𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝑽

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Stanislava

Mes poings octroient de multiples chocs à Ariane. Elle déjoue certains et empoche d'autres. La rousse s'ingénie d'utiliser ses poings, mais en vain. J'ai nettement plus d'expérience qu'elle.

La fureur me monte à la tête. Ma bévue d'hier m'horripile au plus haut point. En des années je n'ai jamais franchi la limite de mes règles, en aucun cas je ne ferai preuve d'autant d'absurdité envers qui que ce soit et tout à coup je me retrouve engagée dans une enquête avec un imbécile par pur ennuie ?

Néanmoins, je demeure redevable du fait que Navy bavait sur moi, je n'ai pas eu à y consacrer grand effort dans le but d'acquérir des informations, et pour en obtenir je commettrais tout et n'importe quoi.

Sa respiration est saccadée et son front ruisselant. Ses cheveux roux sont rassemblés en une queue de cheval tressée, laissant apparaître ses mèches turquoises. Son short est vert, avec des étoiles roses sur le côté, un débardeur du même modèle couvre sa poitrine.

Elle me signale de clore notre combat. C'est elle qui l'a souhaité !

"Stan, c'est bon, " elle inspire une quantité importante d'air "tu devrais continuer à t'entraîner avec Fia, plus jamais je ne tenterais ma chance."

Je ne dirais pas que Fia est ma meilleure amie, seulement une personne tolérable.

Aujourd'hui, elle ne se présente pas. Ariane a ainsi désiré s'entraîner avec moi en négligeant mon entraînement plus intense . Elle n'est pas mauvaise pour autant, je suis juste supérieure.

Elle enlève ses gants et se pose au sol, rabattant ses genoux contre son abdomen. Ses coudes heurtent ses cuisses et s'y plient, accueillant sa tête.

"Comment tu fais ?"

Je la regarde, perplexe, ne comprenant pas son point.

"Faire quoi ?"

"Tout. Tu es toujours belle, tu es douée en sport et tu rends fou plus d'un sans même lever le petit doigt ! Tu es juste parfaite."

Ça, c'est un souci de nombreuses personnes : se sous-estimer.

"Tu es splendide Ariane je ne vois pas pourquoi tu te casses autant la tête."

Il faut se l'avouer, Ariane est magnifique. Sa chevelure ardente scintille de mille feux, contrastant avec ses iris d'aquarelle givrée, son corps est couvert de constellations brunes et ses ongles peints de blancs coupés courts lui donnent cette originalité artistique dont on rêve tous.

L'eau glisse dans le passage de ma gorge, elle est aromatisée au citron.

Une vibration se propage sur mon flanc.

Un message.

Avery
-> Salut Stan, on se voit quand pour le journal ?

Moi
-> Cet après-midi. J'ai des choses à faire.

Avery
-> Ok.

Dans quelle embûche me suis-je lancée ?

L'ennui me dépossède de toute logique, or je ne suis point de nature lâche. Je ne m'engage pas, ou bien je m'engage à cent pour cent.

***

L'eau de la douche ruisselle sur mon organisme une dernière fois avant que je ne drape ce dernier d'une serviette noire.

J'enfile un short en jean noir ainsi qu'un debardeur en dentelle de la même couleur. Je rechausse mon sac sur mon épaule et sors des vestiaires.

Certaines s'entraînent encore, je ne saurais citer leurs noms.

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