tutoyer, on as le même âge, et j'aimerais qu'on s'entendent bien.
- Si tu veux, ça me va, répondit le druide après un instant de réflexion.

L'avènement du druide roi (Version Prototype)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant