Eveil

Introduction

Promenons-nous dans les bois...

Je courais à vive allure à travers ces bois épais, mes pieds fouettant le sol recouvert de feuilles mortes. Les branches basses griffaient mes bras et mon visage, mais je n'y prêtais guère attention. Le souffle court et le cœur battant à tout rompre, je sentais qu'il se rapprochait. Son souffle rauque résonnait dans l'air frais de la forêt, me glaçant le sang.
À chaque pas, mes jambes s'alourdissaient, mes poumons brûlaient, et une sensation de panique montait en moi. Les arbres semblaient se resserrer autour de moi, leurs silhouettes sombres et menaçantes formant un labyrinthe sans fin. J'entendais les craquements des brindilles sous ses pieds, toujours plus proches, implacables.
Le crépuscule tombait, et les ombres des bois s'allongeaient, rendant ma fuite encore plus désespérée. Je jetais des coups d'œil frénétiques derrière moi, essayant de discerner sa silhouette parmi les troncs d'arbres. Une racine traîtresse attrapa mon pied, me faisant trébucher lourdement sur le sol humide.
À terre, je me retournai, haletant, la peur me paralysant presque. Je n'avais plus la force de continuer, chaque muscle de mon corps criant grâce. Les battements de mon cœur résonnaient dans mes oreilles comme des tambours de guerre. Je savais qu'il était là, juste derrière moi, et je ne pouvais plus fuir.

Pendant que le loup n'y est pas...

Je tournais sur moi-même, perdue dans cette gigantesque forêt enneiger.

Si le loup y était, il nous mangerait...

Une grande souffrance me fis hurler à gorge déployer, je regardais la Lune. Cette traitresse.

LOUP, Y ES-TU ?
Mes os craquèrent tous en harmonie. Une délicieuse musique emplis de souffrance résonnais dans cette sombre forêt. Là où tout avait commencé.

QUE FAIS-TU ?

Mes ongles se transformèrent en griffes, de long poiles apparaissais sur ma peau. Je sentais le monde changer autour de moi comme le monde m'avais changé moi, à mon arrivée...

M'ENTENDS-TU ?

Puis j'entendis autour de moi les bruits de pattes effrénés arrivant dans mon dos. Je sentais la peur à des kilomètres.

Je vais te... Manger !

Un souffre chaud s'abattais alors sur ma nuque. Une larme coula le long de ma joue car, je le savais. Ma dernière heure était venue.
- Laisse-moi au moins regarder la mort en face. Dis-je souffrante étant en pleine mutation.
La bête derrière moi grogna de colère. Je pris ça pour une réponse positive et me tournais vers lui.
D'abord je vis ses crocs dans une gueule emplis de bave.
Des poils sombres hérissé se tenais sur tout le long de son échine.
Et ses yeux... Autrefois qui m'avais fait découvrir la passions, l'amour au sens brute. La tristesse mais aussi la joie.
- Aller qu'on en finisse... Mon amour.
Puis la bête sauta sur moi, les crocs en avant.

Je regardais alors la Lune.
- Sale hypocrite. Dis-je plein d'amertume.